J'irai écouter ça, la scène Grecque a des chouettes trucs (Nightbreed, raaah) : tiens, d'ailleurs, voilà pour les intéressés.

Sinon, en ce moment, suite à l'achat du seul Kreator qui me manquait, je me refais le Outcast, ré-acquis récemment. C'est largement celui que j'ai le moins aimé du groupe de Reil/Petrozza. Revendu même après sa sortie/achat, c'est dire. 20 ans après, et après avoir été abreuvé en live du "Phobia" que je trouve resucé de "Love Us or Hate Us" ou "People of the Lie", à savoir le genre de morceaux avec un début groovy qui passe bien en live, je ne lui trouve ni le charme de Renewal ni le parti pris courageux d'un Endorama qui suivit. Jamais rapide, au style bâtard, et rempli de titre creux ("Forever" comme issu des chutes de Grin de Coroner, "Black Sunrise" chiant, "Outcast" lourdaud et looong, "Ruin of Life" mou, sans dynamique et comme issu des sessions de Renewal en moins bien), malgré le temps, ben, mon avis n'a guère changé : c'est à mon sens l'album le moins bon de la discographie du groupe. Je sauve "Phobia", et le côté un peu mieux troussé de "Alive Again", voire le court "Against the Rest" au tempo catchy, parce qu'après, c'est d'un poussif pas digne du groupe. 

Projet d'un seul homme (Rodrigo Costa, membre de Heritage), cet album ne quitte plus mes oreilles depuis quelques jours. On baigne ici dans du Thrash très fortement teinté de celui de la Bay Area mais ce qui frappe le plus dès la première écoute, c'est un chant tantôt guttural, tantôt presque dégobillé par Costa mais dans tous les cas décalé par rapport à une musique où l'on s'attendrait bien plus à une voix mélodique. Ce type de chant me va à ravir mais en rebutera plus d'un qui trouveront ça maladroit, monotone. Au choix.

Pourtant, la zique derrière est inspirée et il ne faut pas 150 écoutes pour s'en imprégner et l'apprécier. C'est bien branlé, même si la batterie donne vraiment l'impression d'être une boite à rythme. Mais ça passe bien néanmoins, la force étant dans les riffs en tous premiers lieux et pas ce qui l'entoure.

Je reviens sur le chant. Costa n'est certainement pas le meilleur vocaliste Thrash au monde mais il tente sur chaque morceau des effets de voix différents afin de rompre cette sensation de monotonie/décalage que ne manqueront pas de ressentir certains thrashophiles.

Dommage qu'il soit sorti l'an dernier ce Towards Desolation de Bewichment, sinon il aurait pris une bien belle place dans mon top 2017.

Mekong Delta restera à jamais chez moi l'un des groupes majeurs du Thrash Metal et c'est cet album vieux de 11 ans déjà qui m'avait fait renouer avec la troupe de Ralph Hubert après un Kaleidoscope vraiment en deça de ses prédécesseurs et une embardée du groupe dans le monde de la musique classique.

Ce soir, au programme ce sera ça :

Le petit dernier de Mekong Delta sorti en 2014 et qui pour l'instant m'est totalement hermétique. Je retente le coup !

Arioch91 dit : Mekong Delta restera à jamais chez moi l'un des groupes majeurs du Thrash Metal et c'est cet album vieux de 11 ans déjà qui m'avait fait renouer avec la troupe de Ralph Hubert après un Kaleidoscope vraiment en deça de ses prédécesseurs

Eh ben, je suis d'accord avec toi sur MD en général, mais pas sur Kaleidoscope, qui, sorti à une période difficile a su proposer un album où le mot "chanson" prend tout son sens. La reprise, pas évidente, est fort bien assimilée, et le riffing syncopé de "Innocent?" ou les mélodies vocales de "Dance on a Volcano" restent inoubliables. Et que dire de la mélancolie omniprésente du disque ? "Sphere Eclipse", au hasard, est intemporel, toute basse de Mister Hubert en avant avec cassures rythmiques et riffs propres au techno-thrash made in Germany. Qui plus est, la production, limpide, est à tomber, me concernant, et jamais un chanteur n'au eu de meilleures parties vocales chez MD. Je lui préfère Erich Zann car c'est celui avec lequel j'ai découvert le groupe, voire Principle qui lui est légèrement inférieur, mais avec DoD, on a là le quarté gagnant du groupe. 

Oui, retente Darkly, il est bien meilleur, et plus fidèle à MD que le poussif/mou Wanderer limite prog metal

Je trouve Kaleidoscope en deça de ses prédécesseurs car ces derniers m'avaient habitués à entendre des morceaux d'une grande complexité, tant dans la structure même des compos que dans les riffs et rythmiques et je pense que Kaleidoscope était moins bien orienté vers cet aspect là que j'aime tant chez MD.

Mais sinon oui pour Kaleidoscope, ça reste un bon album dont les titres sont bien plus abordables que d'habitude. Il ne correspondait juste pas tout à fait à ce que j'attends de MD.

Quant à Wanderer, je jurerais que Ralph Hubert et sa bande ont cherché à faire un Dances Of Death II 18 ans plus tard, tant cet album m'y fait penser. Et la grosse dose de progressif ne me dérange pas, bien au contraire.

S'il fallait que je donne mon top 5 sur les albums de ce groupe, ça donnerait ça :

1. Dances Of Death (1990)

2. The Music Of Erich Zann (1988), grâce à qui j'ai découvert le groupe comme LeMoustre

3. Wanderer on the Edge of Time (2008)

4. Lurking Fear (2007)

5. The Principle Of Doubt (1989)

Peut-être que la prod tres propre permet une assimilation facilitée sur qKaleidoscope et enleve ce côté alambiqué propre aux 4 premiers albums  au charme indéniable ? 

Probable que ça vienne en effet de là.

Edit : tu m'as donné en tous cas envie de le réécouter !

Écouté hier soir et ce matin mais je n'en dirai pas plus pour l'instant.

Tout ça m'a donné une idée, celle de la Mekong Week !

Kesseussé ?

La semaine prochaine, mon objectif sera d'écouter chaque jour de lundi à vendredi 2 albums de Mekong Delta dans l'ordre chronologique de leur publication.

Avec, le matin comme le soir, un p'tit feedback sur l'album + un titre écoutable en cliquant sur la pochette.

Donc, au programme :

lundi :

    1987 : Mekong Delta
    1988 : The Music of Erich Zann

mardi :

    1989 : The Principle of Doubt
    1990 : Dances of Death (and Other Walking Shadows)

mercredi :

    1992 : Kaleidoscope
    1994 : Visions Fugitives

jeudi :

    1997 : Pictures at an Exhibition
    2007 : Lurking Fear

vendredi :

    2008 : Wanderer on the Edge of Time
    2014 : In a Mirror Darkly

Je fais l'impasse sur Intersections (2012) qui n'est pas un véritable album à proprement parler puisque le groupe a réenregistré de vieilles compos pour en faire un album.

A lundi !

Mekong Delta, putain j'avais Dances of death en cassete, je l'ai paumé..... A l'époque j'ai mis beaucoup de temps à rentrée dedans, musicalement ya des trucs énormes, mais putain quel voix a chier!!!.

Puis ensuite il se sont écarté du thrash pour aller vers un univers encore plus prog et expérimental.... j'ai complétement laché. Un groupe a par, Mekong delta c'est avant tout des musiciens hors pair. Un groupe a découvrir en somme.

@Arioch : Putain t'aime vraiment tout toi, tant mieux, bon courage pour l'écoute de ce Pavé complexe et barré de Mekong delta . (même si apparement tu devrais y arriver sans probléme)

je me suis remis ma cassette de FEAR FACTORY (et oui jai encore un poste cassete dans ma caisse), ce DEMANUFACTURE m'avais mis un putain de claque dans la gueule.

Acheter à l'aveugle (et oui internet en était à ces début, rappelez-vous, ces achats juste à la pochette ou influencer par des magazines (hard force, Hard Rock ou Hard'n'heavy, metal hammer pour les vieux briscard).

D'ailleurs DINO le guitariste devrait sortir un album solo, quand au prochain fear factory????? apparement pas pour 2018...

Goneo dit : @Arioch : Putain t'aime vraiment tout toi, tant mieux, bon courage pour l'écoute de ce Pavé complexe et barré de Mekong delta . (même si apparement tu devrais y arriver sans probléme)

Oh non, je n'aime pas tout, si tu savais

Mais il s'avère que Mekong Delta fait partie de mes pêchés mignons depuis leur 2ème album et que j'apprécie justement les groupes qui sortent des albums méritant un paquet d'écoutes pour être appréciés.

Je trouve ça ouf d'aimer Mekong Delta sur toute sa discographie !  :)  héhé.

Une autre cassette que j'ai paumé c'est LIVING DEATH, youtube ma permis de le réécouté. Bon ce n'est pas une grosse perte (même si cela m'emmerde un peu) l'album est sympa sans être indispensable.