A Legacy of Love - Mark II

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15/20
Nom du groupe Antichrisis
Nom de l'album A Legacy of Love - Mark II
Type Album
Date de parution 2005
Style MusicalElectro Gothique
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1. How Can I Live on Top of the Mountain? 04:56
2. Nightswan 03:17
3. Our Last Show 06:05
4. Forever I Ride 08:59
5. Dancing In The Midnight Sun 07:24
6. Baleias Bailando 05:21
7. Planet Kyrah 03:44
8. End of December 08:30
9. The Sea 09:15
10. Trying Not to Breathe 09:21
11. The Farawell 05:43
Total playing time 1:12:35

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Antichrisis


Chronique @ Corwin

18 Juillet 2007
Il y a des disques étranges, tout de même. J’ai toujours du mal à comprendre comment, dans un même disque, on peut osciller entre le carrément génial, le moyen et l’insipide ou encore le carrément médiocre. Parfois même au cœur d’un même morceau. Je sais, je mets la charrue avant les bœufs, mais je ne vois pas comment aborder ce disque autrement : il aurait pu être monstrueusement génial, il n’est que très moyennement convaincant.

Antichrisis, c’est une entité étrange. Folk, médiéval, gothique… Un peu pop par moments, même. Jouant entre la musique ambiances et des crises plus métal. Le cocktail peut être détonnant. Ou pas.

Le disque part sur les chapeaux de roues, et j’ai senti venir le chef d’œuvre au long des premiers titres. How can I Live On The Top Of The Mountain (vive le titre) est une une intro folk des plus réussies. Nightswan surprend un peu après une telle entrée en matière, avec sa rythmique très enlevée -on y sent les quelques relents pop dont j’ai parlé quelques lignes plus haut) mais une fois qu’on s’y est fait c’est un morceau très prenant. Quant à Our Last Show… Un refrain d’une efficacité incontestable, des orchestrations de couplets originales peuplés de sons électroniques, de guitare électrique et de percussions, ce morceau est un enchantement, et on se prend rapidement à guetter le refrain avec avidité. Vient enfin la tuerie du disque, ce Forever I Ride entraînant ou apparaît une voix rocailleuse au refrain et ou les parties métal font un bien fou sans se prendre la tête, coupé d’un break atmosphérique d’une beauté incontestable. Il faut en effet saluer le talent de la sieuresse Lisa, dont la voix parfaitement maîtrisée transcende beaucoup de morceaux de ce disque. Là, au sortir de ces quatre premiers morceaux, on se dit : chef d’œuvre. Simple, beau, efficace, entraînant.

Mais voilà, les ennuis pointent leur nez avec Dancing In The Midnight Sun. C’est vraiment à partir de ce morceau qu’on commençe sérieusement à se poser des questions sur le bien fondé de la présence du chant masculin sur ce A Legacy of Love Part II. Le chant sur ce morceau est désespérant. L’homme qui chante nous sert une belle mélasse presque chevrotante, désagréable au possible, Une sorte de chant émo-gothique sans talent, qui pourrit tout le morceau. Et un morceau de sept minutes plombé, on peut dire que ça fait mal. Maintenant que je connais le disque, quand je le passe, je zappe simplement le morceau, il casse toute l’écoute.

Suit en effet Baleias Bailando, lui aussi mené pour moitié au chant masculin, mais étrangement, cette fois, ça passe très bien. Sans doute le côté beaucoup plus rythmé du morceau, qui ne laisse pas le temps au vocaliste de pleurnicher (même s’il chevrote un peu sur les fins de notes). Morceau qui ne vient pas se caller au niveau d’un Forever I Ride, mais fait tout de même plaisir après le mauvais demi-quart d’heure qu’on vient de passer. On se dit que ce chanteur n’est finalement pas perdu.

Et effectivement, il n’est pas totalement perdu. Seulement à moitié. Parce que le prochain morceau est une nouvelle épreuve qu’il nous inflige. En lui-même, le morceau est déjà d’un niveau un peu décevant par rapport à ce qui a pu précéder dans le disque, mais la voix masculine n’aide en rien, sa première partie manquant franchement de charisme, et le refrain voyant la chanteuse doublée d’une ligne de chant masculine qui détruit totalement sa voix tellement elle est amorphe. Deuxième accroc. End Of December va-t-il rattraper le coup ? Eeeet non. End Of December est le premier endroit ou on ressent vraiment que le groupe aime trop les refrains. Sur Our Last Show, c’était un plaisir de les retrouver à intervalles réguliers, mais sur ce nouveau morceau, cela devient un fléau. Trop de fois, il revient, et comme il est sans grand intérêt, on s’ennuie ferme, sauf si on écoute avec beaucoup d’attention les diverses variations instrumentales.

Trois morceaux, déjà. Cela fait près de 20 minutes qui se trouvent être sans intérêt, voir franchement insipides, fades, chiantes. Bref, on commence nettement à déchanter. La première écoute du disque s’arrête souvent là, tant on peut être dépité et avoir envie de se repasser les premiers morceaux pour se consoler. Mais il serait dommage de se passer d’écouter The Sea. Quelques influences de Within Temptation peut-être dans ce morceau, mais enfin, une longue piste progressive construite avec justesse, chargée de crises puissantes, qui donnent un bon coup de fouet à l’auditeur qui commençait à s’endormir un peu trop. Et on est reparti pour un tour, on est de nouveau content.

Seulement voilà, le sommeil rattrape rapidement l’auditeur. Trying Not To Breathe et The Farewell sont des morceaux très moyens, peu inspirés, manquant du souffle qu’ont certaines compositions du disque. Et la galette s’arrête là, après 71 minutes d’une musique en dents de scie.

Bilan. On tient là un groupe intéressant et pas mal de bonnes chansons. On pourrait tenir un objet phénoménal. On n’a qu’une tentative moyennement convaincante. Causes ? Un chanteur certes capable de travailler dans de nombreux domaines, mais dont le chant de prédilection est assurément le plus mauvais. Une durée sensiblement trop longue puisque l’inspiration n’a pas suivi. Un trop grand amour des refrains qui pèse un peu sur un disque longue durée. Et cette baisse de régime particulièrement sensible sur la fin que The Sea parvient tout juste à faire avaler, qui laisse un sale goût en bouche lorsqu’on écoute tout d’une traite. Si vous enlevez Dancing In The Midnight Sun, Planet Kyra, End Of December, Trying Not To Breathe et The Farewell, vous obtenez quelque chose d’énorme. Soit 38 minutes de musique excellente et 33 de musique fade, voire carrément mauvaise pour certains passages. Peut, que dis-je, doit mieux faire.

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