Bon, arrêtez de vous marrer sur le nom du groupe, nous sommes en 1990 et ils fallait bien que les zicos trouvent un nom en "-tion" pour leur groupe de death. Cet unique album de la formation danoise est sorti en 1991 et n’a pas laissé de grandes traces derrière lui, on y trouve pourtant un personnage connu et respecté de la scène death actuelle…
Day Disyraah, ça vous dit rien, mmh ? Et si je vous dis que derrière ce patronyme se cache Dan
Swanö, ça vous parle plus ? Comme j’en vois trois au fond qui ont l’air de ne pas capter, je me permets de vous rappeler que le bonhomme est à l’origine d’un nombre assez impressionnant de groupes ou de projets comme
Diabolical Masquerade,
Edge Of Sanity, Incision ou encore
Bloodbath. On le retrouve ici au chant et accessoirement au clavier pour les quelques intro placées ça et là. Et la musique dans tout ça ? Du death tout simplement, dans tout ce qu’il a de plus basique et qui se rapproche de formations comme
Morgoth,
Gorguts (en moins technique), voir
Massacre pour l'aspect direct des rythmiques. Il n’est donc pas question ici de records de vitesse et de déballage technique, mais plutôt de riffs gras et basiques appuyés par une batterie souvent mid tempo et bien massive, ce qui n’exclut pas toutefois de fréquentes accélérations éjaculatoires, notamment lors des soli assez primitifs.
Pas mal de riffs monocordes bien simples rappellent également les premières armes de Grave ou de
Unleashed, ce qui ancre définitivement cet album dans le passé.
Bon, l’ensemble n’est pas vraiment de haute volée, d’autant que les instruments sont écrasés par une production très étouffée. Tout de même, certains refrains et certains riffs font mouche, quelques titres se révélant alors assez savoureux, comme "Transmogrified", "The Mind
Rampant" ou "
Reincarnation / Time Flies". Bien entendu, ceux qui découvriraient cet album presque 20 années après sa sortie risqueraient fort de le trouver moisi, voir franchement périmé. Tout n’est que question de goût, moi j’adore ce vieux style de death sincère et sans fioritures…
«
A Serenade of Agony » n’est pas un incontournable du death, mais il est bien représentatif d’un style et d’une époque révolue. Si l'on tient compte du fait que Dan
Swanö en a fait partie, on peut presque dire, à petite échelle, que cet album a une valeur historique. Une réalisation pas indispensable mais qui mine de rien a son charme.
Fabien.
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