Inspiré par
Sepultura,
Kreator &
Slayer, Hymen Imperforatus se forme en Suède autour de Jan Arvidsson (guitare / chant) & Rickard Eriksson (basse), lâchant inévitablement du thrashmetal durant ses jeunes années. Pris dans la tourmente death metallique, comme nombre de ses homologues de l’époque, le groupe s’oriente dès 1990 vers ce style extrême qui monopolise désormais toutes les attentions. Après plusieurs changements de line up et de patronyme, la formation se stabilise autour des deux fondateurs, puis
Jonas Aneheim à la seconde guitare et Mattias Petersson derrière les fûts.
Désormais dénommé
Goddefied, le groupe investit les incontournables Sunlight Studios de Tomas Skogsberg durant le mois de juin 1992, pour l’enregistrement de sa première démo depuis son changement de patronyme. Avant la mise en circulation de sa maquette, le quatuor envoie quelques cassettes à divers labels, intéressant de suite l’écurie
Wild Rags, déjà connue pour les signatures de diverses formations, telles
Hellwitch,
Gammacide,
Hexx ou encore la californienne Nausea. Préférant la sortie d’un mini-CD, le label américain renvoie l’équipe aux Sunlight Studios en janvier 1993, pour la mise en boite de trois morceaux supplémentaires. Baptisé
Abysmal Grief, le mini album voit ainsi le jour durant l’été 1993, tiré toutefois à peu d’exemplaires.
Sur un accordage en Si et bénéficiant du son typique made in Sunlight, les compositions de Jan et
Jonas possèdent inévitablement une coloration qui les rapproche des albums fondateurs de la scène deathmetal suédoise, tels Left
Hand Path ou
Dark Recollections. En revanche, le timbre guttural de Jan Arvidsson, moins grave que ses homonymes, donne à
Goddefied une teinte légèrement plus noire, qui lui permet une certaine singularisation. Ainsi, De
Blaspheme in
Blood jusqu’à
Inhumation of Shreds,
Abysmal Grief regorge de riffs sombres & tranchants, entretenant parallèlement un climat d’outre tombe, dans la pure tradition du style de l’époque. Le morceau Zephanian Dwells reste certainement l’un des plus intenses du mini-album, notamment sur son riff central poignant, suivi d’une accélération imparable.
Malgré un mini-CD de bonne facture, se fondant toutefois dans les réalisations death suédoises de l’époque et s'étendant sur 16 courtes minutes,
Goddefied peine à s’imposer au coeur d’une scène désormais saturée. Alors que
Wild Rags planifie pourtant une tournée sur le territoire nord américain, prévoyant notamment un concert au fameux Milwaukee
Metal Fest, les tensions internes ont raison du groupe, qui splitte en 1995, laissant derrière lui un
Abysmal Grief, brillant reflet d’une jeune scène death metallique scandinave en pleine effervescence.
Fabien.
Ta note parait même un peu sévère, mais bon, ça on est habitué!
Fabien.
Particulièrement utile pour les branleurs (-euses) dont je fais partie, qui ne font que profiter de ces pépites, et dont le rôle devrait se limiter à les cueillir, voire à s'en inspirer.
Continue!
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