A*

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14/20
Nom du groupe Septaria
Nom de l'album A*
Type Album
Date de parution 15 Novembre 2024
Labels Klonosphere
Style MusicalMetal
Membres possèdant cet album3

Tracklist

1.
 Present Moment
 07:26
2.
 Centaur
 05:53
3.
 Psyché
 05:14
4.
 Abyss
 04:20
5.
 Sagittarius
 07:19
6.
 Astar
 03:05
7.
 Persephone
 03:14
8.
 Being
 09:55
9.
 Nocturne
 03:06
10.
 Embers
 06:53
11.
 Sky’s Words
 08:02
12.
 Psithurism
 03:22

Durée totale : 01:07:49

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Septaria


Chronique @ JeanEdernDesecrator

27 Décembre 2024

L'élève doit oublier le Maître Baleine

Quand on connaît un peu le catalogue de Klonosphere, l'arrivée de Septaria avec son single gojiresque "Centaure" au printemps dernier avait de quoi surprendre, et quelque chose devait forcément se cacher dans son album à venir, qui est paru le 15 novembre 2024.
Ce jeune groupe originaire de Pertuis, à coté d'Aix en Provence (Vaucluse) a démarré fin 2021, entre deux potes de lycée, Hugo Thevenot (guitare, chant), et Maxime Ayasse (guitare, chant), qui ont ensuite complété le line-up avec Baptiste Trébuchon (basse, saxophone), et Hugo Leydet (batterie, harpe). Septaria doit son nom à la Pierre du Dragon, une concrétion minérale sédimentaire dont les propriétés sont associées aux émotions, et ça tombe bien, les thématiques liant la psychologie et l'astronomie ou le mysticisme font aussi partie de leurs textes.

Alors que les morceaux ont été composés assez rapidement en 2022, l'album a pris du retard à cause de multiples raisons, dont un hiatus avec Maxime qui a un temps quitté le groupe avant de revenir, se demandant s'il ne loupait pas quelque chose…
Le produit final a été enregistré et mixé par Séraphin Hoang, et masterisé par Nicolas Dick ; c'est Maxime Ayasse lui-même qui s'est chargé de l'artwork.

Pour son premier disque, Septaria n'y est pas allé de main morte, avec un album de douze morceaux, dont le plus long approche les dix minutes, ce qui porte le compteur total à près d'une heure et huit minutes.
On se retrouve au premier abord avec un exercice de style "Composez un nouvel album de Gojira, vous avez quatre heures", poussé assez loin en développant fortement le côté prog du mastodonte landais, et bien heureusement pour lui, à force de chercher à s'écarter du trait tout en suivant le calque, il parvient à trouver quelques motifs personnels. Des embryons de bonnes idées sont développés obstinément dans une forme encore un peu maladroite, comme ce petit bout de mélodie du riff moteur du premier morceau "Moment Présent", qui a un placement rythmique étrange, comme une micro fracture ternaire qui cloche dans sa conception malgré sa répétition obstinée. L'exécution purement métallique est un peu scolaire, avec une révérence appuyée à son influence la plus voyante dont il reproduit avec application la manière abrupte de riffer sur des rythmiques violemment déstructurées, certains accords signature, screams pitchés, chant diatonique et tutti quanti. La partie vocale est en effet largement inspirée du registre de Joe Duplantier, mais s'en éloigne heureusement à quelques occasions, sur "Embers" par exemple, avec des cris moins poussés, quelques passages clairs, et des choeurs aériens.

L'originalité, ça ne se commande pas, mais on sent que Septaria a de quoi trouver la formule pour en déclencher l'étincelle, en expérimentant tous azimuts. Quand il va vers le post metal, sur la deuxième moitié planante de "Abyss" qui s'enchaîne avec le début de "Sagittarius", ou sur la fin du disque, le quatuor distille une substance aux nuances subjuguantes, qui m'évoquent Monkey3, The Ocean ou encore les excellents Disillusion.
On notera l'utilisation du tapping, mais en son clair (avec un fond de guitare acoustique sur "Persephone") qui est faite de manière vraiment intéressante en phase avec une ambiance éthérée, un terrain où le groupe est décidément à l'aise. On découvre enfin un univers qui leur est propre, dans les errances tranquilles de "Being" par exemple. C'est lorsqu'il part dans le côté metal de la force que Septaria aurait bien besoin de trouver sa propre manière d'être violent et sombre, d'autant plus qu'il ne peut que pâtir de la comparaison avec la toute puissance de la baleine volante de Tarnos, qui aurait bousillé tous les bunkers des plages du Mur de l'Atlantique, selon une vieille légende basco-landaise.


"A*" cache donc une tout autre musique en germination sous son metal hommage, et c'est bien là que se trouve son intérêt. Tant qu'à faire dans l'exercice de style, il serait salutaire pour l'élève d'essayer de composer en essayant d'éviter toute ressemblance avec le Maître... et de s'y tenir. Septaria a manifestement des idées en pagaille, un désir de faire une musique complexe et ambitieuse, et les moyens techniques pour y parvenir. Malgré ses défauts de jeunesse, c'est clairement un pari sur l'avenir, pour un jeune groupe déjà capable de choses surprenantes, qui devra sûrement apprendre à couper le cordon pour prendre de la maturité, et son envol.

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