A Feast of Virgin Souls

Liste des groupes Doom Metal Wooden Stake A Feast of Virgin Souls
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14/20
Nom du groupe Wooden Stake
Nom de l'album A Feast of Virgin Souls
Type Album
Date de parution 13 Mars 2015
Style MusicalDoom Metal
Membres possèdant cet album4

Tracklist

1. Dead Winter Resurrection
2. Rise from the Bleeding Coffin
3. A Feast of Virgin Souls
4. Alzbeta: The Devil's Bitch
5. Cross-Scalded Flesh
6. Exorcising the Possessed
7. Dragged Through the Rotted Catacombs
8. Hanging from the Inverted Cross
9. 1140 Rue Royale
10. Curse of the Cauldron Countess

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Wooden Stake


Chronique @ Bakounine

09 Août 2015

Une Emprunte Néfaste Venue Du Temps Jadis...

Un gars, une fille...
Une formule qui a toujours bien fonctionné dans la littérature, au cinéma et, bien sûr, à la télévision.
Musicalement, évidemment, ça a également existé, The White Stripes, les Rita Mitsouko, Stone et Charden, Peter et Sloane...
(je peux cocher dans ma liste de mission à accomplir avant de mourir d'avoir réussi à citer Peter et Sloane sur une chronique sur Spirit of Metal !)
En termes de metal, la formule existe également et il arrive que ça fonctionne plutôt bien. On citera par exemple The Gentle Storm, le projet d'Arjen Lucassen et Anneke Van Giesbergen, les excellentissimes Jucifer qui, en plus, ont le mérite de se produire en concert en duo ou, dans des scènes plus extrêmes, les Ecossais de Demonic Cremator ou encore les Strasbourgeois de Stav et leur black thrash metal.

Le couple (sur album, pas dans la vie) qui nous intéresse aujourd'hui évolue depuis quelques temps dans le domaine du doom death puisqu'il produit son second album depuis ses débuts en 2010, avec un changement de la moitié du line-up, puisqu'aux côtés de la chanteuse et bassiste Vanessa Nocera (connue pour diriger avec son mari le label Razorback recordings), on trouve William Wardlaw aux guitares, à la batterie et à la majorité des compos, en lieu et place de Wayne Sarantopoulos. La fidélité, que voulez-vous...

Toujours est-il que cet album, qui prit du temps à germer, se présente sous de bons augures : longueur adéquate, thématique glauques à base de femmes vampires, d'humaines possédées par le démon et d'Elizabeth Bathory, illustré par un artwork plutôt dans le ton, old-school sans être totalement kitsch, entre l'inspiré et l'immonde...


Pour ce qui est du côté sombre et glauque, les Américains s'y situent bien. Preuve en est l'angoisse censée être ressentie à l'écoute du riff de basse rampant de l'introduction « Dead Winter Resurrection ». Mais déjà on sent monter quelque chose de plus old-school que vraiment ténébreux, avec un côté vaguement chaloupé de la basse et ces cloches typiquement années 80. On sent que Ozzy Osbourne mais également Mercyful Fate sont passés par là. Et ça se retrouvera tout au long de l'album, qui n'évolue pas dans un funéral lourd et lent, mais dans quelque chose de plus heavy-doom, avec l'aspect death qui n'est pas toujours si palpable mais revient par endroits. Et ce, avec la voix hurlée de Vanessa et le côté cradingue de l'atmosphère globale de la musique. Puis, au final on a quand même nombre de variations au sein des structures.
Le titre éponyme, par exemple, ferait penser, par sa structure, quasiment au thrash heavy de Crystal Viper, sur son couplet, là où « Cross-Scalded Flesh » est bien plus lourd et assez death metal old-school, là où un esprit épique à la Manilla Road s'invitera sur le monstrueux « Curse of the Cauldron Countess » qui conclura l'album en fanfare. On pourra également surprendre des influences de la NWOBHM, même si on visera en ce sens plus des choses obscures du genre Angel Witch ou Satan que du côté d'Iron Maiden.
L'équilibre vocal est assez bien trouvé par la demoiselle entre son chant clair, pas toujours irréprochable en termes de justesse mais psalmodiant avec suffisamment de consistance pour passer, une voix habitée par un esprit assez complexe, presque psychédélique parfois, comme sur le refrain, et un growling manquant probablement un peu de pêche mais pas honteux non plus. Elle n'hésite pas à les mêler sur un même temps musical, à l'image du refrain du titre éponyme, sur lequel on peut se prêter à penser, même si ce n'est pas exactement ça, à un Blood Ceremony sans flûte.
Musicalement, c'est plutôt propre, sans en faire des tonnes, juste en se contentant de réciter habilement des riffs, dont certains sont proprement géniaux, mention pour le premier de « Dragged Through the Rotten Catacombs ». Il y a une belle progression au sein des morceaux qui permet de faire passer même les titres un peu plus faibles tels « Exorcising the Possessed » ou « Alzbeta: The Devil's Bitch ». Au final, c'est sans vrai moment de moins bien que cet album s'écoulera, d'autant plus que la production en est tout à fait correcte et pro avec un style qui ne se prête pas mal aux conditions artisanales.


Au final, il y a bien un esprit qui se dégage de cet album, assez traditionnel dans le fond, arpentant divers aspects du doom, bien que paradoxalement il sera plus présent sur les titres les plus rapides et heavy que l'on sent plus naturels, que les titres les plus lents. Wooden Stake propose ici une sorte d'hommage aux années 80 et début 90, propice à ramener à la vie les intérêts de fans de doom-death old-school délaissés, s'ils ne sont pas allergiques au heavy. Ceux qui cherchent la nouveauté ou des choses tape-à-l'oeil feraient par contre mieux de passer leur chemin, puisque les Américains ne cherchent pas à être brillants, mais juste à laisser flotter dans l'air une empreinte néfaste venue du temps jadis... celui où la scène doom naissait du heavy et du thrash, s'approchait du death et n'était pas encore influencée par la scène stoner ni par le post-hardcore.
Dream Death, ça vous parle ?

2 Commentaires

1 J'aime

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LeLoupArctique - 09 Août 2015: The Gentle Storm, projet d'Anneke Van Giersbergen, et qui ? :-P

Sinon, désolé, chronique intéressante, mais pas mon style.
Bakounine - 09 Août 2015: Hum... c'est ce qu'on appelle un bon gros bug... le pire, c'est que je l'ai relu une paire de fois...
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