A Cell Made of Chalk, Coal and Blood

Liste des groupes Black Symphonique Ordeathral A Cell Made of Chalk, Coal and Blood
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16/20
Nom du groupe Ordeathral
Nom de l'album A Cell Made of Chalk, Coal and Blood
Type Album
Date de parution 26 Décembre 2016
Enregistré à Conatus Studios
Style MusicalBlack Symphonique
Membres possèdant cet album7

Tracklist

Digital realease
1. A Cold and White Feeling
2. L'Archimède de la Terreur
3. Masquemort
4. Mountain
5. Once Upon a Time
6. A Strange Smile in Nothingness
7. The Outsider
8. The Voice of November
9. Art of Chaos

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Ordeathral


Chronique @ Matai

08 Janvier 2017

Le sang pour étendard et la chair pour vertu

La séparation d'Anorexia Nervosa a laissé un grand vide sur la scène black symphonique française depuis dix ans. Rares sont les groupes qui arrivent à percer et tirer leur épingle du jeu. Pourtant, il y en a pas mal qui ont su livrer des albums de grande qualité, comme Maleficentia, Winterburst, Malevolentia, Veils Of Perception ou plus récemment Deathcode Society, mais on dirait que quelque chose les empêche d'accéder à une notoriété internationale à l'instar de leurs compères norvégiens ou polonais. Cela n'empêche pas de nouvelles formations de tenter leur chance comme Ordeathral. Originaire de la région Centre, il s'agit d'un combo formé sur les cendres de Darkness Embrace en 2013. On y retrouve les mêmes membres mais pas exactement le même style musical, puisque leur black mélodique a évolué en quelque chose de plus symphonique avec leur premier album "A Cell Made of Chalk, Coal and Blood".

L'introduction inquiétante au violon laisse place à "L'Archimède de la Terreur", titre poétique chanté en français qui nous laisse directement entrevoir le potentiel d'Ordeathral. On est loin des quelques approximations de l'EP "An Eternal Mirror" de Darkness Embrace. La maturité a pris place avec un son plus puissant et un sens tout particulier de la mélodie. Les guitares alternent trémolos caractéristiques, cavalcades agressives et enchaînements mélodiques avec aisance accompagnées de violons impétueux. Avec ces paroles recherchées en français et cette ambiance noire, on se rapprocherait presque de Malevolentia.

"Masquemort" développe des passages plus obscurs avec un côté théâtral qui ne sera pas sans rappeler Carach Angren. Le piano s'affirme petit à petit avec un chant féminin discret en soutien des vocaux black de Nicolas. Pareil sur "Once Upon a Time" qui fait immédiatement penser au "This Is No Fairy Tale" des Néerlandais pour l'atmosphère morbide, les violons leaders et cette fougue palpable. D'un côté, on retrouve des thématiques similaires : mythes anciens, contes de fées, histoire fantastiques et récits d'horreur.

Les titres ne sont généralement pas très longs mais Ordeathral s'essaie quand même aux douze minutes avec "The Art of Chaos". C'est la mélancolie qui domine soutenue par une voix torturée et un enchaînement de passages mélodiques et brutaux. Les claviers viennent magnifier certains plans en leur donnant une aura noire et mystique qui sied bien à l'ensemble. Mais cela n'empêche pas aux longueurs de pointer le bout de leur nez, hélas, c'est le piège lorsqu'on termine un opus avec une piste comme celle-ci.

Les musiciens ont bien évolué depuis leur expérience dans Darkness Embrace. On retrouve beaucoup moins d'inégalités, les instruments ayant chacun une place importante dans les compositions. La production est plus soignée malgré une batterie trop sèche et quelques rares impressions de vides. Les morceaux fourmillent de détails avec des mélodies travaillées qui créent des ambiances sinistres, mais les influences restent encore trop évidentes. Pourtant, Ordeathral semble avoir le potentiel et le talent nécessaires pour aller au delà de ses inspirations et livrer quelque chose de plus personnel (on le sent déjà ici, notamment sur les pistes instrumentales). Un second opus est donc déjà le bienvenu.

1 Commentaire

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Icare - 08 Janvier 2017: Intéressant tout ça! je vais me pencher sur ce groupe, ta chronique me parle bien. Merci pour le papier, clair et complet, une fois de plus!
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Chronique @ cm91

24 Fevrier 2017

Préparez vous à plonger dans les méandres de l'âme la plus noire !

Et dire qu'il fut un temps pas si lointain où la France pouvait se targuer d'avoir une grosse pointure en matière de Black Metal Symphonique et mélodique. Je parle bien sûr de celle où Anorexia Nervosa était encore en activité. Sa disparition a laissé un grand vide sur la scène hexagonale, pourtant, depuis les années 2010 environ, elle reprend du poil de la bête. En effet, des groupes comme Deathcode Society ont réalisé une sortie ayant eu l'effet d'une grosse claque. Sangdragon est revenu sous un autre nom après près de 20 ans de pause, et aujourd'hui, nous allons nous concentrer sur Ordeathral !

Originaire de Bourges en région Centre, Ordeathral s'est formé en 2013 sur les cendres d'un ancien groupe nommé Darkness Embrace, nos jeunes français nous sortent en cette fin d'année 2016 leur premier album intitulé "A Cell Made of Chalk, Coal and Blood". Au premier regard la pochette avec ce personnage, son manteau et son masque inexpressif donne une petite idée de ce à quoi s'attendre, même si quelques détails supplémentaires n'auraient pas été de trop, le tout étant un peu vide. Quoi qu'il en soit misérables humains que vous êtes, au moment de lancer ce disque, préparez vous à plonger dans les méandres de l'âme la plus noire !

On commence donc avec l'introduction " cold and white feeling", un violon plaintif suivi d'un piano inquiétant, puis arrive le premier morceau de l'album: "L'Archimède de la terreur" entièrement chanté en français. Dans ce que l'on entend, on peut supposer que cette chanson parle de Maximilien de Robespierre plus connu pour avoir été chef du comité révolutionnaire pendant la période dite de la terreur. Ecoutez donc ce "Liberté, Egalité, Fraternité" scandé d'une voix écorchée, ou ce "Je suis incorruptible" faisant référence au surnom d'incorruptible de Robespierre. Mais n'en disons pas plus, je vous invite à réviser votre Histoire pour comprendre par vous-même, autrement ce serait trop long à expliquer.

Puis vient "Masquemort" quant à lui chanté tant en français qu'en anglais. Serait-ce là une référence au Masque de fer des trois mousquetaires ? Cherchez vous même vermines humaines !!! Dans l'ensemble, la musique d'Ordeathral est glauque, noire, sombre, pessimiste, et torturée. On y parle de fantômes, de violence, d'horreur et de torture, le tout sous un format faisant penser à des petits films d'horreur. Au niveau instrumental, des violons et des pianos mélancoliques comme sur "Mountain" ou "The voice of November" viennent appuyer ce côté mélancolique. Mais le groupe ne néglige pas le côté métallique pour autant, et l'album est parsemé de blast beast, de guitares saturées, et bien sûr de la voix très écorchée de Nicolas renforçant le côté malsain et dérangeant avec sa poésie noire à la Anorexia Nervosa. N'oublions pas non plus les chœurs fantomatiques pour le côté mystique.

Mais dites moi misérables humains, du Black Metal symphonique aux ambiances macabres et morbides, ça ne vous fait pas penser à un certain groupe ? Les néerlandais de Carach Angren vous dites ? Vermines insignifiantes !!! Vous ne pouviez pas prendre comme référence un de vos compatriotes comme Winterburst ?!! Précisons aussi qu'au niveau des orchestrations, le groupe a préféré les mettre en retrait par rapport aux guitares, sans pour autant les négliger. Un choix audacieux quand on sait que la plupart des groupes du même style mettent le paquet sur l'orchestre.

L'album se termine donc sur le très progressif "The art of chaos" qui malgré ses 12 minutes ne souffre d'aucun temps mort ou longueurs inutiles. Tout aussi dérangeant et malsain, son interlude en français ne renforcera que son ambiance morbide.

En bref, nous avons là une très belle offrande, un hymne vantant les joies du suicide, de la dépression et de l'horreur. Vous avez eu une journée pourrie ? Une rupture difficile dernièrement ? Alors jetez vous dessus et laissez la noirceur prendre possession de votre âme condamnée au tourment !

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