En me promenant dans les rayons de mon disquaire préféré, j’ai été interloqué par un sticker sur une pochette. Celui-ci disait que ce disque était pour les fans de
Pantera,
Down et
Black Label Society. De plus, le groupe répond au doux nom de
The Sign Of The Southern Cross, nom faisant bien évidement référence à
Black Sabbath mais également à son contenu. Ni une, ni deux, je me reconnais donc, je me jette dessus et je rentre chez moi pour lancer l’écoute. Le moins que l’on puisse dire c’est que ce power trio formé en 2006 risque bien de faire beaucoup de bruit dans les années à venir pour peu que leur style s’affine encore un peu plus.
Des références citées sur cette fameuse étiquette, il faut principalement retenir une grosse influence
Pantera (dernière période) soutenue par des relents stoner/sludge de
Down et par contre pour BLS je cherche encore (ah si, peut-être les 4/5 harmoniques sifflées qui se baladent par ci, par là). De toute évidence, il va falloir passer outre le fait que ce disque aurait pu faire partie de la discographie de
Pantera. Que ce soit dans le fond ou la forme tout nous y ramène.
Je vais commencer par le frontman et guitariste du groupe,
Seth Uldricks. Sans rire, je pensais que c’était l’ami Philou qui chantait. Certes le grain est plus grave, mais que se soit les lignes mélodiques faisant penser à
Down II ou bien les attaques agressives faisant plutôt penser à
Pantera, il reste dans un chemin que l’on connaît tous. Après, il faut aimer et passer outre le fait que ça fait quand même drôle d’entendre un tel mimétisme. Ça reste malgré tout un bon point pour moi car je vois ça plus comme un hommage qu’une vulgaire imitation.
Niveau musical, que dire si ce n’est que le song writing est vraiment bon. Les 13 titres de cette galette se trouvent pile-poil au milieu des deux monstres que je n’arrête pas de citer. Moins agressifs que
Pantera et plus agressifs que
Down (j’avoue que ce n'est pas très clair mais je vais expliquer). En effet, l’on retrouve sur des titres comme « Hog Callin » des passages bluesy à la
Down qui contrebalancent terriblement avec d’autres passages plus brutaux à la
Pantera .Du coup, nous sommes en présence d’un hybride vraiment prenant, qui fait headbanger sans trop de mal. Mais le plus fort dans tout ça c’est que là, je ne parle que d’un titre mais il faut bien comprendre que tous les titres ne sont pas construits sur ce simple schéma. Il y en a des coriaces, à l’instar de « The South Is
Rising » et d’autres plus planants comme l’excellent «
Dead Skies » dont le solo est assez magnifique. Même si ce disque se révèle assez complet, j’avoue également qu’il traîne un peu en longueur. Pour ma part, il devient moins nuancé sur la fin et perd de sa dynamique. C’est le cas de beaucoup d’albums me direz-vous et c’est bien vrai. C’est simplement que j’aurais voulu en avoir encore plus, mais je suis gourmand. Pour un premier album, c’est déjà placer la barre très haut.
Niveau son, c’est plutôt gros mais il manque un peu de chaleur. Ce style requiert un peu de saleté, que l’on sente que l’ampli suinte du gras et là l’ampli vient d’être briqué. De plus, la basse n’est pas suffisamment mise en avant ce qui est généralement le cas dans le sud… Bref c’est du gros mais pas forcément adapté.
Après
New York avec
My Uncle The Wolf, le Sud s’installe en Caroline du Nord où
The Sign Of The Southern Cross va faire beaucoup de bruit. Bien écrit, bien interprété, n’ayant pas peur de la comparaison évidente,
Seth Uldricks et ses potes nous délivrent un premier opus d’une grande qualité !!!!!!
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