A Taste of Hate

Paroles
ajouter une chronique/commentaire
Ajouter un fichier audio
15/20
Nom du groupe Cynicism
Nom de l'album A Taste of Hate
Type Album
Date de parution 2008
Style MusicalDoom Death
Membres possèdant cet album2

Tracklist

1. A Taste of Hate 04:45
2. Clenched Fists 06:48
3. Last Sin 04:33
4. Tempest 04:31
5. Unholy Solitude 05:30
6. Inside My Hell 04:55
7. Dark Summit of Pain 06:12
8. On the Hills 02:15
9. When the Storm Is Near 04:32
10. I Am Catastrophe 05:01
11. Twist in My Sobriety 05:32
12. Conclusion 01:55
Total playing time 56:29

Acheter cet album

 buy  buy  buy  buy  buy  buy  buy
Spirit of Metal est soutenu par ses lecteurs. Quand vous achetez via nos liens commerciaux, le site peut gagner une commission

Cynicism


Chronique @ Vrael

07 Mars 2011

«A Taste of Hate» est un petit musée retraçant presque toutes les tendances Death

Quels albums de Doom-Death arrivent à vous faire prendre votre pied ? Les premiers de Paradise Lost oui, très bon choix, My Dying Bride et Theatre of Tragedy du groupe du même nom oui, c’est bon aussi, mais quoi d’autre ? Dur. D’un autre côté on ne va pas se voiler la face, ça tape dur mais qu’est-ce que c’est lent... on est vite tentés de zapper une piste, puis une autre, finalement on passe à autre chose.
Cynicism a publié sa première démo, «The Path of Self-Sacrificing Destruction», en pensant pouvoir redonner de l’intérêt au genre. En fait on a juste eu droit à cinq morceaux pas mauvais en soit, mais qui n’ont pas transcendé ce qui a déjà été fait. Alors Sebastian Moser - dont Cynicism est le projet solo - s’est dit qu’il pouvait essayer autrement, alors il a retroussé ses manches et a bossé dans le but de pondre un album complet.


Le monsieur a pour ambition de jouer un Death libre, ce qui veut dire que toute étiquette susceptible d’être accolée au genre y passe : Doom, Thrash, Industriel et j’en passe. «A Taste of Hate» est un petit musée retraçant presque toutes les tendances Death.

On va commencer la visite avec la première piste, l’éponyme «A Taste of Hate» bourrine et mélodique. On découvre le son industriel de tronçonneuse qu’a la guitare et la voix de Sebastian Moser, aux growls tantôt aigus ou gutturaux, au timbre éraillé et douloureux proche de Sopor Aeternus and the Ensemble of Shadows. «Clenched Fists» est dans le même ton, favorisant le riff simple mais efficace qui appelle au headbang. «Tempest» développe également ce Thrash mid-tempo, mais «I Am Catastrophe» va encore plus loin avec des growls particulièrement acides et une ambiance étouffante mais jouissive.

Deux balades, «Last Sin» & «Inside my Hell» ont été glissées entre ces morceaux pour refroidir l’album. Elles s’inscrivent plutôt dans le Death-Gothique : plannantes, pessimistes et le chant crié nous communique un mal de vivre avec... cynisme.
L’interlude «On the Hills» est instrumentale. Elle met l’accent sur un thème au clavier mélancolique accompagné de percussions industrielles. «Conclusion», morceau également instrumental de deux minutes, comporte un thème répétitif au synthé derrière des spoken words en ancien anglais (il me semble qu’ils proviennent d’un film, mais je ne sais pas lequel).

«Unholy Solitude» ressemble à ce que Cynicism nous avait déjà servi dans sa démo, c’est-à-dire un Doom-Death à la fois rétro (pour l’hommage aux premiers Paradise Lost) et moderne (pour l’instru industrielle). «Dark Summit of Pain» est de la même trempe en plus mélodique (notez cette intro au piano aux notes inquiétantes), mais «When the Storm is Near» change la donne avec un Death mid-tempo déjà plus rentre-dedans qui s’énerve pendant les refrains.


Rétro et moderne, industriel et mélodique, brutal et raffiné, Cynicism multiplie les paradoxes dans «A Taste of Hate» sans aucune gêne, poussant le vice jusqu’à marier avec brio des genres ne s’aiment pas beaucoup. Sebastian Moser a annoncé que le prochain album serait inspiré du Death et du Black old-school, et qu’il continuera à publier gratuitement ses oeuvres sur Jamendo : même s’il a tout à fait les moyens de signer chez un label, il préfère renoncer à l’appât du gain pour que sa musique conserve toute son authenticité.
Que vous soyiez «anti-commercial» ou tout bonnement fan de Death affranchi de ses limites, n’hésitez pas à faire un tour sur jamendo pour vous procurer l’album ou faire un don à l’artiste : vous avez toutes les chances de passer un bon moment.

0 Commentaire

1 J'aime

Partager
    Vous devez être membre pour pouvoir ajouter un commentaire