«
All This Could Be Yours », le troisième opus des danois
Shotgun Revolution devrait être unanimement apprécié par les inconditionnels de la scène
Hard Rock tant il regorge de qualités intrinsèques. Ne vous arrêtez pas à l’étiquette de « Dirty Rock », la musique de
Shotgun Revolution est attrayante et potentiellement addictive. Preuve en est que la référence du genre,
Black Stone Cherry, les a pris sous son aile, leur proposant la première partie de sa tournée scandinave.
Shotgun Revolution, à l’image de sa musique, est loin d’être statique, le groupe n’ayant pas hésité une seule seconde à franchir les frontières scandinaves pour jouer en Amérique et en Chine ,faisant même un détour par l’Afghanistan alors en guerre. La recherche d’une reconnaissance internationale pour une musique qui vaut le coup...
Il serait ainsi facile de comparer
Shotgun Revolution à
Black Stone Cherry, pourtant, les styles différent, et ce, bien au delà de la comparaison du timbre de voix des deux chanteurs. Les influences ne sont pas les même,
Shotgun Revolution trouvant ses racines au travers d’une scène Rock, voire même Pop Rock, que Blues. Des points communs unissent cependant les deux formations : un style d’écriture assez proche, une lourdeur et une puissance au service de rythmiques, et ce côté bien groovy. Bien sur, on sent la patte des maîtres du Kentucky sur «
City Of Fire » qu’ils ont d’ailleurs coécrit.
Pour le reste,
Shotgun Revolution offre une musique chargée en ions positifs : quelle puissance quelle assurance dans les riffs… et cette variété de styles utilisés de « Rise to
Power » dévoilant la face la plus heavy du groupe, jusqu’au rock US des plus conventionnel mais donnant de petits joyaux empreint de simplicité et d’efficacité tels que « Suzie ». Les compositions sont de vraies compositions, l’album s’ouvrant sur un « Don’t Stop The Grind » radicalement tourné vers la mélodie et groovy à souhait. Un titre que même Lenny (Kravitz ici) n’aurait pas renié. Autre brûlot, le superbe «
God’s Damned Poetry » auréolé de montées vocales et instrumentales déboulant sur LE refrain. Le titre éponyme reste simple, conventionnel, avec un son américain, à l’image d’un « Dissolve », orienté Pop Rock, exquis, permettant d'apprécier d'autant plus les titres suivants. Les lignes de chant de «Dee » Ulriksen sont maîtrisées, harmonisées avec une justesse millimétrique, possédant ce supplément d’âme qui font de cet album une réussite. Un album qui se refermera sur la ballade acoustique « River of Dreams » qui devrait définitivement me rabibocher avec ce genre de titre tant il est interprété de manière professionnelle et sincère… pas question ici d’en faire des caisses.
Côté son, on retrouve le même souci de qualité. Et c’est tout naturellement Flemming Rasmussen, qu’on ne présente plus, qui a enregistré cet opus, mixé par Ben Grosse, connu pour son travail avec Dépêche Mode, Madonna ou encore Disturbed. Ryan Smith, ayant entre autre collaboré avec AC/DC s’est occupé du mastering.
Plus qu’un album, «
All This Could Be Yours » est aussi un témoignage de la solidité d’une amitié sincère qui unit ses membres et que l’on retrouve en terme de dynamique le long des 10 Brûlots de ce "
All This Could Be Yours". Du grand Art, merci Mighty Music pour cette belle découverte.
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