Alien Monolith God

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10/20
Nom du groupe Mare Infinitum
Nom de l'album Alien Monolith God
Type Album
Date de parution 21 Avril 2015
Style MusicalDoom Death
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 The Nightmare Corpse-City of R'lyeh
 10:21
2.
 Prothetic Consciousness
 11:15
3.
 Alien Monolith God
 14:21
4.
 Beholding the Unseen Chapter II
 08:13
5.
 The Sun That Harasses My Solitude
 11:21

Durée totale : 55:31

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Mare Infinitum


Chronique @ Peacewalker

29 Fevrier 2016

Un Doom Death de bonne qualité, aux compositions et à l'atmosphère riches et léchées..

Quatre ans après l'excellent Sea of Infinity, la formation russe Mare Infinitum est de retour pour un second opus intitulé Alien Monolith God, sorti lui aussi sous l'égide du label Solitude Productions, et présentant une personnalité légèrement différente de celle présente sur le premier album.

Sur le fond, la base est toujours là: le groupe pratique toujours un Doom Death de bonne qualité, aux compositions et à l'atmosphère riches et léchées. On retrouve sur les cinq morceaux constituant l'album cette finesse d'écriture qui savait tant convaincre sur Sea of Infinity, ces lentes envolées mélodiques touchant volontiers au sublime, cette lourdeur sachant se faire tour à tour enveloppante et menaçante. Les vocaux sont toujours mené par le terrifiant growl d'A.K. iEezor, notamment connu pour son travail chez Abstract Spirit, et dont la prestation, déjà amplement convaincante sur Sea of Infinity, gagne encore en ampleur ici, ainsi que par le chant clair d'Ivan Gustov, qui lui s'essaie pour l'occasion à des lignes de chant sans doute plus ambitieuses, et dans l'ensemble moins mélancoliques que par le passé.
On remarquera par contre que la musique du groupe a sur certains passages gagné en rythme et en hargne, en particulier sur la première partie de l'album, notamment de par le morceau ouvrant ce dernier, l'assez pêchu "The Nightmare Corpse-City of R'lyeh", qui sait toutefois proposer à point nommé son lot de séquences plus lentes à la langueur bienvenue.

Mais le plus important est ailleurs. Ce qui pourrait dérouter les fans du premier opus, c'est essentiellement le changement d'ambiance opéré par le groupe sur ce second album. Car l'atmosphère de Sea of Infinity, alliant subtilité et ampleur, se caractérisait par une majesté aux accents douloureusement moroses, par une grandeur dont les contours brouillés dessinaient des formes étranges et inquiétantes, par une splendeur froide, brumeuse, mais pas dépourvue de touches plus lumineuses. Ce premier album nous emmenait dans un voyage mystique sur un océan aux eaux noires et troubles, parcouru par des bancs de brouillards laissant parfois entrevoir des navires aux lignes délicates et épurées glissant sur les flots.
Or, si cette esthétique n'a pas tout à fait disparu ici, et qu'on en retrouve notamment certaines réminiscences assez fortes vers la fin de l'album ("The Sun That Harasses My Solitude " en est un bon exemple, ainsi que dans une moindre mesure "Beholding the Unseen Chapter II", suite d'un morceau présent sur Sea of Infinity), on ne peut que constater qu'elle en a pour une bonne partie été remplacé par des tonalités plus chaudes, plus exotiques. Les mélodies aux accents orientaux d'un morceau comme "The Nightmare Corpse-City of R'lyeh" et ses touches de chant féminin dont l'intensité tranche assez nettement avec le caractère éthéré de ce que pouvaient nous proposer les chœurs d'un morceau comme "Sea of Infinity" sur le précédent album, ou bien les instrumentations ethniques d'un "Alien Monolith God" nous plongent en effet dans un univers bien différent de celui précédemment évoqué, qui, si il est sans doute développé de manière moins homogène que ne l'était celui du premier album, n'en est pas moins intéressant.
Notons par ailleurs que les touches plus angoissantes disséminées ici et là sur Sea of Infinity se retrouvent également sur ce nouvel album (l'adaptation de l’œuvre de Lovecraft sur le titre ouvrant l'album n'étant pas là par hasard), sur la première partie de "Alien Monolith God" par exemple.

Mais le changement de personnalité tient également au rôle des claviers, moins proéminents ici que sur le premier album, où ils donnaient un caractère réellement symphonique à la musique du groupe et participaient pour beaucoup, de par leur ampleur, à sa majesté et à sa grandeur (on se souviendra de l'excellente piste instrumentale "November Euphoria). Ici, ils sont moins prédominants, en particulier sur la première partie de l'album (la second étant sans doute plus proche de Sea of Infinity à ce niveau là), mais jouent malgré tout un rôle non négligeable, que ce soit sous forme de nappes discrètes venant simplement enrichir l'ambiance ou sous celle d'orchestrations plus ambitieuses, comme par exemple sur "Beholding the Unseen Chapter II", où l'intervention des cordes au milieu du morceau s'avère être franchement marquante.

Ce second album de la formation russe est donc très convaincant, malgré la déception qu'il avait initialement représenté pour l'auteur de cette chronique de part le léger changement de personnalité qu'il marque. Un bon cru dont on attends la suite avec impatience et curiosité..

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