2 ans à peine aprés leur formation, les parisiens de
Stonedrive sortent déjà leur premier opus. Quelques râleurs intransigeants vont sans doute ressasser qu'il n'est pas bon de confondre vitesse et précipitation, qu'il est nécessaire de consacrer du temps pour peaufiner ses titres car aujourd'hui la bataille est rude et arriver à se creuser une petite place dans ce monde cruel du showbiz tient de l’exploit. Ce n’est pas faux, mais il ne faut pas oublier que certains sont plus doués que d'autres et
Stonedrive fait certainement parti de cette catégorie !
Avant de me pencher en détail sur le groupe lui même, j'effectue toujours une écoute préliminaire rapide afin de me donner une idée du style pratiqué et d’effectuer une première sélection : « ça a l'air cool », « Oulala, ça m'a l'air dur » ou « Aïe ..., bon on verra plus tard ».
Stonedrive est tombé dans le premier paquet et ma première pensée a été : «
Pas vraiment original, mais diablement efficace et Dieu, quelle production ... ces ricains alors ... ». Quelle surprise quand j'ai découvert qu'il s'agissait en fait de vrais mangeurs de cuisses de grenouilles et non de canadiens ou d'américains ! Comme vous l'aurez compris, Francis Caste, producteur du combo, a effectué un boulot extra et nous offre une galette au son énorme. Et dans le style opté par le groupe, cet avantage pèse lourd dans la balance…
Stonedrive pratique une musique fusionnant rock, hard rock et grunge où toute la magie se situe entre l’alchimie des moments mélancoliques et des refrains hyper catchy. Rien de bien nouveau : cette recette a déjà été exploitée il y’a 6-7 ans par les canadiens de
Nickelback, époque «
Silver side up », mais est-ce vraiment important du moment que c’est bien fait et que cela fait mouche ?
Tout au long de l'écoute affluent les principales influences très empruntées au monde grunge : voix doublée à la façon d'Alice in Chains (« Breath »), mélodies quasi-reprises de
Nirvana («
Hide ») et petits passages mélancoliques dont est friand un certain Chris Cornell. Puis arrive le refrain où nos larrons sortent de leurs instruments le méga-riff mortel qui te fait te sentir tout chose tellement ça y'envoie dur. C'est carré, catchy, complètement efficace et imparable.
Pas d'inquiétude pour les tendres, les passages plus calmes vous permettront également de conclure avec la voisine (« Yesturday today », « Handful of dust »), mais attention, il s'agit dans tous les cas de power-ballades et la pression monte au fur et à mesure du titre ... Que du bon.
Mention spéciale à Dave Adam qui possède une voix très intéressante, dont le timbre rappelle parfois celui de T. Nikki (Peer Günt). Sa prestation est vraiment formidable. Pour le reste, d'accord, techniquement parlant, ce n’est pas l'apothéose, manquerait même peut-être quelques solos, et alors ? Le résultat est plus qu'efficace : on tape du pied en non stop et on fait la grimace quand Dave pousse une braille. Ca sonne, ça cogne et même si ça ne dure qu’un temps, il faut savoir l’apprécier !
«
A Moment of Weakness » m'a vraiment fait le même effet « coup de poing » que le «
Silver side up » de
Nickelback, sauf que l'album des canadiens possédait quelques morceaux moyens alors qu'ici il n'y en a pas vraiment : ils ont tous le petit truc « qui fait que ». Dave Adam nous propose une prestation sans faute et le résultat est franchement irréprochable.
On aime ou on n’aime pas le style, ça par contre, ça ne se discute pas. Pour ma part, j'ai adhéré à 100% et je fais passer le mot. La musique de
Stonedrive doit vraiment prendre toute son ampleur et libérer une bonne dose d’énergie en live ... pourvu que je les croise sur ma route.
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