A Broken State of Bliss

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16/20
Nom du groupe The Mercy House
Nom de l'album A Broken State of Bliss
Type Album
Date de parution 23 Avril 2012
Style MusicalHeavy Rock
Membres possèdant cet album1

Tracklist

1. A Broken State of Bliss
2. Greed
3. My Disease
4. Blind
5. Lead the Way
6. The End
7. Weight
8. Unclean
9. Hayt
10. Inversions
11. The Price of Dying

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The Mercy House


Chronique @ Hacktivist

29 Septembre 2013

Un Heavy-Grunge talentueux, pratiqué avec énergie [... ] qui constitue, une heureuse découverte.

Compte tenu de l'essoufflement que commence à ressentir certains genres du metal, comme l'alternatif dans sa forme la plus conventionnelle ou encore le death mélodique tournant parfois en rond, de nouvelles formations souhaitent dorénavant se mettre en travers de tous les stéréotypes et clichés dont est victime le metal. Car depuis sa création et au fil des années, la richesse de cette musique n'a cessé de croître pour qu'aujourd'hui, beaucoup d'idées soient déjà prises et par conséquent, de nombreux genres déjà bien explorés.

The Mercy House ne figure peut-être pas parmi les groupes les plus barrés ou expérimentaux qu'il soit (quoique l'intro éponyme reste assez étrange) - mais les britanniques rejettent tout de même l'aspect trop cadré que l'on peut connaître. "killer riffs, monstrous vocals and more hooks than a slaughterhouse" résume bien la musique de cette jeune formation, comme le dit si bien Kerrang! Radio's. Imaginez-vous, une basse claquante comme celle de Fieldy (Korn) - des riffs parfois inspirés par Tool, des lignes vocales/mélodies influencées par Soundgarden & Alice In Chains et pour conclure le tout, un vocaliste avec une technique vocale comparable à celle de Rob Halford (Judas Priest).

Le quintet signe donc un premier opus "A Broken State of Bliss" - sous leur propre label, TMH Records, tandis que la plateforme anglaise Code 7 se chargera de la distribution numérique afin d'offrir une visibilité totale à ce jeune groupe très prometteur. Nous l'évoquions auparavant, la fameuse basse de Fieldy, et bien, cet album est justement mixé par Donald Clark (Guns N' Roses, Korn, Muse) et masterisé par Mandy Parnell (Depeche Mode, The Prodigy, Björk). En voyant cela, on ne peut que se dire que la production, est en elle-même, particulièrement soignée.

Pour tenter de comprendre leur univers, reste le single "Greed" qu'ils considèrent déjà comme être l'hymne de cet album. Ouvrant le morceau sur une atmosphère post-apocalyptique, portée par une basse claquante, qui au même titre que les autres instruments, s'impose par sa lourdeur, on remarque très rapidement un chant heavy-rock, très marqué par le côté sombre et déchiré du grunge avec des références telles que Alice In Chains par exemple. Puis, les riffs progressifs et l'aspect dark laissent place à un solo digne d'un guitar hero qui se finalisera par quelques relents de doom (cf. à partir de 03:42). Voilà pourquoi la recette fonctionne, chaque élément a été pensé dans les moindres détails et l'énergie déployée par le quintet rend le disque d'autant plus intéressant.

On remarque également un effort particulier sur l'instrumentation, à la différence de certains groupes, où le cas est tel, que l'on ne distingue pratiquement que les vocaux, et les quelques riffs présents restent d'une banalité affligeante. C'est donc sur "My Disease" que le phénomène continue son ascension, blouson en cuir, coupe à la Kurt, micro en main et les screams de Drew qui reviennent plus forts que jamais accompagnés de riffs saccageurs. Le côté grunge, quant à lui, intervient tout le long de l'album et plus particulièrement sur "Unclean" avec ces refrains crasseux et ses screams poussés jusqu'à provoquer une sensation de mal-être ou encore sur "The End" où l'on pourrait prétendre à une sorte de ballade grunge se rapprochant parfois de Soundgarden pour ses sons et solos parfois un peu blues/hard-rock.

Lorsqu'il s'agit de comparer la musique de The Mercy House, on évoque aussi Faith No More, ce qui n'est pas vraiment étonnant compte tenu des influences diverses et variées que l'on peut en tirer. Sur "Lead the Way" ou "The Price of Dying" par exemple, qui mettent bien en avant les touches faithnomoriennes présentes, mélange de fusion/jazz/blues, de passages groovy, relâchés voire aériens et d'une voix qui tire l'instrumentation au premier plan.

Une surprise ne serait pas une surprise sans le bel emballage qui va avec. "A Broken State of Bliss" dispose donc d'une belle production même si aucun contrat avec un label n'a encore été signé, mais ça ne saurait tarder car le second opus devrait venir confirmer ce Heavy-Grunge talentueux, pratiqué avec classe et énergie. Ce premier effort ne comblera peut-être pas les attentes de la reine d'Angleterre, ni même de la cour royale, mais constitue, à l'intérieur du genre heavy, une heureuse découverte donnant bon espoir au développement de la scène grunge.

4 Commentaires

3 J'aime

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hadsonners - 29 Septembre 2013: Bonne chronique mais je doit t'avouer que je m'attendais à quelques choses de plus original après t'avoir lu.

Certes il y'a un certains mélange des genres mais c'est tout, bon après je n'ai écouté que " Greed " et " My Disease ", cela dit j'aime quand même beaucoup c'est deux titres, surtout " My Disease " qui me fait beaucoup penser à du Korn a la grande époque ( la basse comme tu la si bien souligner ;) )
hadsonners - 29 Septembre 2013: Sinon encore merci pour cette chro !!
IconOfDarkness - 29 Septembre 2013: Excellente chronique :) La basse est vachement prononcée comme tu l'as préciser dans la chronique. Le groupe est sympa.
Hacktivist - 30 Septembre 2013: @ hardsonners : Oui, et c'est bien pour cette raison que j'ai précisé :

"The Mercy House ne figure peut-être pas parmi les groupes les plus barrés ou expérimentaux qu'il soit (quoique l'intro éponyme reste assez étrange) - mais les britanniques rejettent tout de même l'aspect trop cadré que l'on peut connaître."

Ce que je voulais dire, c'est qu'à la vue des nombreux groupes qui produisent une musique qui se fixe des limites, dans le but de plaire et de convaincre une majorité de personnes, ils ne tentent rien de nouveau ou du moins n'essayent même pas d'étonner, de faire ressortir quelques éléments originaux etc... Cela vaut aussi pour les musiques les plus extrêmes, qui parfois, souffrent de ce manque d'originalité. Donc pour en revenir à TMH, ils essayent, ils tentent de créer une atmosphère particulière à travers de nombreuses influences comme celles que j'ai cité dans ma chronique. Donc, c'est quand même bien loin d'être un groupe barré ou expérimental, en effet.

Tu as raison pour "My Disease" - il y a peut être un petit côté Korn dans certains passages, surtout au niveau de la basse. Merci de ton commentaire :)

@ IconOfDarkness : Dans presque tout les morceaux, la basse est bien mise en avant, oui. Merci aussi!

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