Alors que la Finlande fait surtout parler d'elle pour ses formations de
Death mélodique s'inspirant en grande partie de ses paysages hivernaux qui font rêver tous les amoureux de la nature, et bien aujourd'hui nous laisserons ce style de côté puisque nous allons parler
Death Metal non mélodique avec les dénommés
Magenta Harvest ; groupe formé en 2005 par Mathias Lillmans, plus connu pour être le chanteur du groupe
Finntroll, et réalisant en cette année 2017 leur troisième album.
Malgré le fait qu'ils en soient déjà à leur troisième offrande, ces Finlandais n'ont pas vraiment réussi à sortir de l'ombre. Mais dans un sens, ce n'est pas plus mal, cela donne un côté très underground au projet, faisant aussi que bon nombre de personnes n'ont certainement jamais entendu parler d'eux avant cette chronique, mais bon, je tergiverse. Passons à l'album voulez vous ? Un conseil : Si vous vous attendiez à du
Finntroll bis de par la présence de leur chanteur, vous vous tromperiez, car, aux monstres vivant au fin fond des forêts finlandaises, on a privilégié l'analyse de la mort d'un point de vue philosophique. C'est du moins ce que la pochette de par son côté abstrait peut laisser sous-entendre, ou même les titres des chansons.
Dès le premier titre, "Flock of Reckoning", qui démarre après une très anecdotique introduction à base de sonorités hivernales (sans doute placées là dans un élan de fierté nationale), on est lâché directement sur le champ de bataille à coups de blast beasts et de hurlements ravageurs. Ça joue fort et vite, avec en plus des gros breaks pour nous casser la nuque. On sent que les Finlandais ne sont pas là pour faire dans la dentelle.
Seul bémol du morceau : il aurait été plus judicieux de le placer un peu plus loin dans la liste, car commencer par un pavé de huit minutes qui, en plus de ça, souffre de quelques longueurs, ça n'est pas très encourageant pour la suite... Heureusement, pour le reste, les chansons ne sont pas aussi longues, tournant autour de cinq minutes.
Dans l'ensemble, nos musiciens nous livrent un
Death Metal à la fois traditionnel, de par leur riffing très suédois transpirant le bon vieux "
Dismember" comme sur "When Your World Turns to
Glass", et moderne en nous proposant une production au son lisse, loin des sonorités poisseuses des années 90. Et surtout, ils savent frapper là où ça fait mal avec un riffing assassin tel que dispensé sur "Signs of
Death". C'est là du bon
Death Metal bien calibré... Mais sans plus...
En effet, les chansons ont beau être très bien ficelées (à l'exception de quelques longueurs par-ci par-là, surtout sur "Flock of Reckoning" ou "...
And Then Came the
Dust") par des musiciens qui connaissent assurément leurs instruments, il n'y a rien qui fait que ce disque restera dans les mémoires tant tout semble d'un conformisme patent. C'est du réchauffé que l'on a entendu un bon nombre de fois, et ne comptez pas sur les sonorités hivernales, celles-ci étant bien trop anecdotiques pour apporter une quelconque touche d'originalité.
Pour conclure, nous sommes là face à un disque qui ne révolutionnera rien au style, qui risque même de ne jamais sortir des ténèbres dans lesquelles il est né, mais qui, malgré tout, fera passer un bon moment. Avis aux amateurs.
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