Che - 1ère Partie : L'Argentin (2008)
Je n'ai été que partiellement convaincu par ce film. Benecio del Toro donne un coup de vieux au Che, du moins physiquement. Ernesto Guevara était un révolutionnaire au look de rock star qui n'avait pas froid aux yeux. Là, on a la vision d'un humanitaire qui a passé le cap des quarante ans. Toutefois le film respecte bien l'historique de l'épisode de la
Sierra Maestra. On regrettera par contre l'approche fortement manichéenne et la voix en VF de Fidel Castro. Le déroulement est un peu décousu à cause de multiples flash backs en noir et blanc avec la fameuse intervention du Che à l'assemblée des Nations Unies.
Che - 2ème Partie :
Guerilla (2008)
Là, c'est tout autre chose. Plus de flash backs cette fois. Il y a toujours une approche manichéenne, mais l'histoire se révèle beaucoup plus passionnante et tragique que sur la première partie. Forcément, on a ici tout l'épisode de l'incursion en Bolivie. Le film nous montre de manière très réaliste toutes les difficultés d'organisation d'une guérilla, des problèmes de communication, d'approvisionnement ou même des relations compliquées avec des populations locales apeurées, qui en plus sont hostiles aux étrangers.
Les deux films n'ont pas une grande valeur cinématographique à mon goût, quoique le second se défend plutôt bien. Dans les deux réalisations on parcourt une période de guerre de la vie du Che. On ne sait pas grand chose de son rôle entre la chute de Batista et son incursion en Bolivie. Ce qui est bien dommage. On en a une image quelque peu éronnée, où on le présente plus en temps que humanitaire et n'ayant que très rarement recours à la violence personnellement, alors que l'on sait qu'il ne rigolait pas et avait très fréquemment eu recours à la peine de mort. Néanmoins, on ne peut rester insensible. Il est fort probable qu'on ait envie de buter de l'amerloque après visionnage. Ce serait un peu le pouvoir de ces deux volets.