Si la folie devait être composée en musique, c’est surement aux gars de
Farmakon qu’elle aurait demandé de l’écrire. Si beaucoup de formations passent inaperçues dans le milieu du métal, ce n’est surement pas parce qu’elles offrent moins que les autres.
Farmakon va nous le prouver grâce à leur premier album intitulé «
A Warm Glimpse ».
La folie ? Oui et pas n’importe laquelle. Ici on ne tombe pas des clichées de pseudo-folie caractérisée par de simples hurlements haineux poussés à tout va comme dans bon nombres de groupes en manque d’inspiration. En effet, le chant est ici une découverte atypique, qui offre des hauts et des bas, entre mélodies émotionnelles et cris dérangeants à l’extrême. L’instrumentale, elle, n’est pas juste là sur le coté à combler un vide. Non, elle participe pleinement à ces élans de haine.
Vous voila donc plus ou moins plongés dans l’atmosphère générale, un
Death Metal peu banal, alternant le coté mélodique et le coté brutal avec brio. On y retrouve même beaucoup d’influences jazz, surtout dans le jeu de percussions.
Les pistes s’enchainent bien, de la première jusqu’à la sixième. Cette première partie de l’album ne mérite aucuns reproches ; on y retrouve les meilleurs titres. Après la sixième piste, l’humeur se calme et les compositions ont un peu perdu de leur mordant, un peu moins mélodieuses mais toujours en adéquation avec l’esprit de l’album.
L’artwork est plutôt bien foutu, malgré sa simplicité. Et la pochette est vraiment le témoin de ce que contient le boitier. Petit livret illustré avec les paroles (pour ceux qui aiment fredonner sous la douche).
Inutile de rédiger un pavé, le langage qui fonctionne le mieux c’est celui de l’écoute. Et je vous souhaite de vous en mettre plein les oreilles, car il en vaut la peine.
Cadaver – 18/20
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