After the Rain

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17/20
Nom du groupe Nelson
Nom de l'album After the Rain
Type Album
Date de parution 1990
Style MusicalHard FM
Membres possèdant cet album50

Tracklist

1. (Can't Live Without Your) Love & Affection 03:56
2. I Can Hardly Wait 04:23
3. After the Rain 04:05
4. Tracy's Song / Only Time Will Tell 05:21
5. More Than Ever 03:30
6. (It's Just) Desire 04:27
7. Fill You Up 04:41
8. Interlude / Everywhere I Go 06:37
9. Bits & Pieces 04:06
10. Will You Love Me ? 04:23
Bonustracks
13. Too Many Dreams
14. Keep One Heart
Total playing time 45:29

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Nelson


Chronique @ adrien86fr

05 Août 2011
Quels point en commun peuvent bien avoir des combos en apparence aussi diverses et variés voir même antagonistes que les mythiques Sadistic Intent, Stryper, Blessed In Sin, Vulcain, Sepultura, Hardline, Pantera, Scorpions, Arch Enemy, AC/DC, Lord Belial, Blue Oyster Cult, At The Gates, Raven, Deicide, Van Halen, Obituary et Savatage pour ne citer qu’eux ? Au-delà d’avoir chacun contribué plus ou moins significativement à l’écriture des lettres de noblesse des styles auxquels on les rattache aujourd’hui, ces groupes de légende présentent tous la particularité de compter ou d’avoir compté des frères de sang au sein de leur line up respectif. Nelson, entité de hard FM objet de ce court et modeste hommage peut se targuer d’aller encore plus loin dans le paradigme de la fraternité inhérente aux sphères passionnantes du hard rock/heavy metal que nous chérissons tant puisqu’il met en scène des frères jumeaux peroxydés en les personnes des inénarrables Matthew et Gunnar Nelson, pour le meilleur et surtout pour le pire…

Petit fils des acteurs du sitcom pionnier de la téléréalité « The Adventures of Ozzie and Harriet » Ozzie et Harriet Nelson, fils du chanteur de country music Ricky Nelson et de l’artiste peintre Kristin Nelson, les frangins Nelson sont pour ainsi dire bercés dès leur plus jeune âge dans un environnement artistique ou pseudo artistique qui favorise quoi qu’on en dise leur entrée dans le music business. Ainsi, Matthew et Gunnar enregistrent en 1988 et avec la précieuse assistance de Dweezil Zappa le titre « Two Heads are Better than One » sous le pseudonyme de Power Tool pour la comédie de science fiction « Bill & Ted’s Excellent Adventure » (1989) de Stephen Herek avec entre autres Keanu Reeves dans le rôle de Ted « Theodore » Logan. Forts de cette première expérience en studios, les jumeaux décident en 1990 de fonder leur propre groupe sous le patronyme de Nelson en recrutant pour l’occasion le guitariste australien Brett Garsed (John Farnham, futur Derek Sherinian, Planet X), le claviériste Paul Mirkovich (futur Cher, Whitesnake, Peter Gabriel, Paul Stanley) ainsi que le batteur Bobby Rock (ex Vinnie Vincent Invasion, Nitro, futur Slaughter). Après la signature d’un record deal avec l’alors récemment crée David Geffen Company Records, Nelson sort en 1990 un premier album intitulé « After the Rain ».

Chroniquer un album de la trempe de ce premier effort des frères clonés du hair metal s’avère être un exercice assez difficile tant l’histoire et le concept du combo s’avèrent être complexes à appréhender. Le piège serait effectivement celui de considérer d’entrée Nelson tel un boys band inoffensif et surfait de fils à papa et gendres idéaux sans grand talent, auteur d’un premier album certes audible en lui-même mais dénué de toute cohérence et de crédibilité rock n’ roll sans parler d’une absence totale d’esprit « sex, drugs and rock n’ roll » tendant définitivement à ce que l’on classe cet OVNI de glam metal dans la poussière du placard des pires niaiseries que l’industrie musicale américaine ait connues à l’image des Raspberries, New Kids On The Block, Backstreet Boys et autres Jonas Brothers pour n’épargner aucune décennies de pop culture « cheap » des 70’s à nos jours. Alors même si tout semble accabler ce combo de légende aujourd’hui réduit dans un anonymat relatif à animer des mariages et congrès d’entreprises et que le classieux Steve « Sex » Summers en personne considère encore de nos jours la tournée Pretty Boy Floyd/Nelson de 1991 telle sa « most unrock n’ roll experience ever » à ne réitérer pour rien au monde, il convient de juger « After the Rain » avec un minimum d’impartialité et d’équité afin de rendre une sentence constructive et juste à cet album en apparence lugubre. A l’écoute de l’introductif « (Can’t Live Without Your) Love & Affection », inutile de nier que le feeling général du disque risque d’être positif et coloré, comme en atteste d’ailleurs le vidéo-clip de ce morceau sympathique et catchy s’avérant être à ce titre le meilleur de l’album. Ballade énergique aux refrains romantiques beuglés par deux clones de Claudia Schiffer au sourire Colgate-Palmolive, ce morceau s’avère être agréable à l’écoute et laisse avouons-le planer l’ombre d’un album qualitatif, en espérant bien évidemment que son reste soit dans une veine comparable voire peut-être même meilleure.

Cependant et au désespoir relatif de l’auditeur assoiffé de sleaze metal destroy et obscène, le pop/rock n’ roll niais et bien sous tous rapports de Matthew et Gunnar Nelson se développe au fil des titres de l’opus pour au final constituer la quintessence même du groupe et occulter regrettablement les bribes d’un esprit rock n’ roll au sens propre du terme qui pouvait donner l’illusion de se dégager parfois de « (Can’t Live Without Your) Love & Affection », esprit renforcé initialement dans l’imaginaire de l’auditeur à travers la présence rappelons-le derrière le drumkit du bad ass et viril Bobby Rock dont la discordance de charisme avec les jumeaux inoffensifs et puérils s’avère être plus que consternante. Mais que fait ici celui qui contribua grandement à la légende de l’inénarrable Vinnie Vincent Invasion ? Dans sa globalité, « After the Rain » peine ainsi à susciter l’intérêt d’un auditeur regrettant un manque flagrant de cohérence au niveau de l’identité musicale de ce premier album certes bien produit et qui met en scène quelques morceaux acceptables mais dont la trop grande disparité conceptuelle ne permet pas à la mayonnaise de prendre et ainsi d’offrir à qui consacre quarante-cinq trop longues minutes à l’écoute de cette indicible torture sonore un moment d’écoute véritablement agréable. Roots (« I Can Hardly Wait », “Fill You Up”), Pop (« After the Rain »), Sentimental (« Tracy’s Song/Only Time Will Tell », « Interlude/Everywhere I Go »), Hard FM (« More Than Ever », « Bits and Pieces ») et même faussement Heavy Metal avec « Will You Love Me ? » ; l’identité musicale incohérente de ce premier disque doublée des perpétuels doubles vocaux des jumeaux Nelson finissent par lasser et même donner mal à la tête de qui souffre génétiquement de migraine aiguë. Malgré des compositions audibles dont on se surprendrait peut-être à siffler le refrain Caddy en main si elles étaient crachées par les enceintes 3 watts de son Intermarché de secteur, « After the Rain » possède le défaut de manquer, au-delà d’une cohérence salvatrice et d’un esprit rock n’ roll authentique, de ce petit indescriptible quelque chose nous faisant parfois apprécier certains interprètes de télé-crochet dans des moments de déprime ou d’égarement culturel impardonnables.

Niais, népotique, inoffensif, incohérent « unrock n’ roll » pour reprendre l’expression du gourou Steve « Sex » Summers ; les adjectifs qualifiant ce premier full length du singulier Nelson sont certainement durs mais correspondent à la réalité de l’effort initial d’un groupe donnant l’impression de cultiver les stéréotypes et le mauvais goût avec un certain masochisme. Malgré ses défauts et la flagrance de son incohérence, « After the Rain » mérite peut-être l’attention des plus courageux et téméraires amateurs du style avides d’une nouvelle découverte « sleaze » rock/hair metal aussi stérile soit elle, malgré quelques titres passables cependant. Vaut largement le centime d’euro pour lequel le disque peut être acquis sur la plate-forme de vente de supports culturels du nom d’une femme guerrière de la Mythologie Grecque.

24 Commentaires

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PhuckingPhiphi - 27 Septembre 2019:

Allons allons… Archgoat, je suis sûr qu'il te suffira de fermer les yeux et de les imaginer en perruques blondes avec un peu de rimmel pour que tu aies l'impression d'être à un concert de Warrant au Whisky a Gogo en 1988 ! ;D

adrien86fr - 01 Octobre 2019:

Un groupe maquillé peut en cacher un autre !

DIO41 - 11 Août 2020:

Au firmament du Metal avec Warrant et White Lion 

PhuckingPhiphi - 12 Août 2020:

@DIO41 : Taquin va ! ;)

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