Parlons un peu politique... >> Ukraine, la révolution en route ?
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Samedi 28 Juin 2014 - 22:29:17


citation :
Pour ça, j'ai été ravi de voir le blog Les Crises parler de ce point évité dans la plupart des canards

"Les crises" démonte certes la désinformation occidentale mais sera d'une parfaite indulgence enver RIA Novosti et autre Russia Today, pourtant inféodés à l'oligarchie poutinienne.



citation :
S'il est pour le socialisme international, il devrait soutenir davantage les républiques populaires autoproclamées de Novorossia que le bloc libéralo-libertaire occidental. La logique de la gauche moulée par Sciences-Po me dépasse.


Poutine n'est pas plus socialiste que Boris Eltsine ou Ronald Reagan. La preuve avec l'impôt à taux unique : Il n'y a pas plus libéral que ça en matière d'impôt direct.
Et ça ce n'est pas la gauche science-po qui le dit.

"liberalo-libertaire" un concept pour parler de l'adaptation du capitalisme aux évolutions de la société dans les années 60. Qu'est ce que ça vient faire là? Le capitalisme russe s’accommode très bien du conservatisme social ambiant comme il s'adapte au libéralisme moral ailleurs!!

Et ce ne sont pas des républiques autonomes avec des oligarques pro-russes qui vont construire le socialisme.

Et je ne choisirai pas l'empire russe contre l'empire américain.



citation :
La stratégie des marchés est triple : les "guerres régionales" et les "conflits internes" prolifèrent ; le capital poursuit un objectif d'accumulation atypique ; et de grandes masses de travailleurs sont mobilisées. Résultat : une grande roue de millions de migrants à travers la planète. "Etrangers" dans un monde "sans frontières", selon la promesse des vainqueurs de la guerre froide, ils souffrent de persécutions xénophobes, de la précarité de l'emploi, de la perte de leur identité culturelle, de la répression policière et de la faim, quand on ne les jette pas en prison ou qu'on ne les assassine.
Sous-commandant Marcos, porte parole de l'Armée zapatiste de libération nationale, 1997

Tiens, tiens, ça ressemble au sort des travailleurs immigrés notamment en Russie avec des groupuscules néonazis pouvant agir dans l'impunité tant qu'ils ne foutent pas trop le bordel...



citation :
Le néolibéralisme tente de soumettre des millions d'êtres, et veut se défaire de tous ceux qui seraient "de trop". Mais ces "jetables" se révoltent. Femmes, enfants, vieillards, jeunes, indigènes, écologistes, homosexuels, lesbiennes, séropositifs, travailleurs, et tous ceux qui dérangent l'ordre nouveau, qui s'organisent et qui luttent.
Sous-commandant Marcos, porte parole de l'armée zapatiste de libération nationale, 1997.
Et ça, c'est du libéralisme-libertaire?



citation :
D'ailleurs les républiques confédérées de Donetsk et de Lugansk ont adopté un drapeau plutôt cocasse qui doit rappeler des choses aux américains. Allons nous assister à un nouveau Gettysburg?

Je ne prévois pas de Gettysburg mais la Tchétchénie en Ukraine. Porochenko risque de se retrouver avec autant de sang sur les mains que Poutine et Eltsine pour la Tchétchénie sur cette affaire.


Samedi 28 Juin 2014 - 22:52:54


citation :
SlaveToThePower dit :
"Les crises" démonte certes la désinformation occidentale mais sera d'une parfaite indulgence enver RIA Novosti et autre Russia Today, pourtant inféodés à l'oligarchie poutinienne.

Disons que c'est un moyen comme un autre pour avoir un second son de cloche, et crois moi qu'il y en avait besoin pour y voir un peu plus clair dans ces turpitudes.

citation :
Poutine n'est pas plus socialiste que Boris Eltsine ou Ronald Reagan. La preuve avec l'impôt à taux unique : Il n'y a pas plus libéral que ça en matière d'impôt direct.
Et ça ce n'est pas la gauche science-po qui le dit.

Le socialisme ce n'est qu'un conte de fée de toute façon. Il est impossible à concrétiser car aucun être humain est égal à un autre.Cela dit le Poutine, il a freiné la saignée des privatisations entamées par Eltsine et est revenu à un Etat plus interventionniste, n'hésitant pas à forcer la main de grosses entreprises (même étrangères) en faveur des intérêts de son pays. Ce qui a sauvé des millions de personnes de la disette annoncée dans les années 90 au passage.

citation :
"liberalo-libertaire" un concept pour parler de l'adaptation du capitalisme aux évolutions de la société dans les années 60. Qu'est ce que ça vient faire là? Le capitalisme russe s’accommode très bien du conservatisme social ambiant comme il s'adapte au libéralisme moral ailleurs!!

Pas vraiment! Il faut considérer la position des russes aussi bien vis à vis des réformes sociétales en occident, que de la main mise des américains sur toute la gestion de l'économie mondiale par le dollar et les agences de notations.

citation :
Et ce ne sont pas des républiques autonomes avec des oligarques pro-russes qui vont construire le socialisme.

Des républiques de bric et de broc contre l'empereur du chocolat. Il y a des oligarques des deux côtés, un étant plus riche que tous les autres.

citation :
Et je ne choisirai pas l'empire russe contre l'empire américain.

Mouais! On dit toujours ça, mais dans de telles histoires le coeur penche toujours Plus d'un côté.

citation :
Tiens, tiens, ça ressemble au sort des travailleurs immigrés notamment en Russie avec des groupuscules néonazis pouvant agir dans l'impunité tant qu'ils ne foutent pas trop le bordel...

Il est précaire dans tous les pays du monde. Je ne rappele donc pas celui des cueilleurs de tomates dans le sud de l'Italie ou en Andalousie. Et ce ne sont pas forcément des "néonazis" qui tiennent le bâton.

citation :
Le néolibéralisme tente de soumettre des millions d'êtres, et veut se défaire de tous ceux qui seraient "de trop". Mais ces "jetables" se révoltent. Femmes, enfants, vieillards, jeunes, indigènes, écologistes, homosexuels, lesbiennes, séropositifs, travailleurs, et tous ceux qui dérangent l'ordre nouveau, qui s'organisent et qui luttent.
Sous-commandant Marcos, porte parole de l'armée zapatiste de libération nationale, 1997.

Et ça, c'est du libéralisme-libertaire?

Affirmatif!

citation :

Je ne prévois pas de Gettysburg mais la Tchétchénie en Ukraine. Porochenko risque de se retrouver avec autant de sang sur les mains que Poutine et Eltsine pour la Tchétchénie sur cette affaire.

le Gettysburg était une légère note d'humour, mais les conflits de Tchéchénie et d'Ukraine n'ont rien à voir du tout. Le premier aurait pu créer un foyer de purulence dans tout le caucase, le second pourrait aboutir au retour d'une région russophone à la Russie, réglant quelques peu des incongruitées cartographiques datant du siècle dernier.




Samedi 28 Juin 2014 - 23:54:22


citation :

SlaveToThePower dit :
"Les crises" démonte certes la désinformation occidentale mais sera d'une parfaite indulgence enver RIA Novosti et autre Russia Today, pourtant inféodés à l'oligarchie poutinienne.

Disons que c'est un moyen comme un autre pour avoir un second son de cloche, et crois moi qu'il y en avait besoin pour y voir un peu plus clair dans ces turpitudes.


Ah bon?
Un bulletin de la voix de l'Amérique vaut mieux qu'un long discours:

http://nobsrussia.wordpress.com/2014/05/22/the-voice-of-north-america-russian-backed-coup-averted/







citation :
Le socialisme ce n'est qu'un conte de fée de toute façon. Il est impossible à concrétiser car aucun être humain est égal à un autre.Cela dit le Poutine, il a freiné la saignée des privatisations entamées par Eltsine et est revenu à un Etat plus interventionniste, n'hésitant pas à forcer la main de grosses entreprises (même étrangères) en faveur des intérêts de son pays. Ce qui a sauvé des millions de personnes de la disette annoncée dans les années 90 au passage.


Le socialisme n'est pas un conte de fées. C'est le communisme dans l'état actuel des sociétés humaines qui l'est.
Et sur la chute de l'URSS, Trotsky voyait déjà dans la politique de Staline les germes de ce qui allait se passer dans les années 90. Mais comme ce sont les vainqueurs qui écrivent l'histoire...





citation :
La chute de la dictature bureaucratique actuelle sans son remplacement par un nouveau pouvoir socialiste annoncerait ainsi le retour au système capitaliste avec une baisse catastrophique de l'économie et de la culture.


Et Poutine n'a pas tant rompu que ça avec le néolibéralisme. il ne fait que jouer la carte du césarisme dans une forme très autoritaires. Les privatisations continuent.

Et puis Poutine, leader fort? Seulement avec les faibles:
http://nobsrussia.wordpress.com/2014/05/24/spinsters/







citation :
citation :
Le néolibéralisme tente de soumettre des millions d'êtres, et veut se défaire de tous ceux qui seraient "de trop". Mais ces "jetables" se révoltent. Femmes, enfants, vieillards, jeunes, indigènes, écologistes, homosexuels, lesbiennes, séropositifs, travailleurs, et tous ceux qui dérangent l'ordre nouveau, qui s'organisent et qui luttent.
Sous-commandant Marcos, porte parole de l'armée zapatiste de libération nationale, 1997.
Et ça, c'est du libéralisme-libertaire?

Affirmatif!


Car l'oligarchie russe s'occupe aussi de ses "jetables".

Si je sortais ça, c'est parce que c'est tellement facile de viser des minorités pour cacher ses échecs et ses turpitudes...
Et donc si tout va mal en Russie, c'est surement à cause des homosexuels et des travailleurs immigrés d'Asie Centrale ou du Caucase et certainement pas à cause [URL="https://www.bakchich.info/sport/2014/02/09/le-pere-des-jo-de-sotchi-est-un-parrain-de-l-heroine-63093"]des mafias, des oligarques, de la Corruption ambiante et d'un gouvernement qui ne prend pas ses responsabilités...







citation :






citation :
"liberalo-libertaire" un concept pour parler de l'adaptation du capitalisme aux évolutions de la société dans les années 60. Qu'est ce que ça vient faire là? Le capitalisme russe s’accommode très bien du conservatisme social ambiant comme il s'adapte au libéralisme moral ailleurs!!


Pas vraiment! Il faut considérer la position des russes aussi bien vis à vis des réformes sociétales en occident, que de la main mise des américains sur toute la gestion de l'économie mondiale par le dollar et les agences de notations.


L'étalon-dollar a pris fin entre 1971 et 1973. La chine a aussi ses agences de notation et le capitalisme se porte très bien dans la sainte-Russie éternelle sans l'aide des américains!

Car en Europe de l'Ouest et en Amérique du Nord, depuis la fin du XVIIIème siècle, le capitalisme fonctionnait très bien dans un système patriarcal, conservateur et puritain inspiré de Luther et Calvin. A la fin des années 60, il s'est adapté à la libération des moeurs pour survivre. Il a ainsi coupé l'herbe sous le pied des héritiers de la beat Generation qui ne portait pas dans son coeur la société de consommation, le capitalisme et le travail salarié.

Mais ce Poutine est un pervers, au lieu d'instaurer une loi sur la "sodomie", il se contente de montrer du doigt les homosexuels en disant en loucedé que ce sont les ennemis de la race humaine et la nature.

D'ailleurs les droits des LGBT n'ont pas étés conquis par les principaux intéressés grâce à la générosité des oligarques occidentaux mais par la lutte.
Dans les années 60 la situation des homos en Occident était aussi peu voire moins enviable qu'en Russie actuellement.
Puis une descente de police de trop dans le stonewall inn, un des rares bars à accueillir des gays et lesbiennes, et les interpellés se révoltent. Ce sont les émeutes de Stonewall. Donc oui. Vivement un Stonewall en Russie.

D'ailleurs, un pendant russe a Snake Plissken aurait donné un grand bol d'air frais à ce pays:



Mais ce Poutine est un pervers, au lieu d'instaurer une loi sur la "sodomie", il se contente de montrer du doigt les homosexuels en disant en loucedé que ce sont les ennemis de la race humaine et la nature.

D'ailleurs, la Russie, un paradis pour les "valeurs traditionnelles"?

http://nobsrussia.wordpress.com/2014/06/23/something-for-everyone-part-ii-conservative-values/


Dimanche 29 Juin 2014 - 09:37:02

Je rappelle que le sujet de ce topic n'est pas non plus "Pour ou contre Poutine", parce que ça tourne uniquement à ça depuis quelques pages.

Edith : Slave, si j'étais toi j'éviterais de snober mes questions, parce que un membre de Spirit Of Metal qui intervient uniquement sur le forum politique, aussi intéressant que ce qu'il puisse raconter soit, on appelle ça un fake.


Dimanche 29 Juin 2014 - 15:41:23


citation :
L'étalon-dollar a pris fin entre 1971 et 1973. La chine a aussi ses
agences de notation et le capitalisme se porte très bien dans la
sainte-Russie éternelle sans l'aide des américains!


je remonte juste ce passage. L'agence de notation Dagong fait du rating des dettes souveraines depuis peu de temps ( à peine 4 ans seulement ). C'est principalement pour contrer les critères de notations des agences Moody's & Fitch. Cette même agence de notation effectue son rating en Russie également. C'est amusant de constater que les résultats délivrés par Dagong sont beaucoup plus sévères qu'en occident ( et pourtant appuyés par des arguments très solides comme le rapport dette-PIB - ce qui pénalise les USA qui, malgré la stabilité des institutions, souffrent d'un très gros déficit public )
Sources : http://www.alternatives-economiques.fr/notation--le-monde-selon-dagong_fr_art_1097_54860.html
http://www.andlil.com/definition-de-dagong-124989.html
Rajoutons à ça la création d'une banque de développement pour concurrencer le FMI, c'est une sorte de guerre financière que l'axe Eurasien a déclaré à l'Occident ( j'ai bien envie de dire une façon de rétablir l'équilibre mais je doute fort que les ambitions connaissent la modération. - principe du plus on a, plus on en veut -). Et il part finalement avec des arguments crédibles : le manque de représentation des pays émergents dans les institutions financières internationales ( la Chine, seconde et peut être bientôt première puissance mondiale, toujours placée au second plan par rapport à l'Angleterre par exemple ).

Et quand on parle de capitalisme en Russie, certes. Il n'a même aucunement besoin des USA au vu de l'immense potentiel productif de la Russie. Mais c'est un capitalisme bien plus soumis à la Coercition d'un état interventionniste. AWL a très bien souligné l'intervention de Poutine au niveau des privatisations. D'ailleurs, je recommande L'empire du Capital d'Ellen Meiskin Wood. Certes, ce bouquin a un parti pris anticapitaliste un peu léger. Mais il a le mérite de mettre en parallèle un impérialisme Néo-libéral étasunien et une machine bureaucratique centralisée comme la Chine et de les passer au Scanner de l'histoire. Cette partie là est développée et pertinente.

En fait, cette lutte en Ukraine ressemble un peu à un mini plateau de jeu d'une proto-guerre froide. La guerre froide en elle même s'est d'ailleurs concrètement déroulée dans des états tiers alignés ou non aux politique de l'un des deux camps et qui présentaient des opportunités/menaces stratégiques.
Et la course à l'armement d'antan s'est transformée en une lutte de domination financière.

Je pense que l'Europe doit s'émanciper à tout prix de ces conflits et, au lieu de lutter contre les Eurosceptiques par des tentatives d'annexions foireuses et de traités ambigus qui contournent les vrais problèmes, commencer à bêcher un bon coup dans ses institutions qui sont dans un Triste état ( et les français peuvent se plaindre des leurs, en Belgique ce n'est pas mieux, c'est peut être même pire. Et le Belge s'insurge deux minute pour ensuite retourner à sa partie de belote )

Enfin, je sais je suis HS, c'était juste une parenthèse ( un peu longue j'admets ^^ )



Mercredi 13 Août 2014 - 14:28:05

Le convoi moscovite pour l'aide humanitaire n'entrera pas en Ukraine (gouvernement de Kiev). Obama juge illégal l'approvisionnement de nourritures par les Russes (... Mmmmh?). Et ce sont les mêmes qui ont soutenu Israël dans ses massacres au Proche-Orient...


Petite parenthèse sur le conflit qu'oppose l'Ukraine à la Russie, qui s'imisse dans le cadre du sport (football) : la Fédération russe de football (RFS) a inscrit trois clubs de Crimée qui ont été créés après le rattachement à la Russie (le SKCF Sebastopol, Zhemchuzina Yalta et le TSK Simferopol) au championnat amateur de 3e niveau (3e Division).


Conséquence du statut des clubs criméens qui étaient auparavant rattachés aux Championnats ukrainiens : des clubs de la presqu'île ont "disparu" (ou sont en stand-by) depuis le référendum en mars dernier.
De ce fait, la Fédération ukrainienne de football demande à l'UEFA et à la FIFA de sanctionner la Fédération russe pour "son manquement aux règles de l'éthique et du football"... Une situation inédite et très complexe.


Bien sûr, aucun club de l'Union des Républiques Populaires (ex-République confédérée de Nouvelle-Russie) n'est inclut dedans, déjà parce que le nouveau pays est en situation de guerre mais en plus que le territoire n'appartient pas à la Fédération de Russie. (EDIT : pour ce paragraphe-là, je ne parle pas de la Crimée mais bien des territoires séparatistes, pour éviter tout malentendu).


L'UEFA songerait déjà à sanctionner, voire à exclure les clubs russes des futures compétitions européennes et la FIFA de son côté, à annuler l'attribution de la candidature pour le prochain Mondial (2018) et le déplacer ailleurs en Europe, d'où l'inquiétude des dirigeants de la Fédération russe, hésitant à demander l'avis et l'intervention du Président Vladimir Poutine.




Mercredi 13 Août 2014 - 14:36:13

Ouais, mais l'attribution du mondial au Qatar (qui finance les frères musulmans et l'Etat Islamique) n'est pas remise en cause, malgré toutes les autres casseroles qu'ils se trimbalent. Bah! L'UEFA et la FIFA ont dû trouver quelques généreux donnateurs pour leurs oeuvres de bienfaisance en cours de route.



Jeudi 14 Août 2014 - 16:21:12

https://www.youtube.com/watch?v=ufwVx9TjXeM

Bref, assez révélateur sur ce que deviennent les opinions populaires sur les dirigeants. Vous imaginez s'ils faisaient pareil avec Hollande ? Flop assuré







Jeudi 14 Août 2014 - 18:22:56

Qu'on aime Poutine ou non, il faut reconnaître qu'il incarne l'esprit d'un homme fort chez eux (sa personnalité à la télévision, sa force à redresser le pays après la chute du bloc soviétique, et l'équipe qui l'entoure qui le rend intouchable, et surtout, le Seul à s'opposer vivement aux USA et à l'Europe), et ce malgré les infamies commises en Tchétchénie et en Ossétie...

Les Russes sont très attachés à leur histoire, malgré un XXe siècle chaotique avec la Guerre civile, qui est encore aujourd'hui un Traumatisme majeur.
D'ailleurs, eux et les Ukrainiens ont bel et bien une histoire commune pendant plusieurs siècles (malgré les tensions aujourd'hui), démarrant avec la Rus' de Kiev (appelée aussi la Russie de Kiev, c'est dire l'ironie aujourd'hui).

Sans faire un cours d'Histoire, la Moscovie a connu un bon en avant avec Ivan le Terrible qui "rattache" (et annexe) les dernières anciens territoires "sécessionnistes" de la Rus' à Moscou puis proclame la Russie (alors que la Rus' de Kiev avait commencée à être disloquée à partir de 1132 par tensions familiales royales, attaques extérieures et invasions mongoles de Gengis Khan pour complètement s'effacer en 1240).
Depuis la fin du Temps des Troubles (qui était source de convoitises étrangères), le Tsarat puis l'Empire russe n'ont pas arrêté d'annexer des terres et Imposer une politique coloniale de fer.
On peut penser ce que l'on veut de la politique intérieure (fin du servage que très tardivement, fin de la monarchie absolue pendant la Première Guerre mondiale, harcèlement envers le Khanat de Crimée pour mieux l'annexer petit à petit, contrôle administratif et stigmatisation de la Pologne, etc), mais la Russie était un pays fort au XIXe siècle malgré une industrie qui s'est montrée que tardivement.
Chez eux, Poutine incarne tout ça, pour une Nation qui était en reconstruction il n'y a qu'à peine vingt ans. Et même s'il gouverne toute la Russie, c'est surtout en Russie occidentale (dans la "Russie d'origine") qu'il est adoré. Evidemment, en Sibérie centrale, on s'en fous un peu de Moscou, ils n'ont pas forcément besoin de ça dans leur quotidien (c'est peut-être une chance).

Pour en revenir au passé commun ukraino-russe, ces deux langues sont de même souche : au fil des siècles et des changements de frontières (dont les invasions mongoles qui ont joué un rôle important), la langue a évolué différemment et elles ne sont pas officiellement les mêmes aujourd'hui, même si un Russe peut comprendre en partie un Ukrainien sans trop de problème.

A la chute de l'Empire impérial russe en mars 1917, Petrograd (Saint-Pétersbourg, la capitale de l'époque) installe un gouvernement provisoire dirigé par Guorgiy Lvov. De ce fait, l'Ukraine proclame son détachement sous le statut d'une République Populaire (aucun lien avec le communisme). Or, elle n'est pas la seule à faire sécession : s'enchaînent alors la Biélorussie, la Lettonie, la Lituanie, la Finlande qui se déclarent libres du joug russe, à leur tour.
Mais en Novembre de la même année, le Palais d'Hiver étant saccagé par les forces bolchéviques menées par Trotski, le Second gouvernement provisoire (Lvov destitué, Kerenski avait prit la relève en juillet) est déchu, la République de Russie tombe officiellement ce jour-là, n'a pas de nom de statut officiel jusqu'en janvier 1918 et la Proclamation de la Russie soviétique (République Socialiste Fédérative Soviétique de Russie, RSFSR). Lenine voulait absolument créer une Union bolchévique (ce qu'il fait en 1922 avec l'URSS peu avant la fin de la Guerre civile russe) pour désintégrer les nations capitalistes.

Bien que l'Ukraine ait déclaré son détachement vis-à-vis de la Russie en mars 17, la Rada déclare officiellement l'indépendance et le détachement du pays à la Russie en juin de la même année. Le lendemain de la prise de Petrograd par les Rouges, ces derniers font installer un gouvernement socialiste à Kharkov, qui deviendra plus tard la République Socialiste Soviétique d'Ukraine, pour les contrer. Les Bolchéviques finiront par prendre le pouvoir, malgré l'envoi des troupes allemandes, françaises, britanniques...

Au sein de l'URSS, l'Ukraine accueille 18% de la population totale, ce qui en fait la seconde république.
Staline détestant l'Ukraine, il met en place un embargo qui fait plusieurs milliers de morts dû à la famine dans les années 30 et des pogroms faits par les Soviétiques eux-mêmes.
Après la victoire contre les Allemands, Staline accuse ouvertement les Criméens d'avoir traité avec l'ennemi et vire la Crimée de la RSFSR pour l'intégrer à l'Ukraine soviétique (dont des déportations au goulag sont à déplorer).

Après la chute du mur, plusieurs conflits ont opposé les Russes et les Ukrainiens pour le gaz mais aussi la future Union européenne et la politique intérieure de l'Ukraine.

Je sais c'est un gros pavé... les journaux télévisés BFM et iTélé présentent la Russie comme la démence et l'ignobilité incarnée saucée avec du satanisme contre la très gentille et dépouillée Ukraine qui n'avait rien demandé, soutenue par ses amies US et EU.