Tout commence par une pochette pas piquée des vers, qui rappelle les comtes de Perrault mais en plus... violent.
Eternity a sorti un disque ! Mais voilà, ceci explique cela. Comme la pochette de l’album le laisse deviner, il ne faut pas chercher de finesse dans cette musique. C’est du true black, violent, malsain, sombre, d’influence fortement darkthronienne, mais suffisamment personnel pour rester honnête.
Comme tous les lecteurs ne connaissent pas forcément
Darkthrone, il est bon de préciser que la musique ne comporte pas d’éléments "fantaisistes" comme des claviers, un chant féminin ou toutes ces tares de musique de t******* ! (je plaisante bien entendu.) Ici, c’est guitares aux riffs tranchants, batterie peu technique mais qui tape, chant black du tréfonds des Enfers, point barre.
Heureusement qu’
Eternity sait faire de bons morceaux ! Tout n’est pas perdu. En effet, les titres bénéficient d’un réel souffle malsain, très inspiré de
Darkthrone comme je l’ai déjà dit deux fois, mais tout de même intelligent et personnel. Bon évidemment, c’est du gros black, et les death metalleux de
Spirit vont encore se foutre de moi, mais franchement pour du "trou black", c’est du bon. Il ne vaut certes pas le dernier
Armagedda, dont l’inspiration démoniaque n’est plus à démontrer, mais il est certainement plus inspiré que le dernier
Sargeist. J’en veux pour preuve le titre « In the
Depths of
Solitude » qui fait beaucoup penser à la musique d’
Angelo Badalamenti pour « Twin Peaks » tant il est planant et même... beau. Mais bon, c’est le plus court.
Le livret, tout comme la pochette, montre une bonne perversion d’esprit chez les membres du groupe : photos des membres du groupe ou d’objets anodins comme un gros plan de la base d’un canon de fusil, gravures médiévales et dessins morbides... tout est là pour inspirer la confiance et le bonheur !
Les textes des chansons, très misanthropiques, témoignent d’une haine quasi passionnelle pour notre espèce (on ne peut pas leur en vouloir) et un satanisme presque aussi convaincu que pour le groupe
Besatt.
La production dont bénéficie l’album est assurément très bonne (surtout pour ce style de musique) : tous les instruments s’entendent correctement, le son des guitares est bien mis en avant, le chant très haineux et méprisant est bien valorisé lui aussi aux dépens de la batterie qui reste un peu en retrait. On ne peut pas tout avoir.
Voici donc encore un bon album de true black, que je conseille surtout aux vrais fans du genre. Pour les autres ayant un budget un peu serré, restez en au dernier
Darkthrone, on en parlera sûrement plus longtemps.
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