Certains me diront, encore une production estampillée Frontiers Records! Bingo, gagné! Naturellement, quand il est question de
Hard FM, le label italien n'est jamais très loin.
Powerplay est un groupe danois fondé en 1987 dans une cave de Copenhague par Simon Dalberg (batterie), Erik
Thomsen (chant),
Kurt Lundgaard (chant) et Peter Gjedde (clavier). Et en ce mois de septembre 2015, il sort... son premier album au titre évocateur "All Those Years" (toutes ses années), ce disque aux fortes connotations
AOR et FM est influencé par la crème des groupes des années 80 comme,
Journey,
Survivor et surtout Toto, pour les chœurs et envolées lyriques. Ajoutez à cela une pincée de Supertramp sur certaines parties de piano, et vous avez un groupe certes bien rodé, mais manquant, à mon grand regret, d'originalité.
Pour cela, le groupe s'articule toujours autour des membres d'origine, cités plus haut, en rajoutant un petit nouveau : Philippe Stricker-Nielsen à la basse. Malheureusement, la production sonne tel un vieil album de Toto avec un mix au son de batterie étouffée, et plombant le reste des instruments. C'est une erreur impardonnable vu le matériel et les moyens dont disposent les studios de nos jours. Idem pour la pochette et l'artwork de l'album. Le groupe aurait pu faire l'effort de choisir quelque chose de plus adapté au genre
Hard FM, avec un logo plus coloré, surtout pour un premier album.
Commençons donc notre immersion dans les tréfonds du
Hard FM et
AOR aseptisé. Dès la plage une, le groupe plante le décor avec une musique raffinée et édulcorée très influencée années 80's: "City of Love " avec son petit côté
Loverboy, "All Those Years" et "
Cry Freedom", sans oublier "Don't Walk Away from Me" avec ses percussions et ses claviers kitsch qu'on croirait sortis de l'album "The
Seventh One" du groupe Toto, pas mauvais, mais manquant cruellement d'originalité.
Quant aux autres titres, ils ne dépareilleraient pas sur les albums des groupes cités plus hauts : "Powerplay", sous-Supertramp qui découvrirait la guitare électrique, ou bien la ballade "So What" cliché au possible et sonnant comme du mauvais Elton John. Nous nous consolerons de ce naufrage
AOR avec les potables "We Are you Running Away" et "Climb a
Mountain" très daté, avec ses guitares accompagnées de claviers venant d'un autre âge. Nous finirons avec "
God Know You're a Bad Bone" où un solo de claviers plus ou moins moderne vient sauver l'album de l'échec total.
Vous l'aurez compris, Powerplay présente un premier album loupé, manquant cruellement d'originalité, de punch et servi par une production pauvre et cela après presque 30 ans d'hibernation. Alors, faites comme votre illustre serviteur, passez votre chemin. Par contre, je conseillerais aux membres de Powerplay de retourner dans leur cave en leur donnant rendez-vous dans 20 ou 30 ans avec quelque chose de plus intéressant.
effectivement cet album aurait pu être plus intéressant vu les réfférences et c'est même la première fois que je chronique un disque aussi médiocre. Après, je ne dis pas qu'il est totalement nul, mais après presque 30 ans le groupe aurait pu nous sortir quelque chose de meilleurs et actuel!
Je viens d'écouter le single, "City Of Love". Effectivement, la production est assez moyenne, et le morceau en lui-même, sans être épouvantable, est plat. On ne retient strictement rien.
Je passe mon tour sur ce coup, il y a bien d'autres sorties Hard FM en ce moment. Un certain "Léopard Sourd", par exemple... ;)
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