After Death

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12/20
Nom du groupe Seventh Legend
Nom de l'album After Death
Type Album
Date de parution 24 Fevrier 2023
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album0

Tracklist

1.
 Within the Gates
Ecouter01:03
2.
 Falling from Grace
Ecouter04:16
3.
 Forgiving Evil
Ecouter05:21
4.
 Sands of Pharaoh
Ecouter05:30
5.
 Agony Vanquished
Ecouter05:19
6.
 Shattered Wings
Ecouter01:21
7.
 Awake the Sleeper
Ecouter06:27
8.
 Antioch Awaits
Ecouter05:01
9.
 Nebuchadnezzar
Ecouter06:27
10.
 Shadows of Death
Ecouter05:34
11.
 Return to Grace
Ecouter05:34
12.
 Beyond Agony
Ecouter03:55
13.
 After Death
Ecouter05:17

Durée totale : 01:01:05

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Seventh Legend



Chronique @ ericb4

13 Mars 2023

Un premier essai aussi complexe qu'intrigant, au risque de se faire insaisissable...

Nouvelle figure du metal symphonique à chant féminin, ce jeune quartet étasunien originaire d'Austin, dans le Texas, entend légitimement essaimer ses riffs et faire entendre sa voix au-delà des frontières par trop limitatives de sa terre nord-américaine natale. Dans ce dessein, aux fins d'un exigeant travail en studio, le combo nous livre tout de go son premier et présent album full length, « After Death » ; une auto-production généreuse de ses 61 minutes sur lesquelles ne s'égrainent pas moins de 13 pistes dont les paroles amèneront le chaland à embrasser un voyage épique dans les arcanes d'un monde empreint de spiritualité, parfois de réalisme, mais aussi et surtout d'imaginaire. Ce faisant, cette introductive offrande serait-elle de nature à faire de nos acolytes de sérieux espoirs d'un registre metal qui ne les attendait pas nécessairement ?

Mais avant de poursuivre, quelques présentations s'imposent. A bord du navire, nous accueillent : Carrie Stephens, soprano dont le cristallin grain de voix pourra rappeler celui d'Anneke van Giersbergen (Vuur, ex-The Gathering, ex-Agua de Annique, ex-The Gentle Storm) ; Chris Litz (ex-Litzbomb) aux guitares ; Jeremy Bornstein, à la basse ; Joey Litz, à la batterie. De cette étroite collaboration naît un propos rock'n'metal symphonique gothique et progressif, aux relents opératiques. Aussi effeuille-t-on un message musical aussi tourmenté et énigmatique que techniquement complexe, nous éloignant quelque peu d'un metal symphonique classique au profit d'une incursion en terre de contrastes atmosphériques et rythmiques, où les influences de The Gathering, Vuur, The Gentle Storm et consorts se font tour à tour sentir ; un patchwork stylistique encore peu couru par leurs pairs, synonyme de prise de risque pour le collectif texan. Bénéficiant dores et déjà d'une qualité d'enregistrement difficile à prendre en défaut doublée d'une belle profondeur de champ acoustique, ce premier mouvement nous intime d'aller jeter une oreille attentive...

C'est le plus souvent sur une cadence progressive que s'effectue notre traversée, la troupe disséminant de sémillantes phases techniques dans son sillage. Ainsi, passée la brève et, somme toute, dispensable entame instrumentale symphonico-cinématique d'inspiration ''nightwishienne'', « Within the Gates », le tympan sera prestement intrigué par sa voisine de bobine, « Falling from Grace » ; un mid tempo syncopé et progressif empreint de mystère, dans la lignée de The Gathering. Nous menant sur quelques chemins de traverse, mais recelant un fondant refrain mis en exergue par les claires inflexions de la sirène ainsi qu'un bref mais seyant solo de guitare, le vrombissant méfait ne saurait être éludé. Dans cette énergie, on pourra également retenir les mid tempi opératiques et progressifs « Return to Grace » et « Agony Vanquished » tant pour la soudaineté de leurs montées en régime que pour leurs enchaînements intra piste des plus sécurisants.

Se faisant parfois un poil plus tourmentées, certaines pistes disposeraient de quelques arguments pour nous faire plier l'échine. Ce qu'atteste, en premier lieu, « Forgiving Evil », un polyrythmique manifeste aux riffs corrosifs et fort en contrastes atmosphériques ; dans la veine de Vuur, ce propos nous livre, en outre, un pont éminemment engageant, mis en habits de lumière par les pénétrantes modulations de la déesse et ses clapotis synthétiques, tranchant avec la chaotique reprise lui emboîtant le pas. Doté d'arrangements instrumentaux de bon aloi, demeurant agréable mais abondant en soubresauts, le méfait ne nous prendra dans ses filets qu'au fil d'écoutes circonstanciées. Quant au ''gatherien'' mid/up tempo « Shadows of Death », on le retiendra davantage pour son refrain immersif à souhait qu'encensent, là encore, les troublantes ondulations de la frontwoman que pour son tortueux pont techniciste qui ne s'imposait pas.

Quand les passages se font un peu plus tempérés, et parfois obscurs, le combo trouvera quelques clés, pas toutes, pour nous retenir un peu malgré nous. Ce qu'illustre, d'une part, « Sands of Pharaoh », un low tempo rock'n'metal gothique aux relents opératiques, dans la mouvance de The Gentle Storm. Recelant de grisants gimmicks guitaristiques ainsi qu'un frissonnant refrain mis en relief par les sensuelles patines de la princesse, et bien qu'un brin inapaisé, l'éthéré propos ne saurait être esquivé. L'aficionado d'intimistes espaces optera plus sûrement pour « Beyond Agony », une ballade romantique jusqu'au bout des ongles calée sur une sente mélodique toute de fines nuances cousue, sur laquelle se greffe le délicat vibrato de la maîtresse de cérémonie.

Un tantinet plus déconcertantes, d'autres plages ne sauraient recueillir la totalité de l'adhésion. Ainsi, empruntant un cheminement d'harmoniques éminemment complexe et octroyant peu d'oscillations mélodiques, le vaporeux « Antioch Awaits » peinera à aspirer inconditionnellement le tympan. Les crayeux et crépusculaires mid/up tempi « Awake the Sleeper » et « Nebuchadnezzar », pour leur part, retiendront davantage pour leurs très brefs mais avenants refrains que pour la tenace fadeur de leurs couplets. En dépit des fluides volutes de la belle, ces titres empreints de déroutantes séries d'accords resteront en-deçà des attentes du chaland en la matière. Affublé de plus désengageantes séries de notes, le polyrythmique « After Death » trouvera moins aisément grâce aux yeux du chaland. On passera donc son chemin, une fois encore.

A l'issue de notre périple, en dépit des louables efforts consentis en studio, un étrange sentiment d'inachèvement nous étreint. Jouissant pourtant d'une ingénierie du son plutôt soignée, d'une judicieuse juxtaposition de styles et de quelques titres finement esquissés, le propos nous mène souvent en de mornes plaines, peinant alors à nous convaincre de son efficacité. Si les exercices de style s'avèrent variés et les lignes de chant plutôt avenantes, les tortueux schèmes d'accords imposés pourront décontenancer un tympan déjà accoutumé aux travaux de leurs maîtres inspirateurs. Il conviendra donc de rendre plus aisément lisibles ses portées pour espérer faire du collectif texan un sérieux espoir de ce registre metal. Bref, un premier essai aussi complexe qu'intrigant, au risque de se faire insaisissable...

2 Commentaires

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MetalSonic99 - 14 Mars 2023:

Dommage! Il leur manque ce petit quelque chose qui ferait qu'on aie envie de plonger dedans! Il y a une certaine planéité et une redondance niveau musical alors que franchement on entend qu'ils ne sont pas mauvais! 
Il faudra voir la suite! Laissons leur leur chance. Certains combo ont mal commencé pour devenir des cadors par la suite!

Encore bravo pour cette chronique soignée comme toujours Eric 

ericb4 - 14 Mars 2023:

Merci pour le compliment! En effet, il s'en faudrait de peu pour que ce groupe en vienne à nous emballer plus qu'il ne le fait. Mais, comme tu le dis, après des débuts tâtonnants, un revirement de situation est toujours possible, comme l'ont démontré certaines pointures du genre.

Si le potentiel technique est réel et la production d'ensemble loin d'être en retrait, nombre d'harmoniques dont se nourrit ce propos s'avèrent encore un peu taillés dans la roche. Avec un 12 décerné pour un premier jet, c'est dire que cet album n'est pas sans points de force, mais en nombre insuffisant pour nous assurer d'une traversée sans escale. Un sursaut est donc attendu de la part du combo étasunien. Peut-être à l'aune d'un second album full length?...

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