Quelle joie de voir à nouveau le nom de Martin Shirenc, connu aussi sous le doux nom de Don Cochino chez
Pungent Stench, dans le line-up de Zombie Inc. aux côtés d'ex-membres de
Belphegor ou
Lacrimas Profundere. Sorte de all-star band austro-allemand, Zombie Inc. avait de quoi ravir tous les fans des dits groupes et plus particulièrement ceux des légendes autrichiennes du
Death n’ Roll putride de
Pungent Stench qui se lassaient de voir un jour le vocaliste de légende refaire un jour du
Death Metal.
Tout commençait pour le mieux avec ce line-up de vieux mercenaires. Un bref coup d’œil à la pochette nous faisait également penser à un comeback vers des racines très old-school façon
Razorback Records. Bref, tous les éléments étaient réunis pour faire de ce
A Dreadful Decease une sortie anthologique qui remettrait l’Autriche sur la carte du
Death Metal.
Quelle déception donc à l’écoute de cet album. Oubliée la brutalité de
Belphegor, oublié le côté décalé de
Lacrimas Profundere, oublié la sauvagerie et la rock n’ roll attitude de
Pungent Stench.
A Dreadful Decease s’inscrit dans la lignée des mauvais albums de revival. Tout commence par s’écrouler par la production insipide du disque, sans le moindre relief où rien n’est correctement mis en valeur. C’est plat et moderne sans être puissant, pour le côté old-school, on repassera donc.
Musicalement, difficile même d’envisager de mettre ça dans le giron du
Death Metal, car on dirait plus un groupe de Thrash
Metal mélo affublé d'un chanteur "
Death Metal". Vous noterez la présence de guillemets, cruels guillemets, car la performance du Don est elle aussi à mettre entre guillemets. Sobre et linéaire, le Cochino s'efface au lieu de prendre la place qui lui est due et au final c'est tout l'album qui est singulièrement sage.
Malgré les thèmes abordés, les zombies donc avec son petit lot d'inévitables samples de film de bon gout, l'ensemble peine à décoller et aucun titre ne surnage dans cette platitude ambiante. Au final on a l'impression d'écouter quelque chose comme du mauvais
Prong période Beg to Differ avec une prod clinique façon ...
And Justice For All mais sans les brulots qui l’accompagnaient et avec un chant complètement pas inspiré.
Le résultat fait peine à voir, car si les riffs ici et là ne sont pas particulièrement mauvais (encore faut-il aimer
Prong), au final on se retrouve avec une galette qui fait presque figure de disque de commande et pas de volonté concrète d'envoyer le bois. C'est triste quand on sait ce que chaque groupe, individuellement, a pu nous offrir dans le passé, et certainement pas à la hauteur de ce qu'on pouvait attendre d'une telle réunion de talents. Il est vrai que la production insipide et sans relief est la grande responsable de ce gâchis mais je crains que les racines du mal ne soient malheureusement plus profondes…
Les titres que j'ai écouté (grâce à Adrie Kloosterwaard) me paraissent moyens, mais pas catastrophiques comme tu le décris, dans la même catégorie de groupes récents formés par des anciens, je dirais que cet album de Zombie Inc est un peu en dessous de Insidious Disease et Bloodbath pour comparer des styles proches.
En revanche je te rejoins sur la prod plate et sans consistance.
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