À l'aube de la sortie du nouveau
Devourment et du nouveau
Suffocation, le Death
Metal est dans un état d'impatience avancé. Leurs cheveux vibrent, les cris gutturaux fusent, leurs nuques les démangent, leurs oreilles les picotent... Alors voilà, c'est scientifiquement prouvé, il existe un moyen pour faire taire ces fébrilités. En effet, j'ai trouvé un remède miracle à toutes ces excitations maladives. Il suffit tout simplement d'écouter ce tout nouvel album de
Pathology !
Le trio en est ici à son troisième album en seulement trois ans, autant dire que ces américains ne traînent pas, à l'image de leur
Brutal Death ravageur et puissant, cachant néanmoins quelques subtilités fort bienvenues. Dès l'introduction passée, la couleur est directement annoncée par le biais d'un bon gros blast suivit du chant très porcin et guttural de Matti Way, relativement mis en avant. Nous parlions plus tôt des américains de
Devourment, et je suis heureux de vous annoncer que les fans du groupe seront ravis tant l'influence est frappante. Loin de pomper sur leurs aînés,
Pathology incorpore bien plus de technicité et de (très rares) mélodies, donnant à leur
Brutal Death fortement teinté de Slam une dimension bien plus personnelle.
Le groove est un des meilleurs adjectifs pour qualifier leur musique, le gore l'est pour les thèmes abordés. En effet,
Pathology ne déroge absolument pas à la règle sur les paroles, risquant de choquer irrémédiablement la grand-mère du coin de la rue et la petite fille du voisin, amatrice de danse classique (si vous vous ennuyez cet été, vous savez quoi faire...).
Une production bien ronde vient vernir le tout, histoire de bien cerner les variations tantôt rythmiques tantôt riffiques, offrant une certaine profondeur au chant de Matti, bien que mettant légèrement en retrait la guitare, ce qui m'ennuie un peu... Mais n'allons pas critiquer le fait qu'on n'entende pas la basse, car la formation n'a tout simplement pas jugé utile que cet instrument figure sur leur album !
L'artwork quant à lui colle bien à l'album, et c'est d'ailleurs la première pochette des américains qui soit vraiment digne d'être citée dans une chronique. On y voit une sorte de représentation d'un monde apocalyptique dans lequel des humains n'ayant apparemment plus grand chose à voir avec vous et moi affichent une nette impression de terreur, le tout illuminé par des éclairs bleutés. Jusque-là rien de bien original, mais cet artwork a au moins le mérite d'être bien fait !
Ici, le headbang est donc obligatoire. La brutalité, le groove et les mosh parts fleurissent un album qui sera de toute manière cité dans mon top 20 à la fin de l'année.
Pathology a su pour ce
Age of Onset s'imprégner de ses influences en les combinant à une dose suffisante de technicité pour offrir au tout une saveur rafraîchissante et efficace, dévoilant au final une certaine diversité se démarquant juste comme il faut des grands noms de la scène Slam
Brutal Death. Un album qui vient ajouter une raison de plus pour dire que l'année 2009 est jusqu'alors très satisfaisante, et un album qui s'affirme tout simplement comme un très bon album de
Brutal Death. À écouter impérativement si vous aimez les boyaux, les gros riffs, les blasts et les gruik gruik !
PS : Si vos problèmes d'impatience ne sont pas encore tout à fait réglés, veuillez consulter un médecin sous peu, je soupçonne une légère défaillance au niveau de votre ouïe...
Bonne chro ceci dit...
Au vu de la chro' je vais me pencher de plus près sur ce groupe ;)
Merci en tout cas :)
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