« C'est dla bonn' mon ptit gars ! Quand que j'pass ça, les corbeaux qu'ils barrent des champs illico didonc ! »
Réponse d'un agriculteur à qui j'ai demandé ce qu'il pensait de
Dzlvarv.
«
Dzlvarv cé la mizantropie é les darknessss à l'état puuuur lol. Lame de satan é dns la k7 c ps possible otrement lol. »
Jonathan, 12 ans, sataniste à ses heures dans la cour de récréation à qui j'ai demandé ce qu'il pensait de
Dzlvarv.
Pour la deuxième fois, mes chers amis, je m'en vais vous conter l'incroyable et extraordinaire histoire d'un enregistrement des légions noires. Notre histoire se passe en 1996 après Jesus-Christ, le monde est occupé par la musique commerciale... Tout le monde ? Non ! Un petit groupe d'irréductibles black metalleux résiste encore et toujours à l'envahisseur. Et la vie n'est pas facile pour les metalleux lambdas qui apprécient les styles de metal retranchés tels que : Deathmetal, Thrashmetal, Heavymetal, Paganmetal.
La vie continue son cours normal dans le petit village de "léjion noar": il règne un silence de mort, tout le monde se fait la gueule et près de la barricade en bois les mecs de Mutïilation tentent de s'échapper discrètement, persuadés qu'ils ont plus d'avenir dans la musique que les autres ploucs. En effet, leur première offrande « Vampires of Black
Imperial Blood » s'est montrée sympa à l'écoute, ce qui a de suite engendré de terribles représailles au sein de la meute où être sympa est intolérable, bref passons.
Le zéro...Pardons, le héros de cette histoire, se nomme « Vordb Dreagvor Uezeerb ». Il s'agit d'un jeune homme amnésique retrouvé échoué sur la plage. Les villageois, fort intrigués par la venue d'une nouvelle personne en dehors de leurs ennemis des camps adverses ne surent trop comment réagir. Les diaboliques bougres décidèrent après moult délibérations (grognements, marmonnements dans leurs barbes et doigt d'honneurs lancés sans autres raison que la flemme de parler, dans le cas présent), de l'accueillir au village un temps. De toute façon ils s'aimaient pas les uns les autres alors un de plus ou de moins...certains auraient voulu le manger pour se donner un air maléfique et misanthropique, mais le risque de connaître ce qu'ils appelaient dans leurs histoires d'épouvante « chaleur humaine » était trop grand.
Son nom fut trouvé grâce à la technique du Scrabble instauré par Vagézaryavtre*(voir l'aventure précédente du groupe précédemment nommé) et son identité au sein de la meute lui fut attribuée.
Au départ intimidé par les autres, le silence et la misanthropie régnante eurent tôt fait de donner confiance à notre « héros » et il reprit vite du poil de la bête. Il était dans son élément. Cependant, une coutume du village l'intriguait beaucoup. Le rite musical...
Cette action qu'entreprend un jour ou l'autre, l'un ou plusieurs des membres de la communauté de prendre un magnétophone et d'enregistrer une cacophonie qui fait pleurer (mais par conséquent jouir) les autres membres tant c'est horrible. Il n'y coupa pas lui non plus et vola un magnétophone, car l'acheter c'est trop commercial, (une des premières leçons qu'on lui a enseigné) et partit s'exiler dans une vieille ferme tenue à l'écart du village par un péquenot que les autres membres gardent en leur sein, car il fournit la nourriture. Il assommât et enchaîna le fermier et débuta alors l'enregistrement.
Il lui manquait cependant une chose : des instruments. Il s'absenta quelques instants et revint avec une guitare aux cordes rouges (non ce n'est pas un effet custom elles étaient justes souillées au possible), une batterie plutôt correcte empruntée à un mec du nom de Vorlok dont la texture des caisses, lui rappelaient sa propre peau*. Il a paumé les cymbales, mais c'est pas grave, le fermier a plein de boîtes de conserve. Il avait également ce qu'on appelait une basse, mais il a vite compris que cet instrument était inutile pour ce qu'il allait faire et donc n'y toucherait pas trop.
Première constatation à son retour, le magnétophone était allumé et avait commencé à enregistrer. Il écouta et entendit le bruit bien connu du vent de la côte souffler et des sonorités étranges qu'il attribua à l'atmosphère du village qui s'était emmagasinée dans l'appareil.
Ne sachant pas comment arrêter le tout il se fit une raison et décida que ce serait la piste d'introduction faute de mieux. Par contre, la bobine tournait ! Il lui fallait se dépêcher...
Il frappa au hasard sur la batterie et prit connaissance, petit à petit, des différents sons et s'acharna tant bien que mal à créer un rythme. Tout au long des morceaux il ne parviendra pas à faire quelque chose de correct, mais cette prestation faîtes avec coeur (ou ce qui s'en rapproche) reste l'une des meilleurs à la batterie dans le commun des légions noires.
Pour ce qui est de la guitare, les choses commencent à dégénérer et bien vite c'est le drame. Tout d'abord, le Sieur n'a même pas idée qu'un instrument tel que celui-ci ait besoin d'être accordé donc au niveau de la sonorité c'est pas ça...Ensuite l'histoire est la même que pour la batterie, on y va à tâtons, on essaye de trouver un rythme et ça passera. Folles illusions du héros naïf... le tout commence à former un magma sonore grésillant dont la seule équivalence serait peut-être mes grincements de dents à l'écoute de cette chose.
Cela n'est malheureusement pas fini pour le pauvre Vordb. Comme beaucoup de musiciens qui se lancent, il se rend compte que sans inspiration il n'ira pas bien loin. Il doit donc se mettre à réfléchir et cela s'avère incroyablement difficile... d'autant plus qu'avec le tintamarre qu'il produit, se concentrer est encore moins aisé... il se met donc à pousser des gémissements, à crier entre ses dents la bouche fermée et à pleurnicher, le tout cependant assez près du magnéto ce qui donne un rendu assez clair. Après écoute de sa deuxième production (première véritable) il est fier de lui. Mais il lui faudrait quelque chose de plus violent, malsain... et soudain c'est le déclic. Il réveilla le fermier et lui fit écouter cette deuxième piste durement enregistrée et le pauvre bougre se mit à hurler, se lamenter, se tordre de douleur sur le sol (pour le coup on ne le voit pas, mais c'est pas dur à imaginer lors de l'écoute) et crier au supplice. La torture dure encore une dizaine de minute, jusqu'à ce que le pauvre homme s'évanouisse. Il continua à jouer totalement au hasard sur ses instruments bas de gamme et découpa le tout en trois autres parties.
Voilà ! Il l'avait fait ! Son offrande était prête. Il lui fallait cependant un nom de groupe. Malheureusement aucune boîte de Scrabble n'étant à portée de main, il dut se reporter sur un vieux bol de soupe de lettre que le fermier avait eu pour midi. La bougre ayant bien curé son bol, il ne lui restait guère que sept lettres. Il les assembla dans un ordre aléatoire pour faire quelque chose d'imprononçable (coutume, coutume...) et enfin il apporta son projet. NDLR : les historiens pensent que le manque de lettres dans le bol est à l'origine du fait que la chose soit simplement nommée «
1996 Demo » et les pistes nommées de I à V.
Après l'écoute de la chose, les braves villageois firent un grand banquet comme à la fin de toute aventure de petits villages qui se respectent. Malheureusement, notre héros n'ayant pas désenchaîné le fermier, il fut confondu avec un des animaux morts qu'il gardait pour nourrir les villageois et finit embroché. Et le succès de « Vordb Dreagvor Uezeerb » resta longtemps dans les écrits !
Pour ma part je ne vous conseillerais ce...truc que pour la curiosité. Comme
Furze, Trayjen, ou le reste des légions noires (à deux ou trois exceptions prêtes) c'est juste pour faire souffrir, nous ennuyer ou, nous divertir, mais certainement pas pour s'éclater sur une musique Dantesque.
Vous noterez que j'ai fait un anachronisme étant donné que Dzvlarv a sorti une démo avant celle-ci... Ce n'est pas une erreur, c'est juste une autre histoire.
Valentheris.
Bref, chronique agréable à lire mais sans aucune objectivité ni aucune réelle substance musicale puisque si je peux comprendre qu'on n'aime pas, les "défauts" mentionnés ne concernent absolument pas un projet comme celui-ci. Et les types qui ont noté un sur vingt sont de sacrés comiques...
Les Légions Noires sont blacklistées dans le manuel du parfait petit black metalleux, du coup, pas besoin d'être objectif, c'est beaucoup plus simple de dire de la merde sans que ta chro finisse ici: https://www.spirit-of-metal.com/forum/find_google.php?q=chroniques+douteuses&l=fr&hl=fr
Pour information cette démo a été remasterisé et à eu droit a une réédition par Drakkar Productions en 2021. @valentheris, vu ta chronique j'ai bien compris que tu as détesté ce skeud, cela dit penche toi sur le remaster et tu auras sûrement une appréhension différente. Après c'est simple, LLN on adore ou on déteste, point barre. Cela dit, j'apprécie tes écrits, qu'on aime ou pas chacun son opinion mais quoi qu'il en soit c'est tout de même assez insultant pour des précurseurs du Black français de les salir en les faisant passer pour des ados posers pour le plaisir.
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