La naissance d'un nouveau groupe c'est avant tout une idée mais c'est aussi et surtout une rencontre. L'idée, c'est celle de Nicolas Galliot, alias Nogh, qui cherche à monter une formation de groove/death mélodique. La rencontre, elle a lieu avec Xav
Rose sur le tournage d'un clip pour le groupe
Holy Pain. Le recrutement de Carole à la basse et de Chris à la guitare lead complètent le line-up de My
Imperium, en Avril 2013.
L'objectif du groupe est de sortir un EP dans un délai de six mois et c'est chose faite puisqu'en Décembre dernier "
Amongst the Ruins", composé de six titres, est enregistré dans le local de répétition du groupe. La distribution de l'oeuvre est assurée via le BandCamp du groupe. L' artwork, sobre et efficace, met quant à lui en avant le logo graphique et moderne du combo. Que doit-on retenir de ce premier jet ?
S'il fallait essayer de faire rentrer à tout prix la musique pratiquée par le groupe dans une appellation, on pencherait surement pour le death mélodique. Cependant, ce n'est pas chose aisée puisque My
Imperium brasse finalement pas mal d'influences et ne s'interdit pas de les exprimer. Après une courte intro aux samples de bataille, "Rise" débute par un riffing mélodique bien serré sur fond de double pédale. Le tout soutient le scream rageur de Nogh qui délivre un refrain assez efficace.
Le groupe revendique d'une part ses influences mélodeath, que l'on peut percevoir sur ce premier morceau mais également sur l'excellent "A Thousand Scars", dont le riff initial, typiquement mélodeath, ne laissera personne de marbre. De l'autre côté, l'aspect thrash (du côté des
Machine Head et autres
Pantera) se voit clairement représenté par la doublette "
Breed"/"Time To Pay" où le riffing se fait vraiment plus lourd et rentre-dedans, appuyé par une batterie belliqueuse à souhait. Si My
Imperium ne révolutionne rien, ni dans les structures, ni dans l'originalité, le combo dégage une grande fraîcheur et spontanéité dans ce qu'il fait. Les compos sont toutes liées par un très bon groove et quelques bonnes idées se sont glissées là-dedans comme cette guitare sèche très flamenco, dont la dimension obsédante viendra pimenter "Time To Pay" où les soli techniques et adroits de Chris, qui viennent éclairer les morceaux.
Le gros bémol de cet EP viendra finalement de sa production assez bancale. Le rendu de la batterie notamment, qui manque pas mal de puissance, est assez gênant à la première écoute, même si l'on s'habitue avec le temps. Le tout donnant malheureusement un côté légèrement amateur qui dessert un peu le groupe. En guise de titre final, on a le droit à une reprise du "Stabbing The
Drama" de
Soilwork, assez en phase avec les inspirations du combo et reproduite avec respect et fidélité.
Les vingt-six minutes de ce premier EP constituent une mise en bouche alléchante. My
Imperium regorge de volonté et d'envie de bien faire, ne manquant finalement que d'un peu de rodage et surtout d'une production adéquate, pour donner plus d'impact à ses compositions. Nul doute qu'il faudra dès lors garder un œil sur le quatuor rhodanien et suivre avec attention les prochaines sorties.
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