Le
Power trio
Damnations Day fondé en 2005 par les frères Mark (guitare, chant) et Dean Kennedy (batterie), originaires de Geelong (Australie), pratique un Heavy
Power mélodique aux relents Thrash technique et Prog, emprunté aux groupes tels que
Brainstorm,
Iced Earth et dans une juste mesure Sanctuary et Nevermore, pour le son des guitares. Malheureusement et malgré ses nombreuses qualités, le groupe devra finalement patienter 4 ans et une démo de 5 titres pour enfin se faire remarquer par le label américain
Nightmare Records.
Effectivement, les choses débuteront réellement avec l'arrivée du bassiste Luke Vinken, mais aussi grâce à la réalisation en 2013 d'un très convaincant premier album intitulé Invisible,
The Dead. C'est leur ami Dean Wells, le guitariste du groupe
Metal Prog australien
Teramaze, qui en assurera la production, mais aussi les solos de guitare (Jon
King, arrivé fin
2012 ne fera aucune partie de guitare sur l'album).
C'est donc en ce mois de mars 2017 que parait
A World Awakens, le second album du trio. Celui-ci s'avérera plus travaillé et mature que son prédécesseur et nous proposera une musique plus technique, progressive voire moins thrashy, aux références proches de
Fates Warning et Quensrÿche, surtout au niveau du chant de Mark Kennedy, au timbre vocal alliant le meilleur de
Geoff Tate et Ray Alder, voire
Michael Kiske (ex-
Helloween, Place Vendôme,
Unisonic) dans les aigus. Le tout sera, une fois de plus, produit par Dean Wells. Le mixage sera confié au gourou des consoles, Jacob Hansen qu'on ne présente plus et surtout connu pour son travail auprès d'albums de groupes aussi connus que talentueux :
Volbeat,
Evergrey,
Epica,
Avantasia, etc...
Démarrons donc les hostilités avec "Witness", le titre d'ouverture au tempo lourd et enlevé dont le chant à la fois mélodieux et mélancolique de Mark, associé aux guitares au son thrashy feront de cette chanson l'une des réussites de l'opus. Les 2 titres suivants, "Dissecting the Soul" et "Colours of
Darkness" sont tous deux aussi excellents, avec leurs belles envolées lyriques, tout comme "To Being
Again" le plus progressif du lot et qui de l'avis de votre illustre serviteur nous renverra, aux débuts de Queensrÿche, les guitares Thrash en moins. Justement parlons des guitares! Comme l'indique le titre "The Idol
Counterfeit", celui-ci mettra en avant le côté agressif et thrashy que l'on entendait distinctement sur l'étendue d'Invisible
The Dead, le premier album du groupe et qui faisait la part belle aux guitares!
Dans des registres plus lents, en mid tempo, nous aurons le sombre "I Pray" dont les volutes et harmonies vocales nous rappelleront le côté mélancolique du groupe
Fates Warning, ou dans une moindre mesure les suédois d'
Evergrey. N'omettons pas "Into Black", genre de
Power ballade acoustique dont les parties vocales hautes perchées et dignes d'un
Michael Kiske arriveront sans aucun doute à émouvoir les plus sensibles d'entre nous.
Pour finir, j'ouvrirais une parenthèse sur la pochette de l'opus. Elle mettra en valeur un magnifique graphisme aux couleurs rouge, orange et marron sombre, laissant apparaître une cité au cœur d'un nuage dévoilant un visage humain dans un style en trompe l'œil du plus bel effet.
Malgré d'excellents morceaux, percutants et bien exécutés, "
A World Awakens" ne parviendra cependant qu'à moitié à remplir ses promesses, à cause d'influences encore trop flagrantes et d'un manque de variété au niveau des compositions, mais aussi du chant beaucoup trop mélancolique pour le genre à tendance mélodique. A mon sens, il serait parfaitement à sa place dans un groupe
Metal du style de
Fates Warning, par exemple.
Malgré ces réserves,
A World Awakens reste un très bon album dont l'alchimie presque parfaite entre
Metal Progressif et
Power Mélodique à tendance Thrash réussira sans aucun doute à se faire une place parmi les productions du genre.
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