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16/20
Nom du groupe Spectrale
Nom de l'album
Type Album
Date de parution 03 Novembre 2017
Style MusicalBlack Ambient
Membres possèdant cet album12

Tracklist

1.
 Andromede
Ecouter05:46
2.
 Contact
Ecouter03:37
3.
 Attraction
Ecouter05:35
4.
 Landing
Ecouter05:43
5.
 Magellan
Ecouter05:15
6.
 Monocerotis Part1
Ecouter03:17
7.
 Monocerotis Part2
Ecouter03:17
8.
 ▲
Ecouter03:01
9.
 Retour sur Terre
Ecouter08:42

Durée totale : 44:13

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Spectrale



Chronique @ Icare

22 Fevrier 2018

Une musique acoustique à la richesse foisonnante qui sort des sentiers battus

Aaaah, y a pas à dire, quelques fois, ça fait du bien. Oui, ça fait du bien de prendre une bonne bouffée d’air pur et de s’éloigner un moment de ce monde vicié de larsens distordus et de hurlements saturés, de s’extirper un instant de ce caveau putride empuanti par la pourriture des cadavres, la peur et les relents de haine, de dépression et de folie qui vous guettent tapis dans l’ombre et attendent la moindre occasion de vous faire sombrer.

Une fois n’est pas coutume, un label estampillé black metal, j’ai nommé Les Acteurs de l’Ombre, décide de sortir un groupe atypique aux antipodes de la musique qu’il défend habituellement : Spectrale - projet de Jeff Grimal, chanteur et guitariste de The Great Old Ones, qui décide de s’associer à Jean-Baptiste Poujol pour créer une musique uniquement acoustique bien loin des chimères effrayantes et innommables de Lovecraft- sort ainsi son premier album, respiration salvatrice de 44 minutes dans un monde d’affreux grimés misanthropes et suicidaires.

Deux guitares acoustiques, un violoncelle, quelques subtils arrangements qui viennent habiller la musique (Magellan aux bidouillages électro, l’hébété et shamanique Retour sur Terre) des vocaux discrets présents sur une seule piste (Attraction, sorte d’Explosion in the Sky acoustique gorgé de chœurs et de bruits spatiaux) et le tour est joué.
▲ a beau être un album uniquement instrumental et acoustique, il ne fait pas pour autant dans la musique d’ascenseur easy-listening et sans âme : si l’ensemble reste a priori dépouillé, loin de tout artifice et déballage technique pédant malgré une maîtrise instrumentale évidente, il privilégie largement l’émotion. Ainsi, on a neuf titres riches et variés aux feelings divers et parfois presque contradictoires d’un morceau à l’autre, entre influences psychédéliques, spatiales et oniriques et balades folk plus terrestres toujours susurrées avec un doigté subtil plein de sensibilité.

Spectrale nous offre des morceaux aériens et planants (la belle montée qui transcende la deuxième partie de Monocerotis Part2, la langueur doucement électrique de Magellan, titre à la fois onirique et angoissant qui rappelle un Pinkfloyd sous substances, tiraillé entre la volupté de la montée et l’angoisse de la descente), tantôt chauds et apaisants (le folk entêtant de Monocerotis Part1 qui nous fait chavirer en douceur, l’énergie solaire d’Attraction), tantôt plus lointain et brumeux, voire mélancolique (le titre d’ouverture, Andromede, au début duquel arpèges de guitares et violoncelle mêlent leurs sanglots en une valse touchante. La deuxième partie du morceau est plus légère et joyeuse, presque sautillante).
Certains passages sont mêmes empreints d’une certaine tension dramatique qui apporte une belle intensité, et finalement, cet album est plus profond qu’il n’y paraît au premier abord (la fin du morceau éponyme, avec sa montée en puissance et en tension jubilatoire qui s’achève sur le hurlement douloureux des cordes, sorte de mélange des morceaux les plus calmes d’Apocalyptica et du Damnation d’Opeth avec son violoncelle plaintif et sa batterie à l’admirable toucher jazzy, la fin de Retour sur Terre, morceau ambiant halluciné qui vire au bad trip cauchemardesque avec ces notes de piano menaçantes, ces plaintes et ces cris diffus qui se perdent dans un capharnaüm de sons et de couleurs chimiques ). En effet, la musique des Français peut s’apprécier à plusieurs niveaux d’écoute, et si ces neuf titres passent très bien comme musique de fond, un auditeur plus attentif se laissera facilement entraîner dans ce tourbillon d’émotions feutrées et classieuses toujours parfaitement contrôlé.


En définitive, ce premier album de Spectrale est une très bonne surprise et nous offre une musique acoustique à la richesse foisonnante qui sort des sentiers battus, à recommander aussi bien aux amateurs de Dornenreich, Tenhi, Nucleus Torn, des derniers Anathema, du Damnation d’Opeth, des morceaux les plus calmes d’Apocalyptica ou de Syd Matters.
A écouter entre deux rafales de grattes saturées, de salves de double pédale et de hurlements gutturaux et à savourer délicieusement pour tous ceux qui cherchent un peu de douceur dans ce monde de brutes !

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