Je suis chaud. La mine de mon crayon l'eut été. Mon clavier ne lui dit pas -Merci- pour le compte… car je me retrouve ce soir en pleine éruption cutanée de chroniques à établir, dont celle sur le dernier larcin de
Mourning Beloveth (dans la sphère du Traditionnal
Doom Metal).
Non content de profiter des conditions favorables que leur apporte leur Irlande natale, ils comptent à nouveau exploiter ce filon dorée qu'est "la dépression Doomesque" (chère à ce sous-genre), et que j'exècre (avec tendresse).
Débutons donc cette humble chronique -
Action !
Cet opus sent la
Morgue (non-désinfectée au préalable) à plein nez. Cela ne me surprend pas (outre rigueur) car le chant guttural de Darren Moore, omniprésent, me heurte avec délectation (et douceurs articulaires), tandis qu'une rythmique lourde et maladive vient saupoudrer l'air environnant de miasmes… Cette "cadence", imposée par les notes de Brian Delaney (Guitare) et Brendan Roche (Basse), nous pèse tout au long de cet opus.
Aucune piste musicale ne se détache réellement de sa voisine (en terme d'intiative ou d'un interlude instrumental trompeur). Elles ne nous offrent quasiment aucun repos (ou une succulente tisane à l'arsenic). Quant à Timmy Johnson (Batterie), son jeu maintient une atmosphère pesante, voire "glacée", très en-deçà de notre propre rythme cardiaque…
Le style
Doom est respecté comme il se doit et n'est point corrompu par d'autres touches ou mariages hasardeux…
N'omettons pas "Franck Brennan" (Chant clair), même si celui-ci qui ne parvient pas à diffuser une propagande de pureté suffisamment intense - quelques passages éclairs, ci et là - pour arrêter cette orgie musicale, caractéristique du Traditionnal
Doom !
Il se contente d'appuyer, comme un acharné, sur nos glandes lacrymales… et cela fonctionne parfaitement !
En tout cas, sur ce compact disc, le conformisme est de rigueur (et cet amoncellement de corps malades également, voir pochette), ce qui cantonne leur dernier album à un enclos que seuls les vrais aficionados du genre côtoient régulièrement…
Tout au long de ces 56 minutes que compte leur ultime effort/souffle, leurs 5 infusions musicales se dissolvent en nous : un mal inaltérable qui ne peut être endigué miraculeusement, que ce soit par l'OMS ou les médias de masse "Star Ac'aca" !!
Un résumé ?
The
Sickness nous donne la couleur : ambrée - bien exécutée
. . . et . . .
Poison Beyond All : compo lancinante, chant torturé.
. . . Trop tard ! Votre famille est également contaminée . . .
Maudits Irlandais, pourquoi avoir crée "
A Disease for the Ages" ?
"Nous l'avons modelé à votre propre image".
"Tous ces titres sont comme les bactéries et souches virales que nul humanoïde ne pourra contrer…"
"En somme, la seule SOLUTION que nous avons réussi à mijoter pour réguler votre envie de procréer…"
- Voilà ce que je peux imaginer de mieux pour vous décrire ce vent de mort qu'est "
A Disease for the Ages", soufflant de par vos enceintes / casques.
Avec les salutations du label Grau et après les dernières confessions de
Reverend Bizarre : le
Doom n'est pas encore mort, vive le
Doom !
--
Apophis2036 / G-
Virus / Summonight
Après, les nombreux indices permettant de mieux cerner un genre pour cataloguer (ou pire marginaliser) des musiciens, je n'en tiens pas rigueur du tout et laisse mon ressenti naïf à l'écoute du CD me guider.
Merci d'avoir déposé ton avis :)
J'aime leur musique et le fait qu'ils ne changent pas me les fait apprécier encore plus.
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