Depuis sa création en 2008,
Stahlmann fait partie de ces groupes qui perpétuent le mouvement de la Neue Deutsche Härte, sans en bouleverser les codes. Le quintet allemand, emmené par son vocaliste Martin Soer, revient nous livrer en 2013 son troisième album, poursuivant sa collaboration avec AFM Records.
Si le chanteur n'est plus mis en scène sur la pochette du disque, contrairement aux deux premières réalisations, nos "hommes d'acier" gardent ce goût pour les teintes argentées et modernes avec ce crâne rutilant et rempli d'engrenages présenté sur celle de ce nouveau "
Adamant".
L'album commence par "
Die Welt Vebrennt" et cette voix de Soer, chuchotée sur le pré-refrain, puissante ensuite, dans un morceau plutôt "classique" mais bien fait. On pourrait aisément rapprocher les vocaux de ceux des autres chanteurs de ce style, Till
Lindemann en tête, contentons-nous de dire qu'ils sont plus ou moins habituels pour les fans d'indus allemand.
Stahlmann ne prend guère de risques inconsidérés, livrant un indus bien mélodique, dans la veine des dernières sorties du genre. Mais on sent une assez grande maîtrise et une solidité acquise au fil des albums qui permet au groupe de convaincre en opérant dans des registres divers.
Des morceaux ciselés, faisant la part belle aux mélodies sont présents sur ce "
Adamant". "Leuchtfeuer" ou "Der Schmied" feront ainsi mouche et sont faciles à retenir. Le groupe donne également dans la ballade avec succès, sans tomber dans la facilité ou la miévrerie, sur l'excellent "Wenn Der Regen Kommt" empli d'une douceur apaisante, malgré les guitares puissantes de son refrain.
De gros riffs, il en sera également question dans cet album : associés à des refrains entêtants, ils seront la base des morceaux les plus directs et efficaces. Lesquels sont servis par une production moderne et claire (sans être trop synthétique) qui sied parfaitement à ce style. Citons ainsi "Schwarz" (et son refrain particulièrement massif) ou "
Tempel Der
Lust" qui font parler la poudre et seront propres à de bonnes séquences de headbanging.
Le groupe intègre enfin avec parcimonie des sonorités électroniques plus prononcées, toujours afin de servir l'efficacité de ses morceaux. "Suchtig" ou "Paradies" exploiteront ainsi ce filon, sans en abuser, pour se montrer plus accrocheurs et convaincre l'auditeur.
Ainsi, sans rien remettre en cause,
Stahlmann livre un album qui tient aisément la route. Les fans d'indus allemand et les autres, passeront donc surement un agréable moment à l'écoute de ce "
Adamant", exécuté sans accroc et avec une belle efficacité.
Dans le monde de la NDH, et malgré son virage popisant, je trouve Eisbrecher supérieur.
Cependant bonne chronique!
Pas un souvenir impérissable de cet opus.
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