Afterworld

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17/20
Nom du groupe Wishmasters
Nom de l'album Afterworld
Type Album
Date de parution 15 Octobre 2018
Labels Music Service
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album5

Tracklist

1.
 Prologue
 1:16
2.
 Afterworld
 4:20
3.
 Prophecy
 4:57
4.
 Born of Hope
 4:29
5.
 Great Escape
 4:25
6.
 City of Emrei
 4:34
7.
 Ridicule
 4:04
8.
 Magic
 5:02
9.
 Storm Is Coming
 4:12
10.
 Awakening
 3:29
11.
 Final Battle
 7:59
12.
 Remember Me
 5:14
13.
 Na křídlech Andělů
 5:00

Durée totale : 59:01

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Wishmasters


Chronique @ ericb4

26 Avril 2019

Un frissonnant et troublant message musical...

Après un silence radio de plus de 4 ans suite à un encourageant « Beatrice », leur premier album full length, le groupe tchèque revient dans les rangs. Et ce, avec un second opus de même acabit dénommé « Afterworld » ; une tout aussi plantureuse livraison de près de 59 minutes sur lesquelles ne s'enchaînent pas moins de 13 titres. Inspiré depuis ses débuts, en 2007, par Nightwish, illustre formation finlandaise à laquelle il a souvent rendu hommage, le quintet poursuit le plus souvent sur cette lancée, générant ainsi un metal mélodico-symphonique à la fois puissant, épique, romantique et pénétrant. Cela étant, les influences de Delain, Within Temptation, Therion, Ancient Bards, Epica, ne sauraient être éludées. Ce faisant, cette nouvelle offrande leur autorisera-t-elle désormais l'accès au rang de valeur montante du metal symphonique à chant féminin ? Nos compères s'avèrent-ils suffisamment armés pour venir efficacement guerroyer face aux Beyond The Black, Metalwings, Elvellon et autres Walk In Darkness et Sleeping Romance ? Exploration...

Suite à quelques changements de line up en réponse aux exigences imposées par son nouveau projet, le groupe conjugue dès lors les talents de : Shirley Tracanna, frontwoman au cristallin grain de voix ; Pepa Hübner aux claviers ; Petr Kořínek à la basse et au chant : Martin Havel à la guitare et au chant ; Jakub Nývlt derrière les fûts. De cette collaboration naît une œuvre metal symphonique aussi énergisante et pimpante que sensible et émouvante, plutôt classique dans sa structure, bénéficiant d'arrangements d'excellente facture, témoignant d'une ingénierie du son soignée mais non aseptisée. En outre, le méfait laisse entrevoir un mixage bien équilibré entre lignes de chant et instrumentation, signé Petr Kořínek, peu de notes résiduelles et une belle profondeur de champ acoustique. Mais entrons sans plus attendre dans le vaisseau amiral en quête d'éventuelles pépites enfouies...

A la lumière de ses passages les plus vivifiants, le combo détiendrait les clés pour encenser le tympan sans même avoir à forcer le trait. Ainsi, passée la dispensable entame cinématique « Prologue », l'enjoué et ''delainien'' « Afterworld » ouvre les hostilités. Doté de refrains immersifs à souhait mis en exergue par les angéliques patines de la sirène, que vient opportunément renforcer une muraille de choeurs samplés, et évoluant parallèlement sur d'enveloppantes et ''nightwishiennes'' nappes synthétiques, le vibrant manifeste ne ratera pas sa cible. Difficile également d'échapper à l'emprise de « City of Emrei », véritable hit en puissance. Et ce, au regard de ses délectables oscillations mélodiques, de ses séries d'accords judicieusement échafaudées et de ses accélérations bien amenées. Bref, un galvanisant espace d'expression marchant sur les pas de Therion et susceptible de laisser quelques traces dans les mémoires.

Dans cette dynamique, bien qu'un chouia moins rayonnantes, d'autres offrandes, elles aussi d'obédience metal symphonique pur, sauront trouver grâce aux yeux d'un chaland déjà sensibilisé aux travaux des maîtres inspirateurs du groupe. D'une part, dans l'ombre de Within Temptation (première période), l'entraînant « Born of Hope » tout comme l'invitant « Great Escape » imposent tous deux un cheminement d'harmoniques des plus entêtants coalisé à de délicats arpèges au piano. D'autre part, dans le sillage de Delain, et tout en variant ses effets, le pimpant « Ridicule » nous abreuve d'élégantes modulations mélodiques sous-tendues par les magnétiques volutes de la déesse. Et la sauce prend, là encore...

Quand il accélère d'un cran la cadence, le collectif tchèque n'a pas davantage tari d'inspiration, parvenant là encore à nous rallier à sa cause. Ce qu'illustre l'up tempo power symphonique « Prophecy », ; véritable torche à mi-chemin entre Nightwish et Ancient Bards, distillant un inaltérable tapping conjointement à un riffing crocheté et à une basse vrombissante. Abondant en variations atmosphériques, résolument calé sur le schéma oratoire de la Belle et la Bête, l'headbangant brûlot s'orne en prime de couplets finement ciselés relayés par des refrains catchy. Dans cette mouvance, décochant ses riffs corrosifs adossés à une rythmique enfiévrée ainsi qu'un bref mais truculent solo de guitare, le tonique « Storm Is Coming » parviendra, lui aussi, à ses fins. Un secteur aussi captivant que judicieusement exploité par la formation tchèque.

Lorsque le propos se fait plus dense et un tantinet plus complexe, et si l'accroche s'avère moins immédiate, nos compères nous immergent alors au cœur d'un luxuriant et envoûtant espace sonore qui, aux fins de plusieurs écoutes, pourrait bien finir par s'apprivoiser, y compris pour les pavillons non avertis. Aussi, dans la droite lignée d'un Epica estampé « The Divine Conspiracy », la fresque symphonico-progressive « Final Battle » joue habilement sur les effets de contrastes atmosphériques, rythmiques et vocaux pour nous retenir. Quelques touches orientalisantes disséminées çà et là contribuent à rendre le propos infiltrant. Dans cette tourmente, les claires volutes de la belle, non sans rappeler celles de Simone Simons (Epica), font mouche où qu'elles se meuvent, donnant alors le change aux attaques de son comparse de growler. Bref, une épique et cinématique traversée abondant en péripéties se dessine ici ; saisissant spectacle que l'aficionado du genre se fera fort de ne pas éluder.

Dans ses moments intimistes, témoignant d'une sensibilité à fleur de peau, la troupe parvient le plus souvent à nous faire plier l'échine. Ainsi, bien que disséminant un refrain convenu, la ''delainienne'' ballade romantique « Magic » n'en demeure pas moins apte à déclencher la petite larme au coin de l'oeil. Sur fond de soyeuses nappes synthétiques et de choeurs aux abois, un duo mixte en voix claires s'esquisse, évoluant à l'unisson. En outre, une version tchèque de cette piste nous est également adressée. Calée sur une architecture similaire, « Na Křídlech Andělů » recèle néanmoins un petit supplément d'âme la rendant particulièrement attachante. On ne résistera pas davantage au souriant paysage de notes émanant de « Awakening », enivrante ballade atmosphérique mise en habits de soie par les limpides modulations de la maîtresse de cérémonie. Et comment ne pas se sentir transporté par « Remember Me » eu égard à son enchanteresse mélodicité et à l'insoupçonnée gradation de son corps orchestral ? Cette aérienne et fondante ballade progressive aux airs d'un slow qui emballe achève de nous convaincre de la capacité du combo à concocter ces séries d'accords à la forte charge émotionnelle, que l'on ne quitte qu'à regret, et que pourraient leur envier Beyond The Black ou Metalwings.

Résultat des courses : on effeuille une œuvre à la fois sculpturale et émoustillante, empreinte d'impulsivité, résolument efficace, parfois tamisée, poussant à l'addiction, in fine. Ayant exploré la plupart des secteurs du registre metal symphonique (instrumental d'ouverture, alternance d'up et low tempi, ballades, fresque, duos et choeurs sollicités), le combo nous livre un propos éminemment varié sur les plans atmosphérique, rythmique et vocal, à la production d'ensemble rutilante. On aurait peut-être espéré voir l'une ou l'autre prise de risques ou pointe d'originalité inscrite au cahier des charges, l'orgiaque méfait, en l'état, nous renvoyant bien souvent aux vibes des maîtres inspirateurs du collectif tchèque. Toutefois, à l'aune de cette livraison, nos acolytes ont une belle carte à jouer pour espérer s'imposer face à leurs homologues et accéder au rang de valeur montante du metal symphonique à chant féminin. Un outsider avec lequel il faudra compter dorénavant...

Note : 15,5/20

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