Groupe formé en 1999 à Lyon,
The Oath nous revient avec sous le bras son deuxième album sobrement baptisé « 4 ». Pochette aux couleurs de braises très travaillée, signature chez le label Code666 Records, enregistrement en Allemagne, cette nouvelle réalisation a tout d’une grande et attise la curiosité…
Les quatre musiciens de
The Oath sont tous dans la trentaine et ont évolué dans d’autres formations telles que
Whisper-x,
Destinity ou
Ipsum. Leur bagage musical et la diversité de leurs influences respectives font que la musique du groupe tète aussi bien aux mamelles du black métal qu’à celles du death, voir du heavy, pour un résultat qui m’évoque un poil les premières armes de
Destinity, avec tout de même moins d’orchestrations. Les synthés sont toutefois bien présents, que ce soit sur les intros ou pour soutenir la cavalcade des rythmiques souvent très rapides. Une production très (trop ?) propre, des musiciens aguerris, des compos parfaitement équilibrées, diantre, nos p’tits français seraient-ils en passe de concurrencer
Behemoth ? Non tout de même pas, car même si
The Oath fait tout pour rendre sa musique attrayante, il n’évite pas de se prendre parfois les pieds dans le tapis. Les guitares sont tranchantes au possible, le batteur mouline de la double comme un dératé et multiplie les roulements, le chanteur jongle entre growl et chant typiquement black, mais même si tout cela est fort bien foutu, il se dégage malheureusement de « 4 » un fort parfum de déjà entendu.
En fait,
The Oath me pose un problème de conscience, car ça m’embête de plus ou moins casser cet album. L’ensemble est en effet parfaitement exécuté et les compos ont forcément demandé une grosse dose de travail. Seulement, quel dommage que les quatre compères ne se risquent à aucun moments à balancer quelques rythmiques plus aventureuses, les 10 morceaux sont tous créés avec une recette qui a fait ses preuves, certes, mais qui finit par se montrer bien répétitive. Il y a bien le refrain en chant clair de "A
Question Of
Faith", la chouette intro mélodique de "
Lifeless Desire" ou les plus accrocheurs "
War" et surtout "
Godless Existence", mais dans l’ensemble cet assemblage de rythmiques hyper rapides et de nappes de synthé reste très classique.
The Oath joue vite et bien, mais il n’innove pas et même après plusieurs écoutes attentives, je n’accroche que très moyennement à cet album.
C’est assurément le genre d’album que je vous invite de toute façon à découvrir, car je suis certain que là où je ne vois qu’un disque bien trop formaté, d’autres verrons une œuvre puissante et fédératrice. Quoi qu’il en soit, et même si je ne suis pas trop convaincu par ce « 4 », j’attends le prochain album avec une certaine curiosité…
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