A Step into the Waters of Forgetfulness

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16/20
Nom du groupe Woe Unto Me
Nom de l'album A Step into the Waters of Forgetfulness
Type Album
Date de parution 27 Janvier 2014
Style MusicalDoom Death
Membres possèdant cet album7

Tracklist

1. Slough of Despond 13:08
2. The Gospel Reading 10:51
3. Stillborn Hope 09:38
4. F4 06:56
5. Angels to Die 14:12
Total playing time 54:05

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Woe Unto Me


Chronique @ Insmomnium

03 Novembre 2014

A Step Into the Waters of Forgetfulness : une expérience glaçante et désespérante.



Il n’existe sûrement pas de genre plus dépressif qu’un Doom Funéraire bien exécuté si ce n'est le Black dépressif, comme son nom l'indique. Beaucoup de groupes ont en effet centré leur musique afin de pousser l’auditeur dans les profondeurs du désespoir tel Funeral (dont notre groupe s’est grandement inspiré notamment au niveau du chant), voire même jusqu’au suicide (Carpathian Forest et leur terrible Nostalgia). Le Funeral Doom est caractérisé par une lenteur hypnotique, une ambiance froide, angoissante, rêveuse, et un son souvent lourd. Voilà donc ce que l’on doit attendre d’un groupe de ce genre, et ainsi de ce Step Into the Waters of Forgetfulness.

L’artwork de ce premier album de Woe Unto Me nous amène justement vers la possible présence de la mort : le vieux portrait (comme on peut en trouver dans les vieilles montres du XVIIIème siècle) d’un homme qui, d’après sa joyeuse expression faciale, doit se préparer pour un enterrement. La mort doit donc occuper une place importante dans l’album, et se ressentir dans la musique elle-même.

Et les sept membres du groupe nous abreuvent de toute une gamme d’artifices afin de nous faire plonger le plus loin possible dans cet abîme, cette obscurité. En premier lieu, les claviers atmosphériques, cœur même des compositions, créent une sorte d’hypnose (comme le font ceux de Shape of Despair et notamment dans "Illusion’s Play") et rendent ainsi les productions planantes comme dans un rêve éveillé (le long instrumental F4 en est un bon exemple). La basse, immense, surpuissante, nous happe complètement. Nous sommes pris au piège dans ces lenteurs insupportables, englués dans ces riffs d’une lourdeur désespérante. Le désespoir est renforcé par la présence de quelques violons (Slaugh of Despond) dressant un tableau inquiétant à la Skepticism. Ajoutés à cela quelques sonnâtes de cloches, des orgues, des murmures inquiétants et un temps pluvieux (The Gospel Reading, F4), la peinture de la mort est omniprésente et totale.

Le chant, lui aussi, est une pièce maîtresse des compositions et de l’album en général. D’une part, Artyom Serdyuk nous offre une voix puissante, profonde et désincarnée pouvant rappeler celle de Gregor Mackintosh (Vallenfyre), tandis que Sergey Puchok se targue d’une voix plus claire, lyrique mais tout aussi sombre. Les deux vocalistes instaurent une sorte de dialogue (Angels To Die), et on pourrait penser à une discussion entre un spectre et une autre personne en pleine confrontation (directe ou non) avec la mort dans un enterrement, par exemple. Julia Shimanovskaya apporte un chœur féminin, tel que l’avait fait Funeral avec son premier album également (Tragedies), nous plongeant dans une sorte de messe remplie de tristesse (Stillborn Hope). Les solos, justement placés, viennent jouer avec nos émotions et renforcent ce sentiment de désespoir apporté par le chant et le reste de l'instrumentation, mais donnent paradoxalement une dimension planante à l'album.

Woe Unto Me nous abreuve donc d’une mélancolie et d’une tristesse incommensurable. La longueur de l’album (55 minutes pour 5 titres), la forte complémentarité des titres (The Gospel Reading et Stillborn Hope pourraient ne faire qu’un, et F4 n’est qu’un préambule à Angels to Die) et la majesté des compositions nous transportent bien plus loin que les frontières du Ciel. Nous ressortons complètement vidés et ébahis de cette écoute, et mesurons à quel point nous pouvons être heureux...d’être en vie !

1 Commentaire

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edenswordrummer - 03 Novembre 2014: Ha la voici enfin cette chronique :) Le principal est dit, merci à toi Insomnium !
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Chronique @ Peacewalker

03 Août 2014

Un premier album assez prometteur

Woe Unto Me nous vient de Biélorussie et nous propose après six ans d'existence son premier album, chez le label russe Solitude Productions.

On a ici affaire à un Doom Death assez mélodique et plutôt facile d'accès, bien qu'au rythme général assez lent et ne proposant pas de réelles accélérations et passages plus entrainants qui font souvent beaucoup pour l'accessibilité chez ce type de groupe. Les compositions n'en proposent pas moins un certain nombre de variations et sont plus subtiles qu'elles ne semblent l'être au premier abord, les enchaînements et alternances de séquences aux atmosphères et caractéristiques musicales différentes sur un titre comme "Slough of Despair" par exemple étant notamment assez équilibrés et plutôt réussis.
Le procédé en soi est bien évidemment très classique, et n'est ni extraordinairement poussé ou complexe ici, mais n'en reste pas moins appréciable et témoigne d'un certain soin apporté au travail de composition, le même commentaire pouvant être fait vis à vis des assez longues intros et outros que l'on peut trouver sur certains titres. De même, le travail effectué au niveau des mélodies est bien équilibré, celles-ci sachant toucher l'auditeur tout en demeurant assez sobres.

Il est important de noter qu'au niveau vocal, le chant clair masculin est particulièrement mis en avant, et est d'ailleurs un des constituants les plus importants de la personnalité de l'album. Plaintif, mais sans excès de théâtralité à ce niveau là, le chant de Sergey Puchok est assez agréable, offrant une performance plutôt solide à défaut d'être particulièrement technique, ce dernier point correspondant bien à l'atmosphère générale de l'album.
Le growl, exécuté par Artyom Sedryuk, (guitariste notamment de Thy Disease sur leur dernier album et musicien de session chez ID:Vision), est lui aussi de bonne qualité, bien que certains pourront lui reprocher sa sobriété manquant parfois d'éclat.Sa place est moins importante que celle du chant clair au sein de l'album, mais il est dans l'ensemble intelligemment mis en valeur par un travail de composition jouant volontiers sur les contrastes.
Enfin, on remarquera la présence de chant féminin sur certaines séquences de morceaux comme "Angels to Die" ou "Stillborn Hope". Celui-ci a la particularité de toujours rester en arrière-plan, en se contentant d'appuyer le chant masculin ou le growl, ce qui lui donne un rôle avant tout atmosphèrique qui enrichit considérablement l'ambiance de ces morceaux sans pour autant risquer de gêner les personnes n'appréciant guère les excès de chant féminin, d'autant que celui-ci conserve ici une certaine simplicité. Le résultat est très intéressant, et est d'ailleurs à l'origine de certains des meilleurs passages de l'album, en plus d'être relativement personnel.

Autre point important à mentionner, l'album repose fortement sur les arrangements joués au clavier. Ici aussi on constate un travail assez soigné, notamment au niveau du piano qui est utilisé de manière variée, allant des quelques notes éparses à des passages plus denses et plus rapides (on pensera par exemple à la fin de la longue instrumentale "4"), jouant ainsi un grand rôle dans les montées et baisses d'intensité au sein des morceaux.
On remarque également beaucoup de cordes sous formes de nappes, quelques chœurs, ainsi que des orgues qui enrichissent fortement l'atmosphère de la musique de Woe Unto Me, et ce aussi bien lors des intros, outros et interludes qu'au cœur même des morceaux.

Pour conclure, "A Step into the Waters of Forgetfulness" est un bon premier album, sans génie mais exécuté avec talent et qui laisse entrevoir un certain nombre de traits de personnalité qui s'avèrent des plus prometteurs pour l'avenir du groupe..

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