Adrian Smith/ Richie Kotzen

Liste des groupes Hard Rock Smith-Kotzen Adrian Smith/ Richie Kotzen
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16/20
Nom du groupe Smith-Kotzen
Nom de l'album Adrian Smith/ Richie Kotzen
Type Album
Date de parution 26 Mars 2021
Labels BMG Records
Style MusicalHard Rock
Membres possèdant cet album30

Tracklist

1.
 Taking my Chances
 04:46
2.
 Running
 04:19
3.
 Scars
 06:18
4.
 Some People
 04:22
5.
 Glory Road
 04:54
6.
 Solar Fire
 04:29
7.
 You Don't Know me
 07:14
8.
 I Wanna Stay
 05:13
9.
 'Til Tomorrow
 05:39

Durée totale : 47:14

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Smith-Kotzen


Chronique @ Eternalis

05 Août 2021

Une parenthèse sympathique, peut-être plus pour eux que pour le public

Quand des personnalités connues se retrouve autour d’un projet, le fan peut facilement divaguer sur des rencontres durant des shows, des festivals, des tournées entre groupes ou même des managers qui organisent des projets parce qu’ils seront rémunérateurs et feront parler d’eux (comme on en parle, impossible de ne pas imaginer qu’un Rod Smallwood n’y penserait pas). Beaucoup moins que deux musiciens aussi importants et influents que Adrian Smith et Richie Kotzen soient simplement ... voisins !

C’est donc avec un naturel presque désarmant que le britannique aux mélodies d’or qu’est Adrian Smith et le rocker bluesy Kotzen ont jammé comme deux potes dans leurs propriétés respectives de Los Angeles. Puis que l’idée est venu d’aller plus loin, Iron Maiden étant en pause covid (l’album pas encore dévoilé, la tournée stoppée) et Richie entre deux albums de The Winery Dogs. Quelques mois plus tard, le nom éponyme du projet prend définitivement forme, avec un album portant uniquement l’intitulé de ses créateurs.
Dès "Taking my Chances", on comprend vite que Richie aura eu une importance notable dans le son très bluesy et hard du projet et qu’Adrian a pu se laisser aller à ce type d’influences qu’il chéri depuis des années mais qu’il ne peut exploiter dans Iron Maiden. La production possède ainsi un grain assez gras, très roots, sans fioritures, comme une répétition enregistrée. Il en ressort beaucoup d’authenticité, sans chichi, et une certaine simplicité d’exécution. Le refrain est facile à retenir, catchy et cosy, comme une ritournelle que nous connaitrions depuis toujours et cela fonctionne parfaitement. La partie soto, par Kotzen pour ce morceau, est dans la lignée de ce qu’il fait depuis des années. Quant au chant, si l’américain est plus en avant sur ce premier titre, les passages avec Smith derrière le micro font ressurgir là aussi une envie enfouie depuis des années (lorsqu’il avait quitté Maiden après "Seventh Son of a Seventh Son" pour fonder ASAP) de prendre le chant avec son timbre chaud digne d’un pub irlandais. "Running" poursuit dans la même lignée avec un pré-refrain lumineux où les deux voix se mêlent admirablement autour d’un riff particulièrement efficace et de ce côté roots qui pouvait manquer chez les artistes sur leurs dernières sorties. La production, réalisée par les deux hommes (le mixage a été confié à Kevin Shirley, qui s’occupe de Maiden depuis "Brave New World") est un peu primaire et, si elle colle à l’esprit du groupe, manque parfois de densité et peut sembler brouillonne (même si on sent que c’est voulu et très DIY). Néanmoins, comment ne pas succomber au solo d’Adrian sur ce second titre dans son plus pur style ? (on remarque immédiatement qui joue quel solo la plupart du temps tant ils sont différents mais complémentaires).

Le problème du projet, c’est que une fois les excellents titres déjà dévoilés avant la sortie (auquel on peut ajouter le sublime "Scars" où Adrian se taille la part du lion au chant et sonne très rock 70s), on sent que les deux musiciens sont parfois en roue libre. Ils se sont amusés (c’est bien le principal à ce niveau-là), ils ont tout fait par eux-mêmes et n’avait pas d’autres but que de jammer ensemble sur du hard rock bluesy en proposant de bonnes chansons, sans autre ambition. Le souci reste que quand nous nous appelons Adrian Smith et Richie Kotzen, les attentes restent plus hautes que la normale. Passé les trois premiers titres, le reste s’enchaine sans véritable passion, comme un pilotage automatique de deux mecs tellement rodés qu’ils savent parfaitement où aller, rendant le projet un peu trop « plan-plan ». On pourra évoquer un "Solar Fire" un peu plus boogie avec Nicko McBrain à la batterie (c’est Richie qui s’occupe de la batterie sur une grande partie du disque et Adrian de la basse) et ses breaks dont il a le secret mais difficile d’avouer que le titre fera se réveiller la nuit. On aura surtout des "Glory Road", "I Wanna Stay" (très Mr.Big dans l’esprit celle-ci) ou "You Don’t Know Me" que nous avons tous déjà l’impression d’avoir entendu ailleurs depuis des décennies, preuve que l’aspect hommage et détente a pu parfois prendre le pas sur la création pure (les deux hommes avouent avoir répétés à la base sur de multiples reprises (Free, Bad Company ...) avant d’avoir composé). "‘til Tomorrow" termine l’album dans un certain anonymat, sans réelle personnalité.

On sent deux grands professionnels de la musique qui se sont rejoints, ont pris du plaisir ensemble pendant leur day off et cela a donné naissance à un disque qui ne connaitra probablement ni suite ni tournée (quand elles reprendront). Une parenthèse sympathique, peut-être plus pour eux que pour un public qui, mis à part les purs fans, ne se seraient probablement pas retournés sur le projet si le nom de ces deux immenses stars n’avaient pas été associés au projet.

5 Commentaires

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cotok - 05 Août 2021:

C’est donc avec un naturel presque désarmais que le britannique aux mélodies d’or qu’est Adrian Smith et le rocker bluesy Kotzen ont jammé comme deux potes dans leurs propriétés respectives de Los Angeles

J'ai pas tout compris là .??

Ils ont fait un bon petit boeuf ensemble OK mais ca reste pas tres clair 

melpo - 07 Août 2021:

Merci pour cette chronique, très juste. La note semble sévère quand on voit la moyenne des notes sur ce site. Pour ma part je mettrais plutôt un 14. En tous cas, cela se laisse écouter, mais je ne pense pas y revenir très souvent par la suite.

cotok - 08 Août 2021:

Ca n'en reste pas moins un tres tres bon album, tres largement sous noté ,  joué par de tres grands professionnels qui ont pris leur pied en revenant aux fondamentaux . Merci a eux.

 
Adxbbr - 08 Juillet 2022:

je confirme un peu sous noté. On a un album classique de Hard rock sur une base de blues (tempi lents pour laisser de la place aux soli). J'aime bien plusieurs morceaux dont "Scars" et "till tomorrow", le long "you don't know me". Vu le pédigré des grateux, je m'attendais à cela et je ne suis pas déçu. On se retrouve quand même avec un CD très proche des premiers Bruce Dickinson, dont je retrouve certaines intonations de chant sur plusieurs passages, parfois tellement troublant que j'ai cru que c'était une de ses interventions. En tout cas c'est la fête de la guitare. Un bon 14 voire 15 pour "scars" que je réécouterai avec plaisir

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