Fozzy est un groupe de Heavy Métal dont le leader n'est autre que le catcheur Chris
Jericho, qui, pour les besoins de son projet, a du recruter ses musiciens en moins d'une semaine. A l'origine, la volonté du catcheur et de Rich Ward était de se concentrer uniquement sur des reprises d'autres groupes. Pourtant, ce
All That Remains se compose uniquement de chansons inédites.
Fozzy a-t-il su s'affranchir de ses origines pour se transformer en véritable groupe de métal ? La réponse est oui, mille fois oui !
Dès les premiers accords de "Nameless Faceless" on reconnait le style de
Fozzy, très emprunté à
Ozzy Osbourne (d'où le nom du groupe). La voix de
Jericho est d'ailleurs parfois similaire à celle du Prince des Ténèbres, geignarde mais puissante, et très bonne à l'écoute. La musique est lourde (le style est assez unique, je ne connais pas de groupes similaires) mais fluide au possible, et les mélodies très diversifiées. Pour ce premier titre, le refrain est assez lent pour permettre au chanteur de montrer ce dont il est capable. Et sa panoplie vocale est bel et bien impressionnante, puisqu'il s'amuse ici avec différents registres pour donner à la chanson une identité propre. S'ensuit l'un des titres phares du groupe, "
Enemy". S'il est plutôt conseillé de découvrir cette chanson en même temps que son clip (très joli mais malheureusement handicapé par un chanteur qui en fait trop), la chanson peut toutefois se suffire à elle même. Curieusement, le refrain, agréable à l'oreille, ne vaut pas les attaques dans les couplets, bien plus efficaces.
Puis vient "Wanderlust", l'un des titres qui m'ont le moins plu dans l'album. Peut-être est-ce à cause du refrain, un peu trop calme à mon goût. Signalons toutefois que
Zakk Wylde s'occupe avec brio du deuxième solo.
Pas si grave, puisque la vraie bombe arrive. "
All That Remains" s'impose comme l'une des plus grandes réussites de
Fozzy. Les couplets, très calmes, nous entraînent lentement vers un refrain incroyable, où
Jericho monte dans des aigus splendides. Ensuite, "The Test", véritable claque dès les premiers accords. Voix grondante, guitare lourde et sale, on entre ici de plein pied dans un Heavy métal plus violent mais tout aussi bon. Chanson assez atypique, "It's A Lie" se distingue des autres par la présence au micro du rappeur David Banner, et d'une chanteuse dans les refrains. Mauvais titre ? Bien au contraire, le groupe explore ici un style plus hétérogène diablement réussi. On aurait d'ailleurs apprécié retrouver un titre de ce genre dans l'album suivant. "Daze of the Weak" et "The Way I Am" comprennent des couplets rythmés suivis d'un refrain bien moins violent. Deux chansons sympathiques (petite préférence pour la première) mais pas inoubliables. Avant-dernière chanson, "
Lazarus" est aussi l'une des plus entrainantes, avec une mélodie magnifique et un chanteur en pleine forme. Et le piège de se refermer lentement, car celle qui suit est sûrement la chanson la plus violente du groupe. "
Born Of
Anger" se paye la présence de
Marty Friedman, guitariste de
Megadeth, pour sublimer des refrains hurlés tout bonnement géniaux.
Quelle réussite pour conclure un album aussi excellent, qui annonçait une suite terrible ! Cette suite a pour nom
Chasing the Grail et mes amis, elle est bel et bien grandiose !
Sinon ce disque est tout de même un album bien sympa que je prend plaisir à écouter de temps en temps.
On sent que le groupe joue sur des structures comme dans le bon vieux temps mais avec une approche et un son vraiment moderne ce qui donne une fraicheur indéniable à ce disque.
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