J'ai commencé par chercher, évidemment, où est-ce que ça menait ces coordonnées GPS (un des titres de l'année soit dit en passant). Nulle part, si j'ai bien envisagé le fonctionnement de ces données : que nenni, après un premier album, «
Catacombs of the Grotesque » sauvage, brutal, sauvage, technique tout à la fois, et aussi lourd qu'un roc, les mexicains
Denial ne servent en octobre 2015 qu'un hors d’œuvre. Un mini EP de deux titres, « 11°22.4'N 142°35.5'E ».
Sortie chez le label suédois
Blood Harvest comme l'avait été leur premier EP en 2007, mais pas comme leur album pré-cité (Zombie Records), cette très courte galette ne masque pas notre déception. Premièrement, celle d'attendre un nouvel effort du groupe près de six ans après le full-lenght...Pour finalement n'arriver qu'avec un EP chétif. Je vous avoue ne pas savoir si des problèmes d'entente ou humains ont amené ce « retard », mais la frustration est relativement là. Certes, les deux titres conservent une lourdeur et une technicité (surtout la batterie, extraordinaire) qui faisait la qualité de leur disque précédent. Le solo de gratte de « The
Elder Race », sur un rythme mid-tempo, une ambiance délétère, grasse, se calant sur une cadence complexe et donnant l'impression d'un tout désarticulée est un petit bijou. Le riffing gras et roll rend le headbanging irrésistible, et on apprécie la patte old school de « The Involution of Kingly Spirits » qui donnent raison aux Chicanos lorsqu'ils citent
Disgrace ou Convulsed en influences.
Mais en comparaison avec leur album de 2009 c'est un coup de mou. En-deçà en termes de complexité (au niveau des guitares on a baissé la technicité d'un cran), de puissance, d'ampleur (il faut dire que le mixage est nettement de moins bonne qualité), on ne peut que rester sur sa faim en pensant à ce que l'on connaissait du groupe. Moins massif et moins recherché, « 11°22.4'N 142°35.5'E » peut sonner comme un outil promotionnel qui n'a aucune raison d'être autre que celle que les membres du groupe devaient sortir quelque chose. Peut-être est-ce pour eux la fin d'un long tunnel de difficultés créatives ? Auquel cas, félicitions-nous en, et attendons avec hâte le digne successeur de «
Catacombs of the Grotesque ».
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