666 Goats Carry My Chariot

Liste des groupes Speed Metal Bütcher (BEL) 666 Goats Carry My Chariot
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16/20
Nom du groupe Bütcher (BEL)
Nom de l'album 666 Goats Carry My Chariot
Type Album
Date de parution 31 Janvier 2020
Style MusicalSpeed Metal
Membres possèdant cet album36

Tracklist

1.
 Inauguration of Steele
 
2.
 Iron Bitch
 
3.
 45 RPM Metal
Ecouter
4.
 Metallström-Face the Bütcher
 
5.
 Sentinels of Dethe
 
6.
 666 Goats Carry My Chariot
 
7.
 Viking Funeral
 
8.
 Brazen Serpent
 
9.
 Exaltation of Sulphur
 

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Bütcher (BEL)



Chronique @ LeMoustre

03 Juin 2020

The Butcher Strikes Back

Voilà la nouvelle sensation speedmetal de l'année 2020. Débarquant du plat pays après un premier album passé plutôt inaperçu de ce côté des Ardennes, les fous furieux de Bütcher sortent chez Osmose leur second méfait, sobrement (!) intitulé 666 Goats Carry My Chariot, au champ lexical Venomesque en diable. Et, en 36 minutes qui filent comme l'éclair, assènent un grand élan à la fameuse Speedmetal Wheel qui orne le verso de la pochette de nos adorateurs du metal de tradition.

Pensez donc à une orgie sonore qui aurait comme protagonistes les premiers pas de Slayer (le titre emblématique "Metallström/Face the Bütcher ne trompe guère sur les intentions), les réminiscences d'un Bathory époque 1987 par petites touches, le speed échevelé d'un Destruction toujours entouré de pierres tombales, un Hexecutor déraciné de sa complexité rythmique, ou un Exodus qui n'aurait pas encore publié son référentiel Bonded By Blood tombé dans la marmite de chez Exciter. L'idée est là, rétrograde mais virulente, Bütcher faisant bien souvent le grand écart entre ces références au gré de compositions (très) souvent effrénées ("Sentinels of Dethe" qui laisse peu le temps de respirer tout comme "Viking Funeral", ou "45 RPM Metal", au titre évocateur), mais aussi conquérantes. A ce titre, le gros morceau est sans conteste celui qui donne son titre à l'album "666 Goats Carry My Chariot". A la fois épique, déclamatoire et guerrier, varié, il eut pu être composé par un Darkthrone (époque Underground Resistance) inspiré, tant il revisite certains thèmes musicaux autant que textuels (les paroles méritent la lecture tout au long du disque, soi-dit en passant, références assumées inside). En un peu plus de neuf minutes, ce titre balaie le vieux Maiden si celui-ci avait été plus extrême dès 1981, une approche que n'aurait pas reniée le juvénile Cradle of Filth, les débuts de Mercyful Fate (cris made in King inclus sur un bref instant) et les sommets vikings de Quorthon ou d'un Primordial énervé en un seul morceau de bravoure, justifiant quasiment à lui seul l'achat de la galette. Presque blackmetal parfois, le grand écart entre tous ces groupes et sous-genres est ici réuni en un seul disque.

Loin d'être monochrome, l'album, un peu à la manière d'un Eternal Champion dans un autre genre, privilégie la qualité à la quantité (même si on en aurait repris un peu). Sur les 9 morceaux, deux sont des instrumentaux en début et fin de disque d'à peine plus d'une minute, les 7 morceaux restants passent à vitesse grand V, pouvant dégager un sentiment de frustration une fois l'album terminé. Le quatuor, à la manière d'un Hexecutor (ou d'un Hellripper, dont on aura l'occasion de reparler), ne ménage pas sa peine, avec un vrai sens de l'urgence encore plus marqué que chez un Vulture avec qui les similitudes sont pourtant nombreuses.

Plus foutraque qu'un Evil Invaders, moins evil qu'un Slaughter Messiah, toujours à la limite de la rupture, Bütcher ne s'embarrasse pas de fioritures, speede comme si sa vie en dépendait, et au final réussit de manière improbable à susciter l'intérêt. Fans de speed construit, léché et structuré de manière lisible, passez votre chemin. Bourré de références, les Belges se moquent des clichés, enfilés ici comme des poules par un renard affamé. L'album, étonnamment cohérent, ne possède que peu de faiblesses, parmi lesquelles une durée un peu courte et quelques passages un peu passe-partout. Comme sorti en 1983, petit descendant de l'urgence naguère née avec Sentence of Death (Destruction), ce 666 Goats Carry My Chariot constitue une vraie belle surprise.


9 Commentaires

16 J'aime

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grogwy - 20 Juin 2020:

Hormis le titre "666 goats carry my chariot" qui sonne comme du Bathory période "Hammerheart" (1990) agrémenté d'une touche de Mercyful Fate, je vois Bütcher, notamment sur les quatres premiers morceaux (l'intro instrumentale d'ouverture étant, elle, influencée par Iron Maiden), comme un croisement entre les débuts d'Helloween, Rage, et Scanner avec l'album "Power And Pain" (1985) de Whiplash (le jeu du guitariste se rapprochant beaucoup de celui de Tony Portaro sur ce disque).Sinon "45 RPM metal" semble être un hômmage à Judas Priest, vu que sur ce titre on trouve quelques passages empruntés au morceau "sinner" issu de "Sin After Sin" (1977).

PhuckingPhiphi - 20 Juin 2020:

On connaît pires références. smiley

samolice - 10 Janvier 2021:

Merci Jérome pour la chro. J'ai finalement attendu presque un an pour commander ce disque qui m'a pourtant filé la trique dés la première écoute via YT. Un speed metal hyper efficace, plus varié qu'il n'y parait. J'adore les roulements de "r" du chanteur.

Je conseille aux amateurs le premier album, plus foutraque mais également excellent.

swit35 - 20 Août 2022:

Je re-déguste ce disque à la lecture de ta chronique apres les quelques bonnes baffes assénées en live... et en effet, nous sommes d'accords. on a un bon Power Three avec Sacrifizer, Bütcher et Hexecutor... who the fucking else ?

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