On va tenter de relancer un peu le rugby

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Comme souvent les 3° et 4° journées de H-Cup sont riches en enseignements avec leur caractéristiques d'être des doubles confrontations.
Au rayon des grands vainqueurs on retrouve surtout Biarritz qui a une poule facile, une double confrontation également facile et qui n'a pas failli. Les Gwent Dragons sont une équipe galloise assez limitée et le BO a su faire le plein de points pour s'assurer la qualification.
Autres équipes qui ressortent avec un bilan favorable, Clermont qui gagne a domicile et qui prive Leicester du bonus (en ayant bien chaud aux fesses sur la fin quand même) et qui prend le prend en Angleterre. Cependant les deux dernières journée vont être importantes, il ne faudra pas louper le déplacement en Italie et assurer la victoire avec le plus grand écart possible contre la meilleure équipe galloise, les Ospreys. C'est à ce prix que Clermont se qualifiera dans une poule qui ressemble beaucoup à celle de l'USAP l'an dernier (seule différence l'USAP avait Trévise et non Viadana).
Pour Toulouse ça avait mal commencé, avec un déplacement à Cardiff qui a beaucoup ressemblé au 1/4 de finale de l'an dernier avec une équipe incapable de mettre en place son jeu mais qui a assuré le bonus. A domicile on a senti des toulousains appliqués, très sérieux (très bonnes performances de Michalak et Poitrenaud, ça m'arrive pas souvent de le dire ça

) qui on su priver les gallois du bonus défensif. Il reste a Toulouse a assurer à domicile contre les Harlequins et surtout aller cherché quelque chose chez les anglais de Sale.
Le Stade Français rame un peu dans une poule à sa portée, l'absence de bonus défensif en Ulster est bien compensée par la victoire à l'arrachée à Bath, et la victoire à domicile contre l'Ulster leur permet de virer en tête. Reste au Stade Français un déplacement jamais évident en Ecosse et la réception de Bath qui n'a plus grand chose à espérer.
Les grands perdants du week-end c'est l'USAP bien sûr. Engagé dans une course après les points depuis la déroute italienne, l'USAP s'était relancé a domicile contre Northampton. Viens la double confrontation contre le Munster et sa Red Army. Le déplacement à Thomond Park ne laissait rien augurer de bon avec une troisième ligne décimée puisque c'est tout simplement la troisième ligne des espoirs qui a été alignée (Vivalda, Guiry, Parent). Et pourtant l'USAP revient d'Irlande avec le point de bonus et une défaite d'un petit point. On a beaucoup crier contre l'arbitrage (20 pénalités) mais oublié aussi l'hyper réalisme du début de match avec deux essais marqués en deux incursions dans le camp irlandais, le troisième venant d'une contre attaque lumineuse. C'est donc l'ego bien gonflé que les catalans sont rentrés d'Irlande. Les munstermen se sont donc chargés de dégonfler les chevilles catalanes ; 37 points, 4 essais et une élimination plus tard on peut surtout dire que l'USAP a pris se second match l'envers du début à la fin. D'abord des modifications de compositions peu à propos, Burger plutôt que Porical derrière, soit se priver d'un arrière sûr et bon buteur pour un joueur certes capable de relances flamboyantes mais très limité dans le jeu de ligne, en défense et sur les fondamentaux du poste d'arrière. Une modification qui oblige aussi la titularisation d'un Mélé redescendu du se nuage de l'an dernier alors que Durand sortait probablement de son match le plus abouti de la saison. Pendant le match maintenant, l'USAP souffre d'un mal bien français : croire qu'un match peut se gagner en mêlée. Ce temps est révolu, dorénavant il ne se joue vraiment (c'est-à-dire sans un bras cassé sifflé dés l'impact) que 5 ou 6 mêlées par match et même pas la moitié en position favorable. Ce qui pèse sur le jeu se sont les rucks et l'USAP contre le Munster, comme la France contre la Nouvelle-Zélande il y a même pas un mois, s'est faite concasser sur les rucks. Cela a été particulièrement flagrant entre la 50° et la 60° minute (le moment où l'USAP perd réellement le match) où sur chaque rucks les avants catalans se sont faits retournés par les irlandais. On peut hurler contre un arbitrage laxiste toujours est-il que les français ne maîtrisent pas cette phase de jeu (cela vaut aussi pour Toulouse et donc l'équipe de France). Si l'équipe de France et les clubs français veulent jouer le haut de tableau au plus haut niveau c'est là que doit se porter l'effort. Les rucks sont tout simplement le nerf de la guerre du rugby actuel.
Je vais pas être long sur Brive qui tout simplement n'a pas pour l'instant le niveau de jouer sur les deux tableaux (peut-être même pas un seul en fait cet année).
The Secret of survival ? Not Dying !
Lemmy.