Au cours du temps
Hermano a enfin réussi a se détacher du poids pesant de
Kyuss. Amusant le nom de ce nouvel album qui fait effectivement figure de test. L’examen : proposer des titres bien rock avec un souffle désertique et acoustique tout en gardant de la fraîcheur et du punch et surtout sans rappeler le monstre sacré (vous voyez de qui je parle c’est écrit plus haut). Le moins que l’on puisse dire c’est que l’examen est réussi avec mention « très bien ». Fini le passé ; place au futur maintenant. Line up stable, envie d’en découdre, riff incisif et catchy voilà le menu de ce troisième opus d’
Hermano !!!!!!
Le disque s'ouvre par le très excité « Kentucky ». Tout est dit. Le chant de
John Garcia est un peu différent ce qu’il nous avait proposé précédemment mais son grain est toujours bien là et il saura par moment poussé un peu pour montrer qui est le patron. Mais nous sommes plus dans un rock puissant que dans le stoner pur et dur comme avait pu le pratiquer le groupe sur le premier opus. Reste que le groove imparable du groupe est toujours présent et que la différence se fait là. J’en veux comme exemple «
Dark horse II ». L’on se rapproche plus de ce que Dandy Brown proposait dans Orquesta Del Desierto. Titre folk fabriqué dans une cabane en bois au milieu du désert ce «
Dark Horse II » a le mérite de proposer quelque chose d’autre et avec le bon Johnny ça le fait. Rassurez vous quand même il y a encore des passages qui font penser au maître
Kyuss mais ils sont plus noyés dans la masse donc forcément moins perceptibles. Les plus notables sont sur «
Hard working wall ». Le refrain est génial et les rares moments Kyussiens bien agréables. Le coté psychédélique est également mis au tableau d’honneur avec cette balade de fin de soirée (ce n’est pas du tout négatif comme image), « Bona-fide ». Ultra planante, un chant envoûtant qui ferait se cracher un pick-up dans une dune, on se laisse emporter par la magie simple et efficace d’
Hermano. D’ailleurs le groupe ne privera pas d’autres titres plus tranquilles comme « At the bar » (rien que le nom j’adore). Mais ce chambre d’examen ce n’est pas que ça c’est aussi de l’avoine. « Don't call your mama » avec son gros riff bien lourd fait mouche. Il ne faut quand même pas déconner, on fait du rock’n roll quand même. Juste avant le gros OVNI, il y un mid tempo bluesy très classe qui aurait presque pu servir de conclusion à l’album mais non il fallait une grosse pierre pour finir. « Letters from Madrid » est un OVNI car il tient plus de la comptine qu’autre chose. Et alors ce n’est pas grave car cela s’inscrit dans la logique de l’album même si pris indépendamment on pourrait se demander ce que cela fait ici.
Je me serais répété sur chaque disque mais le son d’
Hermano est vraiment génial. Chaque instrument sonne merveilleusement bien et tous les petits éléments s’entendent renforçant ainsi l’ambiance générale du disque.
Certes Into The Exam Room est très différent du premier opus d’
Hermano mais lorsque l’on prend la dscographie dan son ensemble tout est logique et cette évolution (probablement définitive) affirme le style d’un groupe vouer a un grand avenir (même si il existe depuis 10 ans).
Hermano rules !!!!!!!!!!!!!!!
Comme je trouve rien à dire de plus que la chronique, vais me taire & savourer !!!
John Garcia joue dans cette catégorie hors-normes.
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