A Way Back There

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14/20
Nom du groupe Mandragore (GRC)
Nom de l'album A Way Back There
Type EP
Date de parution 27 Juillet 2015
Style MusicalMetal Symphonique
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1.
 Winter's Grey
Ecouter04:01
2.
 One Thousand Stars
Ecouter04:15
3.
 A Way Back There
Ecouter04:15

Durée totale : 12:31

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Mandragore (GRC)



Chronique @ ericb4

14 Fevrier 2016

Un début prometteur mais à affermir encore pour espérer l'emporter...

En Grèce, depuis quelques années déjà, le metal symphonique à chant féminin n'a de cesse de faire des émules. A l'instar de Bare Infinity, Elysion et Jaded Star, Mandragore vient, lui aussi, faire entendre sa voix à l'aune d'un laconique premier EP de trois titres distribués sur un ruban auditif de douze minutes. Cela dit, le quintet, issu de Thessalonique, a veillé à la qualité d'enregistrement de son premier bébé, nous octroyant quelques belles finitions et des enchaînements convenables, même si un léger sous-mixage des lignes vocales apparaît, parties laissées dans les mains expertes de Joe F.K. (Fireball Music Studios, à Thessalonique). Sur ces bases logistiques, le combo signe trois compositions metal symphonique dans la lignée de Nightwish pour ses harmoniques, Delain sur le plan mélodique et Epica ou encore Diabulus In Musica sur l'assise oratoire, sans se départir non plus de la source d'inspiration issue de ses compatriotes sus-cités. Chaque morceau ayant son atmosphère et sa rythmique spécifiques, explorons-les indépendamment l'un de l'autre afin d'en apprécier toute la teneur et d'en mesurer l'intérêt.

Une fois l'ancre levée, le bateau nous mène à la découverte d'une première île au climat enchanteur. Aussi, arrêtons-nous un instant sur l'entame, « Winter's Grey », entraînant mid tempo déployant une rythmique d'une souplesse féline et des riffs acérés, sur fond d'arpèges enjoués au piano, dans la lignée d'Elysion. On se trouve ainsi sur une plage mélodique empruntée aux premiers Nightwish, avec quelques variations de tonalité dans le sillage de Bare Infinity. On se laisser volontiers embrigader dans ses couplets enjoués et ses refrains immersifs à souhait, mis en habits de lumière par Elissophie Davli, mezzo soprano bien inspirée, oscillant entre les trémolos de Zuberoa Aznarez (Diabulus In Musica), les fines envolées de Simone Simons (Epica) et un fond de voix renvoyant aux premières inflexions de Tarja. On n'échappera pas non plus à un petit solo de guitare au délié alerte et aux accords avenants signé John Zagotsis. C'est dire qu'on déambule dans un paysage de notes ultra sécurisé au cours de cette traversée en Mer Egée. Bref, le groupe nous livre ici un instant de félicité aux allures d'un hit apte à nous faire frissonner tout le long et stimulant l'irrépressible désir d'y goûter à nouveau.

Lors de la seconde escale, changement de programme et d'ambiance. Une énergique assise instrumentale nous parvient de l'épique « One Thousand Stars », piste d'obédience heavy symphonique où la rythmique se fait massive et les riffs écorchés vif, dans la mouvance de Jaded Star. Ce faisant, on conserve un émoustillant tracé harmonique, non sans rappeler Diabulus In Musica, calqué sur des portées bien transcrites et parfaitement restituées. Les arrangements, pour leur part, sont de bon aloi, offrant une ambiance chevaleresque et romantique à la fois. Quant aux volutes oratoires de la belle, elles glissent avec aisance, flirtent avec des notes haut perchées, à la façon de Zuberoa, avec une pointe de Simone en voix de poitrine, contribuant à conférer un supplément d'âme à un morceau qui affiche déjà de louables intentions. L'émotion est au bout du chemin, assurément, notamment à la rencontre des refrains, propices à un headbang subreptice et ininterrompu.

Enfin, une troisième et dernière étape nous invite à une délectable ronde des saveurs. De soyeuses et enveloppantes nappes synthétiques dans la veine de Nightwish accolées à quelques gammes délicates à la guitare acoustique nous mènent à l'engageant titre éponyme, « A Way Back There », mid tempo syncopé aux riffs éfilés. Sur un captateur cheminement mélodique, dans le sillage de Delain, cette piste livre ses suaves couplets et ses imparables refrains, avec naturel et brio. La sirène conjugue d'insoupçonnées fêlures à ses claires impulsions, enjolivant de fait chaque espace de ce rayonnant message musical. On appréciera aussi les passages à la flute samplée, conférant une petite touche roots à une roborative et flamboyante orchestration. Là aussi, la sauce prend.

On ressort de la menue rondelle avec le sentiment de découvrir un groupe affichant un réel potentiel, ayant concocté ses premières et efficaces compositions avec minutie, sensibilité, inspiration et talent. Certes, le propos manque de cette originalité qui fait le sel des œuvres pérennes et de diversité dans les schémas structurels proposés. Mais, il affiche un bel équilibre entre technicité et mélodicité, révélant de réelles capacités créatives, à affirmer encore toutefois. En effet, le combo devra peu à peu se départir de ses modèles identificatoires pour asseoir une véritable identité artistique. Cependant, ayant trouvé les clés pour déclancher une émotion, le mal n'est pas grave. Il a encore le temps de poser ses jalons, de faire évoluer ses gammes et ses arpèges, pour nous révéler les traits de sa personnalité. Pour l'heure, l'amateur de metal symphonique à chant féminin pourra y trouver une jouissive source de satisfaction, à condition de ne pas succomber à la tentation de la comparaison avec ses sources d'influence. Encourageant effort, en attendant un message musical plus fourni à l'aune d'un album full length...

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