After Infinity

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16/20
Nom du groupe After Infinity
Nom de l'album After Infinity
Type Album
Date de parution 13 Mars 2024
Style MusicalPower Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Calm Before the Storm
 01:18
2.
 I Surrender to You
 04:29
3.
 A Game of Chess
 06:26
4.
 Do What You´ve Got to Do
 04:15
5.
 Crown of Clowns
 05:15
6.
 Capital Punishment
 03:26
7.
 Without You
 04:13
8.
 The Power Beyond His Fight
 07:57
9.
 Two Restless Hearts
 05:17

Durée totale : 42:36

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After Infinity


Chronique @ ericb4

24 Mars 2024

Un premier élan et déjà un pas de géant accompli par le combo finlandais...

Né en 2022 d'une idée originale du compositeur, guitariste et claviériste Zsolt Szilágyi (Dreamtale), avec le concours de Roi Partanen (Everfrost), à la basse, et de Gideon Ricardo van Emmerloot (Woods Of Wonders), aux orchestrations, le projet repose sur la solide expérience et les talents savamment conjugués de ses membres. Impulsé par une sérieuse envie d'en découdre, mais conscient des risques courus à se lancer tête baissée dans la bataille, le collectif est resté prudent dans sa démarche. Aussi, guère moins de quatre singles (« A Game of Chess », « I Surrender to You » et « Without You » en 2023 ; « Crown of Clowns » en 2024) seront réalisés préalablement à la sortie de son premier et présent album full length, « After Infinity », signé chez Mauste Records. Cela étant, en quoi les 42 optimales minutes affichées par cette dernière permettraient-elles à nos acolytes de se jouer de l'âpre concurrence dont cet univers metal continue de faire l'objet ? A la lumière de cet introductif set de compositions, le groupe pourrait-il dores et déjà se hisser parmi les sérieux espoirs de ce registre metal ? Une visite du propriétaire s'impose...

Dans ce dessein, le combo nous immerge au cœur d'un environnement power mélodico-symphonique aux accents heavy, électro et cinématique, dans la veine coalisée de Sonata Arctica, Rhapsody Of Fire, Stratovarius, Timo Tolkki's Avalon et Ayreon. Afin d'ouvrir largement le champ des possibles quant aux lignes de chant, la troupe a requis une pléiade de vocalistes chevronnés, dont : Nitte Valo (Dreamtale, ex-Battle Beast, ex-Burning Point...), Mikael Salo (ex-Dyecrest, ex-Everfrost, ex-Metal De Facto) ; Stephen Baker (Frozen Factory), Leonard F. Guillan (ex-King Company) et Juanma Draven (Carved In Ashes). Excusez du peu !

La production d'ensemble, pour sa part, n'a pas été laissée pour compte, loin s'en faut : mixée et coproduite par Benji Connelly, le claviériste d' Everfrost et de Metal De Facto, et mastérisée aux Finnvox Studios par Mika Jussila (Amorphis, Before The Dawn, Children Of Bodom, Edenbridge, Kotipelto, Masterplan, Nightwish...), la rondelle ne concède pas l'ombre d'une sonorité résiduelle tout en octroyant une belle profondeur de champ acoustique. Tous les voyants seraient donc au vert pour nous promettre une traversée en haute mer des plus sécurisées. Mais montons sans plus attendre à bord du navire, pour une croisière que l'on espère sans escale...


C'est en toute sérénité que démarre notre périple, à l'aune du bien-nommé : « Calm Before the Storm ». Aussi, effeuille-t-on une brève mais poignante entame instrumentale symphonico-progressive à la colorature cinématique, témoignant d'arrangements ''nightwishiens'' de bon aloi, et digne d'un générique d'une grande production hollywoodienne. Mais l'arbre le plus majestueux ne saurait longtemps cacher la forêt aussi menue soit-elle...

Aussi, nos compères se plaisent-ils à nous projeter sur des charbons ardents avec, pour effet, de nous aspirer dans la tourmente, le plus souvent. Ce qu'atteste, en premier lieu, « I Surrender to You », ''stratovarien'' up tempo aux riffs crochetés adossés à une frondeuse rythmique et pourvu d'un martelant tapping. Doté à la fois d'un refrain immersif à souhait mis en exergue par les puissantes attaques de Leonard F. Guillan et d'un pont techniciste bien amené et couronné d'un bref mais seyant solo de guitare, le ''tubesque'' effort ne se quittera qu'à regret. Dans une même énergie, on retiendra non moins « Crown of Clowns », tempétueux et étourdissant méfait power symphonique aux relents électro, aussi bien pour ses enchaînements intra piste ultra sécurisés, ses arpèges d'accords éminemment accrocheurs et son sémillant solo de guitare que pour sa mise en relief par les poignantes modulations de Mikael Salo.

Dans cette dynamique, afin de panacher son offre, la troupe nous livre une pièce instrumentale que pourraient avoir à lui envier bien de ses pairs. Ainsi, « Capital Punishment » se pose tel un éruptif passage heavy symphonique, témoignant non seulement du brio technique de chacun des instrumentistes convoqués mais aussi d'arpèges à la fois éminemment invitants et subtilement harmonisés. Sans relâcher ni son étreinte ni son thème d'un iota, cette plage libertaire laisse également entrevoir un fin et prégnant legato à la lead guitare. Mais le magicien aurait encore quelques tours dans sa manche en réserve...

Quand il en vient à varier ses phases rythmiques à l'envi, le collectif nord-européen trouve à nouveau matière à nous retenir, un peu malgré nous. Ce que prouvent, d'une part, les quelque 6:26 minutes du palpitant « A Game of Chess ». Pourvu de puissants coups de boutoir, d'un énigmatique solo au synthé mais aussi d'insoupçonnées montées en régime du corps orchestral, le ''rhapsodien'' mid/up tempo syncopé se cale également sur une sente mélodique, certes, convenue mais des plus efficaces, sur laquelle se greffent les chatoyantes inflexions de Mikael Salo. Et la sauce prend, in fine. Si ses mérites ne sont nullement à reconsidérer, ce serait toutefois « The Power Beyond His Fight » qui remporterait la palme. S'égrainant au fil de ses 8 minutes, cette luxuriante fresque symphonico-progressive abonde également en péripéties sans pour autant sacrifier une mélodicité toute de fines nuances cousue. Octroyant deux ponts instrumentaux opportunément positionnés, au demeurant, finement esquissés et des plus accrocheurs, un final en crescendo aussi soudain qu'avenant, et mis en habits de lumière par les claires et ensorcelantes oscillations de Stephen Baker, le dantesque manifeste joue assurément dans la catégorie des masterpieces que l'on ne quittera que pour mieux y revenir, histoire de plonger à nouveau dans cet océan de félicité.

Enfin, lorsqu'ils nous mènent en des espaces tamisés, nos compères nous adressent par là même leurs mots bleus les plus sensibles, non sans parvenir à générer la petite larme au coin de l'œil. Ce qu'illustre, tout d'abord, « Do What You´ve Got to Do », ballade romantique jusqu'au bout des ongles et aux airs d'un slow qui emballe ; mis en habits de soie par les troublantes patines de Leonard F. Guillan, couplets finement ciselés et fondants refrains glisseront avec célérité dans nos tympans alanguis. Se chargeant en émotion au fil de sa progression, le ''tolkkien'' élan ne saurait être éludé par l'aficionado de moments tamisés. Le tympan pourra également se voir happé par l'invitant cheminement d'harmoniques que nous invite à suivre « Two Restless Hearts » ; cette ballade progressive pétrie d'élégance, que de sensibles gammes pianistiques enorgueillissent, est parallèlement magnifiée par un duo en parfaite osmose, unifiant les hypnotiques empreintes vocales de Nitte Valo et de Juanma Draven. Et comment ne pas se sentir porté par les vibes enchanteresses jaillissant des entrailles de « Without You » ? Glissant le long d'une radieuse rivière mélodique qu'empruntent les corrosives et magnétiques impulsions de Nitte Valo, cette power ballade que n'aurait sans doute reniée Battle Beast pourrait bien laisser quelques traces indélébiles dans les mémoires de ceux qui y auront plongé le pavillon.


Arrivés au terme d'un voyage à la fois palpitant et enivrant, un doux sentiment de plénitude finit par nous étreindre. Diversifié sur les plans atmosphérique, rythmique et, surtout, oratoire, cet opus explore également la plupart des exercices de style requis dans ce registre. Jouissant, en outre, d'une ingénierie du son coulée de le bronze et d'arrangements aux petits oignons, cette initiale livraison se suit de bout en bout sans encombre. Et si l'ombre de leurs maîtres inspirateurs plane encore largement sur leurs toutes premières mesures et si les prises de risques sont encore peau de chagrin, nos acolytes parviennent à combler ces carences par une technicité instrumentale difficile à prendre en défaut et par des mélodies travaillées en profondeur et des plus enveloppantes, renvoyant à la féconde inspiration de leurs auteurs. C'est dire que nos compères disposeraient de l'arsenal suffisant pour les propulser dores et déjà parmi les sérieux espoirs du power symphonique. Bref, un premier élan et déjà un pas de géant accompli par le combo finlandais...

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