Act

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17/20
Nom du groupe Abstract Cell Theory
Nom de l'album Act
Type Demo
Date de parution 2009
Style MusicalMetal Progressif
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. Lights of Confusion 04:20
2. Return 05:40
3. Virtual Life 05:32
4. Divided 23:05
Total playing time 38:37

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Abstract Cell Theory


Chronique @ AlonewithL

09 Juillet 2011

Tout juste formée, la génétique du metal progressif contemporain n’a plus de secret pour elle.

Premier Acte. La cellule devient embryon. Fruit d’un petit laboratoire francilien fondé en 2009 par les professeurs Yannis Auguste et Lionel Nardari. Les chercheurs de ce très modeste établissement ont décidé de braver les interdits, modelant un premier prototype de leurs futures créatures, presque déjà une œuvre parfaite. « Act » incarne cette première réalisation, cette première offense à la nature et au divin. Une élaboration artificielle inédite de la part d’une formation venue de nulle part, interloquant pour une simple esquisse. Cette démo 4 titres d’une richesse quasi prodigieuse laisse entrapercevoir une ère nouvelle dans le metal progressif français. Cette audace va faire crier au blasphème les plus grands. « AbstrAct Cell Theory » ira au-delà de ses très nombreuses influences allant de « Devin Townsend » à « Sybreed », passant ainsi très vite du statut d’étudiant à celui d’enseignant. Tout juste formée, la génétique du metal progressif contemporain n’a plus de secret pour elle.

Ce nom « Lights of Confusion » résume bien la musique contenue sur la première piste. Une musique radieuse, des sons grouillants. Un chant moderne teinté d’une certaine mélancolie, secondé par une voix grondée prenant très à cœur son rôle d‘agitatrice. La guitare rythmique reste à tout moment inflexible, imperturbable. C’est un rêve, une ouverture dans un monde imaginaire, ou un futur lointain. Le chant de Lionel Nardari se révèlera particulièrement plus présente et affutée sur « Virtual Life ». La lumière attirante de « Lights of Confusion » nous fait partager des sentiments plus mélangés. L’ambiance se fait délibérément plus froide, les sons deviennent automatiques. Les riffs suivent un martellement continu, un chemin vers nulle part. Il y a de petits moments de doute, des instants de vide. On y reprend notre souffle avant de se relancer à nouveau au milieu de cette oppression d’un monde moderne, artificiel et qui gagne en volume. Ce qui est encore humain finit par perdre pied, symbolisé par ce cri perdu, ce cri de souffrance et d’agonie au milieu de ce tumulte électronique ravageur, broyeur de chair et de raison.

On passe à la froideur la plus marquante sur « Return ». Le synthé donne une perspective à un morceau à l’atmosphère plus chargée. On se situe ici pas trop loin du metal gothique à la « Paradise Lost ». La voix se veut prenante et chargée, dans son complet élément. Elle résonne, prend son assise. Ce chant aura cependant moins de répondant au refrain qu’au couplet. Ce titre est le territoire des guitares. Celles-ci occupent en permanence le terrain et témoignent de leurs présences par des riffs percutants, à la limite du menaçant. Ils tiennent ainsi à distance les claviers. Le chant ne fait que survoler, impassible à cette scène.

Les claviers auront leurs revanche sur le cosmique « Divided ». Délicat, d’une grande fraîcheur. L’entame se fait en douceur. Elle nous attire dans un piège, nous noie. Le chant se veut tourmenté, plaintif, rongé par les sonorités ruisselantes. Nous voilà subjugué par ces sons électriques, synthétiques qui s’emparent de ce corps tentant encore une dernière fois de s’exprimer avec la rage du désespoir. Ce qui nous paraissait paradisiaque n’est que mirage. Un produit de l’imagination, celle d’une imagination fertile, luxuriante. Tout s’arrête à la 8ème minute. La piste n’est pourtant pas terminée?! Un défaut de production? Cela peut tout à fait être possible quand on a entre les mains une première œuvre autoproduite. Heureux le patient, il aura encore droit à quelques minutes de bonheur. 13ème minute une ondulation lointaine fait son apparition. Elle se rapproche. D’autres formes s’y ajoutent en toute quiétude. Le son des abysses, le chant des baleines. Nous voilà dans les profondeurs. Des riffs apparaissent et le scène offrant ce ravissant spectacle brûle intégralement jusqu’à saturation. Place nette à la 19.30 minutes à de l’électro pur, new wave dans son refrain. Clin d’œil à Madness et autre Depeche Mode. Excellent. « A C T » ne fait que nous surprendre. Maîtres de tout ce qu’ils font.

L’auditeur sera dans l’obligation de rester à chaque instant attentif. Une attention qui se révèlera de toute façon très naturellement. Comme un réflexe organique. Une toute première démo qui laisse songeur sur les futures intentions d’« AbstrAct Cell Theory ». Ils y ont vider toute leur âme, toute leur énergie, pour nous faire connaître un ouvrage digne des grands créateurs. Fin, mélodieux, technique. Un disque? Non! Un monde futuriste où rien n’est statique, tout fourmille. Comme si une rivière d’électrons venait l’irriguer. Ayant ouvert les yeux, il ne reste désormais plus, à la créature, d’apprendre à marcher et à grandir. À évoluer dans ce monde qui laisse de moins en moins de place à l’être humain.

17/20

9 Commentaires

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Celldweller55 - 10 Juillet 2011: Superbe chronique, ça semble un peu indus parfois d'après ce que tu dis, je veux bien tenter le coup.
Celldweller55 - 10 Juillet 2011: Superbe chronique, ça semble un peu indus parfois d'après ce que tu dis, je veux bien tenter le coup.
Silent_Flight - 10 Juillet 2011: Yes man, jolie chronique. Par contre Acte est un mot masculin, mais on s'en fout, hein.

C'est vrai que ça ressemble vachement à du Devin Townsend époque Ocean Machine et Infinity mais c'est consistant et on a pas non plus affaire à du copier-coller. J'ai adoré Virtual Life.
Ultrashock - 18 Juillet 2011: Merci pour la découverte, manque un peu de maturité mais la suite s'annonce fort sympatique ;-)
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