D est un groupe que j’ai commencé à écouter pour la seule raison que son patronyme que l’on qualifiera de "mono-lettrique" m’a fait marrer (oui, je fais partie de ces gens qui peuvent rigoler d’un rien). Seulement, j’ai vite compris que ces japonais avaient bien plus à faire valoir qu’un nom de groupe original. Mon dévolu s’est finalement jeté sur ce "
7th Rose", que je vais essayer de vous présenter du mieux possible.
L’album commence par une intro aussi courte qu’inutile. En effet, elle ne dure que 23 secondes, et se fond tellement bien avec le 1er titre qu’elle aurait dû directement y être incorporée. Ce 1er titre est justement l’éponyme de l’album. Il présente une alternance maîtrisée de passages mélodiques et "screamés", ainsi qu’un excellent refrain très symphonique. Cette dualité entre passages doux et violents au sein d’une même chanson exécutée par un seul vocaliste me rappelle un peu l’univers enchanteur des russes d’
Arkona.
On se dit alors, pour faire référence à un autre groupe japonais bien connu, que D va ressembler à une sorte de
Maximum The Hormone en version plus symphonique. Que nenni ! Sur la majeure partie du reste de cet album, D développe un son beaucoup moins agressif. Le groupe essaiera bien de nous refaire le coup du morceau mi-symphonique mi-"screamé" sur « Toki no Koe », mais cette chanson s’avérera très vite beaucoup moins bonne que «
7th Rose ».
Alors si le coté "scream" n’est plus là, que nous reste-t-il ? Bien, il nous reste globalement 2 types de morceaux. On trouve tout d’abord des titres plutôt orientés Métal symphonique. Sur ces derniers, les guitares envoient un minimum de son dans l’ensemble, et la voix monte parfois dans les aigus sur les refrains, aidant ainsi à créer ce fameux effet symphonique. Ces morceaux essayent de nous emmener dans une atmosphère assez envoûtante, et y parviennent avec plus ou moins de réussite. On relèvera tout de même les très bons « Hanatsumi no Otome / Rozova Dolina » et « Crimson
Fish ».
On retrouve également des chansons où le groupe oublie son côté
Metal, et bascule dans un style que l’on pourrait appeler "J-rock (soit 'Japanese rock') symphonique", rappelant par moment leurs compatriotes de One Ok Rock. On a ainsi droit à des morceaux entraînants et rythmés comme «
Day by Day », l’excellent «
Tightrope » ou bien encore le titre qui conclue cet album: « Kaze ga Mekuru Page ». Seule la chanson « Mikazuki Youranka » est à mettre à part, il s’agît là de lignes de synthé langoureux, sur lesquelles vient se poser une voix suave. La piste n’a pas vraiment grand intérêt, sinon celui d’endormir peut-être ?
Au rayon des curiosités de cet album, je vous présente « 13gatsu no Yumemi Oka ». Ce titre, qui rentrerait dans la catégorie des morceaux
Metal symphonique de l’album, a la particularité de posséder un côté Folk assez surprenant. La fin du titre ressemble carrément à un chant traditionnel breton ! Le résultat, en plus d’être étonnant, s’avère tout à fait honnête et se laisse écouter sans problème. Cette touche Folk est aussi présente dans l’intro de « Hanatsumi no Otome / Rozova Dolina ».
En conclusion, je dirais que cet album s’avère assez complexe. En effet le côté symphonique présent ici a de quoi surprendre, et il faudra quelques écoutes pour pleinement l'appréhender. Cependant il est globalement bon et réussi, malgré la présence de quelques passages un peu moins convaincants. Au final, D nous livre là un ensemble de morceaux pouvant être parfois envoûtants et plus rarement ennuyeux.
16/20
shimix
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