Art(s) et littérature >> Que lisez-vous en ce moment ? (11)
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Samedi 27 Juin 2015 - 17:15:07

Dans ta phrase, cela me donne l'impression que tu as été mandaté par un tiers (ou une puissance supérieure ou que sais-je encore) d'être "sérieux pour [nous]", comme si cela ne venait pas d'une volonté purement personnelle mais d'une pression extérieure et cela me semble assez étrange comme point de vue.

Sinon je ne connais pas du tout l'oeuvre de Houellebecq, les retours de Krakou et de toi-même sont même les premiers avis que je lis dessus, et sur le personnage je n'ai entendu que des bruits à droite et à gauche sur ses précédents "scandales" ou provocations sans chercher à en savoir plus.


De mon côté :



Tendre Est La Nuit de F. Scott Fitzgerald (1934)


Ma 3ème lecture de cet auteur après son culte Gatsby et son premier ouvrage 'L'Envers du Paradis' que j'avais adoré. Ici, on est sur une veine plus romantique en suivant une jeune actrice américaine en vacances au Sud de la France qui rencontre un couple d'américains avec qui elle se lie d'amitié avant de tomber sous le charme du mari.
On quitte ensuite le point de vue de l'actrice pour s'intéresser à celui du mari lorsque le couple poursuit sa route, notamment en Suisse.

Plus romantique donc, on retrouve l'héritage du siècle passé avec la présence du "mal du siècle" chez nos personnages le plus souvent désœuvrés et en crise de confiance derrière une façade plus lisse et en apparence brillante.

On sent une profonde tristesse chez Fitzgerald, avec la maladie de sa femme Zelda (schizophrénie) qui trouve un écho fort ici, ainsi qu'une lassitude envers la haute classe occidentale. Les européens en prennent pour leur Grade, lui apparaissent le plus souvent rétrogrades et les américains ne sont pas en reste non plus. Il s'accuse en partie lui-même de cette lassitude à travers son personnage, comme s'il avait connu trop de personnes pour éprouver encore la moindre curiosité envers l'autre, et que tous lui semblent déjà vus et revus. On sent que la résignation est parfois toute proche...

"Plus les peuples avancent en civilisation, plus cet état du vague des passions augmente ; car il arrive alors une chose fort Triste : le grand nombre d'exemples qu'on a sous les yeux, la multitude de livres qui traitent de l'homme et de ses sentiments rendent habile sans expérience. On est détrompé sans avoir joui ; il reste encore des désirs, et l'on n'a plus d'illusions. L'imagination est riche, abondante et merveilleuse ; l'existence pauvre, sèche et désenchantée. On habite avec un cœur plein un monde vide et sans avoir usé de rien on est désabusé de tout." Châteaubriant - Génie du Christiannisme


Heureusement, il arrive à contrebalancer cet état des choses avec des bribes de jeunesse encore naïves et pleines d'espoir, une croyance en l'humain toujours présente - même si bien effritée - et un plaisir qu'il retrouve dans les choses simples avec la nature, le recueillement ou les êtres aimés.

On retrouve une thématique qui lui est chère, et il conserve une écriture fluide faite de fulgurances et de courtes envolées.
Il m'a cependant moins surpris et emballé sur ce livre, mais cela ne m'a pas empêché de prendre plaisir à le lire, d'être charmé par ses tournures et ses idées lancées en plein vol.


Samedi 27 Juin 2015 - 18:57:41


citation :
Alfael: Dans ta phrase, cela me donne l'impression que tu as été mandaté par un tiers (ou une puissance supérieure ou que sais-je encore) d'être "sérieux pour [nous]", comme si cela ne venait pas d'une volonté purement personnelle mais d'une pression extérieure et cela me semble assez étrange comme point de vue.


Oui je vois, tu interprètes à degré immédiat.
Je ne peux lever le voile, mais "mission" parce que la moitié du chemin a été effectuée, les plus perspicaces pourraient même y déceler des racines Mérovingiennes, mais ils ne s'exprimeront pas parce que le Silence est d'or et que les oiseaux chantent, leur langage recouvrant dignement les oisives énonciations.
Le terme adequat eut été "fonction" mais l'égo n'a pas encore été totalement aboli.
Quant aux supérieurs, ils sont inconnus et agissent à la façon du moyeu d'une roue.
Pour les plus impliqués, chacun trouvera une voie rectificatrice lui étant propre dans mes sentences en 12 tomes bientôt éditées chez Pierre Marteau.
Douze comme les verges composant le faisceau des licteurs, mon verbe en est la hache.
En avance je proclame l'Imperium.

Solis sacerdotibus rex mundi.


Dimanche 28 Juin 2015 - 10:38:38


citation :
Necromaniac dit :

Oui je vois, tu interprètes à degré immédiat.
[...]
Le terme adequat eut été "fonction" mais l'égo n'a pas encore été totalement aboli.




C'est un peu plus clair, merci


Dimanche 28 Juin 2015 - 17:30:00





Dimanche 28 Juin 2015 - 21:41:17


citation :
Necromaniac dit :
Littéraire ça veut tout dire et rien dire, à part quelques exceptions le roman c'est un genre qui me gonfle.
Après attention, Houellebecq je trouve ça excellent et mon Message ne contenait aucun jugement de valeur sur ses lecteurs incapables d'appliquer une exégèse stylistique concevable et visible au XXIe siècle sans renier les Maîtres ni d'apprécier la monochromie transcendantale sous-jacente de ses tranquilles éjaculances verbeuses illustrant, presque picturant même, à sa juste valeur sa Perversion polymorphique et son flair pour les bons coups.
Vous vous foutez de tout alors je suis sérieux pour vous c'est ma mission mais là n'est pas la question.
Bref, ses autres livres sont nettement moins lissés, donc vu les critères pour lesquelles ce Goncourt t'a plu dévore les autres d'une dent carnassière tu brilleras dans les dîners en ville et les femmes seront folles de ta verve (en attendant mieux) froide, cynique et provocante.
Ne vivez pas, calculez.
Et pour être sérieux trente secondes malgré ma maîtrise totale du Logos et du second degré (en fait je fais du premier au trente troisième degré, y en a pour tout le monde, du néophyte à l'initié) l'habile Houellebecq n'est pas le dernier pour se foutre de la gueule du monde. En plus en refermant ses bouquins on se dit "merde j'aurais pu l'écrire ce livre" mais on ne l'a pas fait c'est à la fois valorisant et désespérant.
Avec une citation de Zarathoustra et un grand rire Nietzschéen plein de vitalité en guise de finalité ça aurait pu être le sans faute mais finalement tout n'est que vacuité.
En ce moment je lis Evola.
Voilà, faîtes le tri si vous voulez.

Oh nom de dieu... !!! hahahaha

Pour le "littéraire", je voulais dire par là que je ne connais absolument que dalle des "classiques" de la littérature française ou anglo-saxonne (étant gosse, lire des romans m'a toujours fait chier copieux...), d'ailleurs quand je disais "plaira pas à tout le monde", je fais tout autant référence aux culs-serrés qu'aux "puristes" - les deux ne sont peut-être pas incompatibles... -  et je ne suis pas certain que les amateurs de Flaubert ou de Balzac kiffent leur race en lisant Houellebecq...

'fin bref, pour en revenir à not' gazier, c'est surtout que je ne m'attendais pas à me marrer autant en lisant ça.
Le côté sarcastique donc ("les partis d'ultra-gauche et leur clientèle habituelle de masochistes hargneux" ), et avec ça un aspect parfois très "visuel" dans sa façon de narrer (rien que le tout début, Hirst et Koons, une "scène" identique adaptée au cinoche n'aurait absolument pas le même rendu, la même "force" que celle écrite dans le bouquin), bah voilà, ça me parle.
Pareil, les gros décalages entre franchouillardise et modernisme (ou exotisme disons) qu'il s'amuse à créer (genre Jed Martin, tu le prononcerais à l'américaine "Djaid Mowtine", et Jean-Pierre Martin, ben "Jean-Pierre Martin" quoi... Ou encore "Pepita Bourguignon" hahaha), j'sais pas, j'ai accroché direct.
Et la folle soirée chez JPP (qui aurait une relation avec un certain "David"... !!!!!!), nan mais c'était carrément énorme ça !

Après oui, je te rejoins pour le côté foutage de gueule.
Dans les remerciements à la fin, "je n'ai d'habitude personne à remercier, parce que je me documente assez peu...", ouais ouais, ça va Mich'-Mich' ? T'es bien là ?
Et l'utilisation du verbe "considérer" (tu sais pour dire observer / découvrir), sérieux il a parié un resto sur le nombre de fois où il allait le placer... Tape à l'oeil et gratuit, mais bon...

'fin voilà, on sent que le mec maîtrise son support.
A vrai dire Goncourt ou pas je m'en branle pas mal, mais qu'il ait bien baisé tout le monde comme tu dis ça oui c'est fort probable.
M'en cogne, j'ai passé un bon moment, je ne demande pas plus.
Et n'en espérais pas tant.

(quant aux femmes elle font dévà folles de ma verve, mais fa tu le favais dévà)



Dimanche 28 Juin 2015 - 23:33:01



Finalement c'est peut-être mieux de laisser l'auteur s'exprimer sur son oeuvre, qui sommes-nous après tout...




Dimanche 05 Juillet 2015 - 21:54:10

Je commence la bible de Poe.




Jeudi 16 Juillet 2015 - 11:31:28


Génération supporter de Philippe Broussard

http://d.gr-assets.com/books/1362778705l/4787663.jpg



Une livre assez connu et plutôt incontournable sur le milieux des ultras, hooligans et autres guerriers des stades.

C'est pas mal documenté et assez bien écrit, même si ça commence à dater un peu, ça donne souvent la parole aux protagonistes et c'est plus nuancé que la vision habituelle du phénomène : "ces gens là n'aiment pas le football", "ce sont des alcoolos nazis et abrutis" ...




Vendredi 17 Juillet 2015 - 01:22:35

Ça faisait un moment que je n'avais posté ici. Beaucoup de livres sont passés entre mes mains cette année... Je ne vais parler que de ceux qui m'ont le plus marquée, que ce soit de manière positive ou négative.

- Splendeurs et Misères d'une Courtisane de Balzac.



Grosse surprise. Pour moi Balzac, ça se résumait à de longues descriptions, un style lourd et une foule de détails dont on se passerait volontiers. Mais j'ai appris avec ce roman que c'est un auteur qui possède finalement deux facettes. Il y a certes une partie de son œuvre qui est réaliste, voire austère, mais l'autre part dans des intrigues qui feraient presque penser à du roman noir..! Dans Splendeurs et Misères des Courtisanes, le lecteur se retrouve face au monde des bas-fonds, de la pègre, de la prostitution, de la Corruption politique et policière. On y retrouve donc des histoires de meurtres, de Suicide, de viol, de vol, de magouilles financières... Le style peut jongler du réalisme à de la merveille, en passant par du mélodrame dans les règles de l'art. Le tout avec un humour parfois grinçant et des situations cocasses.

- Le Bel Inconnu de Renaud de Beaujeu.



Le titre ne m'attirait pas plus que ça au début, mais c'est un récit que j'ai finalement adoré du début à la fin. C'est donc un roman médiéval, écrit en vers pour l'ancien français et en prose pour le français moderne. Le fait de le lire en édition "bilingue" apporte beaucoup, car l'ancien français est une langue avec pas mal de subtilités qui se sont perdues. Certains vers n'ont d'ailleurs pas pu être traduits en langue moderne. Bref. Écrit à la fin du XIIe siècle, ce roman renverse les codes littéraires établis et son auteur s'amuse avec les stéréotypes présents dans la plupart des écrits (et même de ce qui est issu de la tradition orale) en les détournant, et en y ajoutant un certain nombre d'allusions aux réalités de l'époque, ce qui n'était pas le cas avec les œuvres du siècle précédent. Il y a énormément d'intertextualités avec les romans arthuriens (surtout Perceval, mais pas que...), les lais féeriques et la Chanson de Geste... Le Bel Inconnu renverse donc les lieux communs, en mettant en scène un héros sans nom, appelé "le bel inconnu", qui part à la quête de son identité et qui traverse des épreuves qualificatrices, censées le mener à un mariage féodal qui ferait de lui un homme puissant à la tête d'une terre. Sauf qu'il est marqué par la dualité, à ne pas savoir faire de choix, à se rétracter face à certaines épreuves... Le déterminisme se voit bousculer par l'individualisation. C'est franchement une œuvre intéressante, divertissante, amusante pour peu que l'on s'intéresse un peu au monde médiéval...

- Une petite série d'œuvres autour du fameux mythe de Salomé (la princesse de Judée, "responsable" de la décapitation de Saint Jean-Baptiste), avec "Hérodias" de Flaubert dans son recueil Trois Contes, Salomé d'Oscar Wilde, "Salomé" dans le recueil des Moralités Légendaires de Jules Laforgue, et quelques autres pièces comme un poème d'Apollinaire, un autre de Mallarmé et j'en passe...
(Ne pouvait pas tellement mettre une couverture pour illustrer mes propos vu le nombre d’œuvres mentionnées, je vais poster une célèbre peinture de Moreau, intitulée L'Apparition, qui aura d'ailleurs fait couler un peu d'encre chez Huysmans, dans le cinquième chapitre de son roman A Rebours).



Le fait est que ce mythe a refait surface au XIXe siècle et a été le fantasme halluciné d'un grand nombre d'artistes et d'écrivains, que ce soit dans le domaine de la poésie, de la nouvelle ou encore du théâtre. L'intérêt de se plonger dans ce mythe réside dans le phénomène d'émulation qu'il a engendré. L'histoire de Salomé prend racine dans les évangiles de Marc et Matthieu, où tous deux content l'histoire d'une princesse qui, sous l'influence de sa mère Hérodiade, fait décapiter le captif Jean-Baptiste, après une danse lascive devant son beau-père, le Tétrarque Hérode-Antipas (elle demande comme récompense après son exhibition la tête du Saint sur un plateau). Ce mythe a traversé les siècles en prenant différentes formes : au Moyen Âge, Salomé est bien évidemment décrite comme la dernière des putains (je reprends certains termes que l'on trouve dans les écrits des Pères de l’Église), véritable symbole du danger que représente la femme. Beaucoup de punitions sont imaginées pour la jeune fille, dont la décapitation comme retour juste face à son acte. Plus tard, à la Renaissance, on assiste à un peu plus d'indulgence et la figure d'un bourreau apparaît peu à peu (en revanche, le phénomène est plus pictural que littéraire). Le XVIIIe siècle efface le personnage sulfureux du tableau, trop sanglant sans doute, mais ce n'est que partie remise puisque la demoiselle resurgit le siècle suivant et remue le monde des arts. A partir de là, les interprétations sont multiples et les auteurs font de Salomé une véritable muse, symbole de l'érotisme et de la féminité à son paroxysme. A force d'utiliser le mythe, il s'use peu à peu. Les sursauts de la fin du siècle et du XXe tournent en dérision le personnage et son histoire, avant de la tuer, comme on peut le lire dans le récit de Laforgue (pas simple à lire, puisque l'auteur joue avec le style décadent de la fin du XIX siècle que l'on retrouve chez Huysmans). Le poème d'Apollinaire est clair dans son poème La Danseuse : la princesse, sur un lac gelé qui se rompt, se fait décapiter par la glace. Le reste de son corps continue de bouger sous la glace, comme une dernière danse.
Globalement, les œuvres de Flaubert et Wilde restent celles qui marquent le plus les esprits. Le récit de Flaubert est très documenté, rapide à lire et plutôt sobre (on y retrouve par ailleurs quelques liens avec sa Salammbô). C'est d'ailleurs grâce à lui que Wilde a écrit sa pièce, longtemps censurée à cause du caractère incestueux explicité (le beau-père libidineux qui dévore sa fille du regard lorsqu'elle danse) et de la scène du baiser à la tête coupée (elle embrasse langoureusement la bouche du Saint après sa décapitation).


Sinon, j'ai lu quelques pièces de théâtres mais je n'ai pas grand chose à en dire si ce n'est que la plupart se lisent sans que ce soit désagréable, mais qu'elles ne me laisseront pas un souvenir intarissable. Dans le lot, il y a :

- Les Paravents de Jean Genet.



Auteur assez spécial avec une écriture et un style que je n'ai pas trouvé évidents. Beaucoup d'images jaillissent dans cette pièce et ce n'est pas toujours évident de les comprendre. La mise en scène est étrange, il y a beaucoup de didascalies pas simples à imaginer, avec des paravents dressés de manière surprenante (un peu comme des étages).
Personnellement, l'ensemble m'a paru absurde et complexe. Absurde dans le sens où certains détails sont difficilement compréhensibles, les situations sont incongrues, les personnages sont incohérents... Mais tout ça, c'est voulu par l'auteur. L'intrigue se déroule durant la guerre d'Algérie, et l'armée française est dépeinte de manière peu valorisante. Quant aux algériens, ça ne vaut guère mieux. Tout le monde en prend pour son grade.

- Les Juives de Robert Garnier (auteur de la seconde moitié du XVIe siècle).



Sans doute un des écrits que j'ai le moins aimé dans tout ce que j'ai pu lire cette année. Pour apprécier cette œuvre, il ne faut pas être rebuté par le pathétique excessif. Très proches des Troyennes de Sénèque, tout réside dans une lamentation sans fin de femmes juives, après l'assaut des assyriens. J'ai trouvé certains passages pas trop mal car on pouvait y voir des références à d'autres auteurs et courants (le Stoïcisme par exemple), mais globalement, c'était assez lourd et pénible à lire.

- J'ai aussi mis le nez dans des pièces de Marivaux, dont les deux Surprises de l'Amour.



Pas désagréable quand on se met dans l'ambiance en imaginant les lazzis du célèbre Arlequin par exemple, mais les intrigues ne sont pas plus passionnantes que ça. C'est globalement attendu et prévisible. Les retournements de situations sont assez typiques de ce genre d'intrigues qui mêle histoires de cœur et incompréhensions entre les personnages qui engendrent des crises de jalousie ou d'égo blessé. Dans le théâtre du XVIIIe siècle, j'ai clairement préféré les pièces issues des Théâtres de la Foire qui mettaient en scène et se moquaient des contraintes imposées par l'Académie... Pour ceux que ça intéresserait, des documents (quelques pièces assez courtes) sont disponibles ici : http://cethefi.org/

- Pauvres Diables, d'Arto Paasilinna.



Je n'avais jamais lu un bouquin d'auteur finlandais, il était temps de s'y mettre ! Pauvres Diables regroupe trois romans : Le meunier hurlant ; Petits suicides entre amis ; La cavale du géomètre. Pour le moment, je n'ai terminé que le premier et viendra bientôt le tour du deuxième ! J'ai beaucoup aimé ce que j'ai pu lire jusqu'à maintenant. Les personnages sont loufoques et les situations assez incongrues (surtout dans Petits suicides entre amis, où des suicidaires se regroupent dans une association pour mettre fin à leur jour - il leur arrive bien sûr maintes péripéties...). Le style est simple et limpide dans l'ensemble, mais les histoires sont prenantes, assez rigolotes voire touchantes (je pense au Meunier Hurlant où on éprouve assez vite une sympathie pour le-dit meunier avec son comportement pour le moins spécial). C'est le genre de roman que je trouve parfait pour se relaxer et se relâcher les neurones.

Edit :

- Vathek de William Beckford.



Dans la veine orientaliste, j'ai également lu le roman Vathek du dandy anglais William Beckford. Petite particularité : l'auteur a décidé d'écrire son œuvre en français, donc il n'y a pas de problèmes de traduction... Avec ce récit, qui prend parfois les traits d'un conte, on entre dans un monde mystique et surnaturel où prônent les excès en tout genre... Proche également du roman gothique, on y retrouve certains éléments phares comme les ténèbres, les mauvais pactes, la religion, la descente aux Enfers... Le tout sur un fond de débauche orientale. C'est sympa à lire et plutôt intéressant.

- Le Roman de la Momie de Théophile Gautier.



Mon grand problème avec Théophile Gautier réside dans son style d'écriture très visuel. Les descriptions semblent interminables... Au début de la lecture de ce roman, j'ai eu beaucoup de mal à rentrer dans l'intrigue à cause de ces longueurs qui faisaient barrière. Une fois habituée à ce style très fourni (à la limite de l'ekphrasis par moment...), j'ai réussi à me mettre dedans. Histoire classique au départ : deux personnages, un dandy et un archéologue (évidemment...) tombent sur un tombeau inviolé lors de leurs fouilles. Contre toute attente, le sarcophage ne conserve pas le corps d'un pharaon, mais celui d'une jeune femme qui, visiblement, n'a pas été abîmé par le temps. A côté de cette dernière se trouve le rouleau contenant son histoire...
Le cœur de la trame est niais : une jeune fille aisée (fille d'un grand prêtre) tombe amoureuse d'un pharaon inflexible, et tente de s'en rapprocher en se déguisant en servante.
En faisant l'impasse sur le côté romantique de l'histoire, qui personnellement m'a un peu ennuyée, on y a trouve de bons éléments et la lecture se fait assez rapidement. Les descriptions qui au départ paraissent sans fin finissent par fournir une ambiance globale plutôt immersive. 





Vendredi 17 Juillet 2015 - 15:07:49



Josep Guardiola i Sala - La meva gent, el meu futbol (mon peuple, mon football)

Lecture encore en cours. Ouvrage
sur un des plus grands entraineurs de notre temps, tout y passe, du purement footballistique au plus politique avec les velléités d'indépendance catalanes en passant par l'identité de la région et ses habitants, et un peu de Guardiola lui-même... Une lecture intéressante pour les mordus de football, au delà de mon allégeance au Real Madrid. Le gars est un génie tactique. Mais un génie un tantinet hautain sur le plan du foot cela dit, c'est la Possession de balle au sommet, le reste, c'est de la merde en gros (on sait de qui Xavi a hérité son arrogance à peine dissimulée).

Par contre je n'ai pu le trouver ni en français, ni en anglais, ni espagnol (je ne sais même pas si il a été traduit lors de sa sortie), mais seulement dans sa version originale. Lecture possible car le catalan ressemble un peu au castillan et beaucoup au français, mais lecture lente et avec assistance...



Carlo Ancelotti & Alessandro Alciato - The Beautiful Games of an Ordinary Genius (2010)

En anglais celui-ci, traduit depuis l'italien. On savait Carlo grand
esprit tactique, et bien il n'est pas mauvais non plus avec une plume. Style assez caustique, un peu pince-sans-rire, il m'a arraché quelques petits rires. Pèle-mêle, histoire et bio du maître, pensées sur le foot italien et anglais et leurs différences, le développement de la MLS, ses succès européens sur et en dehors du pré... bon il n'y a pas un mot sur ses expériences au PSG et au Real étant donné que le bouquin est sorti en 2010, mais ça reste excellent. A lire si vous êtes fan du personnage comme moi, ou même fan de football tout simplement.

Edit : à d'éventuels rossoneri, la préface de Paolo Maldini devrait achever de vous convaincre