Trashers, Blakeux, métalleux adeptes des stylesgenre heavy, power … fuyez cette chronique, à moins que vous n’ayez enfoui quelques part en vous, l’idée de vous ouvrir à de nouveaux horizons plus soft et mélodiques. Car «
Bad Habit », groupe formé à Lund (Suède) en 1986 par Hal Marabel (guitariste/Keyboard) et l’ex-claviériste Doc Pat
Shannon, pourrait bien représenter à vos yeux l’antithèse du Métal Extrême.
Avec 7 albums au compteur dont le très notoire «
Adult Orientation » en 1998 et le dernier « Hearsay » en 2005, le quintuor est tout simplement une référence
AOR incontournable, particulièrement en Scandinavie où l’on a plus besoin de le présenter. Ce qui n’est pas le cas en notre bonne terre, où l’autochtone tendant vers la trentaine ou la quarantaine aurait plus d’affinités vers le hard FM par exemple.
Quoiqu’il en soit cet «
Above and Beyond », encore une fois produit par
Jonas Reingold – dont le travail sur mesure colle à merveille au style de compositions proposées – est plein d’attraits; pour peu que vous vous décidiez à vous essayer à ce genre. Du pur rock mélodique, où la beauté velouté des lignes musicales ne cesse jamais de s’essayer à prendre le dessus sur les ambiances aériennes et volatiles. La tracklist délivrée est foncièrement agréable et uniforme, mais petit regret, sans aucune surprise. Elle profite du liant des vocalises de Bax Fehling, dont le timbre clair et limpide apporte continuellement un « plus » en suavité, chaleur et nostalgie à des titres vous accrochant immédiatement.
Bad Habit ne fait pas dans les compos aux myriades de tiroir dans lesquels on se perd aisément, mais dans la structure classique permettant dès la première audition de capter la ligne mélodique, véritable clé de voute dans les plages proposées. Par la suite se dévoileront les riffs, les solis, les chœurs … Chaque éléments, ciselés, trouvent la juste place dans un puzzle kaléidoscopique d’esthétisme qui dévoilera en fin de compte de véritables petits bijoux. « I believe », «
Surrender », « I don’t want you » ou encore « Just a heartbeat away », « Calling your name » entreront tous aisément dans cette catégorie rendant cet album efficace et agréable.
Néanmoins et en guise de conclusion pour modérer un tant soi peu, il ne sera pas inutile de préciser que les facettes calibrées, aseptisées, peuvent rendre l'album un peu « monotone » pour certains. A dose homéopathique, chacun appréciera l’acidulé des mélopées délivrées, mais sur la longueur des 13 titres d’aucuns y trouveront une certaine forme de langueur, faute de linéarité … dans la qualité.
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