| Fabien dit : citation : Oui, sauf que ce n'est pas du slam. Voici le commentaire que j'avais laissé sur SoM à la sortie de l'album chroniqué par Sijj :
Pour répondre au courriel de Constantine, la scène slamdeath trouve plus particulièrement son appellation et sa toute signification sous l’essor du groupe texan Devourment en 1999, lors de la parution de l’effroyable Molesting the Decapitated. Le slamdeath possède la particularité d’une violence rythmique de tout instant sur un accordage de guitare extrêmement bas, supportant des vocaux graisseux à outrance, parfois proches du grognement porcin, sur des paroles gores souvent bêtes et méchantes. Le concept caricatural du style, le groove qui s’en dégage, notamment lors des fameuses mosh-parts (ces breaks quasiment "dansants" ayant donné le nom du style) sont ainsi autant d’éléments éloignant le slam de la mouvance pure du brutaldeath. C'est un mode qui se base avant tout sur l'efficacité au détriment de la technique et qui compte finalement autant d'adeptes que de détracteurs. C’est plus une caractéristique qu’un genre à part entière, car s’il reste associé plus précisément au brutaldeath (Devourment, Cephalotrypsy, Abominable Putridity) plusieurs formations Deathcore (Annotations Of An Autopsy, Waking The Cadaver) peuvent aussi s’en revendiquer. On trouve ainsi quelques pointes slam appuyées dans le brutaldeath de Cerebral Bore mais bien plus discrètes chez Condemned ou Defeated Sanity. A ce titre, je m’insurge contre le commentaire de GandhiEgo qui écrit : « Merci de chroniquer un disque de slam qui selon moi devrait être un peu plus pris au sérieux ». S’il y a quelques pointes slam subtiles, Realms of the Ungodly s’inscrit totalement dans l’esprit brutaldeath de Disgorge et Defeated Sanity. Il n’y a rien de groovy ni de caricatural dans ce pur brutaldeath dense et technique. Pour ma part, Realms of the Ungodly s’inscrit parmi les crus brutaldeath 2011 fortement recommandables, au sein d’un style qui peine globalement à maintenir son excellence ces deux / trois dernières années. Sans égaler la profondeur abyssale d’un Parallels of Infinite Torture ni la technique démentielle d’un Psalms of the Moribound, ce second album de Condemned est sacrément sombre, dense et abouti, et représente un pas de géant en regard de son prédécesseur d’une facture bien plus légère. Bien que je possède encore peu de recul, je place sans problème Realms of the Ungodly dans l’esprit et au niveau de Consume The Forsaken et Chapter of Repugnance, renfermant cette atmosphère lourde & indescriptible, et possédant au final un sacré magnétisme. Fabien. |