Alors avec deux gosses et une copine à qui faire l'amour je vous raconte pas...
 
Sinon en parlant politique / livre, il y a des critiques non déguisées des sociétés totalitaires et/ou capitalistes dans la genèse de Dune.

Pas forcément justement, j'y vois plus des portraits de personnes et de leur rapport au pouvoir plutôt qu'une critique de modèles particuliers.
Critiquer les sociétés totalitaires c'est tellement facile, Herbert va bien au delà de ça dans ses analyses philosophiques. Dans l'Empereur Dieu de Dune c'est d'ailleurs grâce à une société ultra totalitaire et restrictive qui dure 3500 ans que le genre humain survie. En fait je crois que les critiques portent surtout sur la façon des hommes politiques d'utiliser le pouvoir : que ce soit l'usure de ce dernier ou la folie des grandeurs qui va avec, l'éloignement des aspirations du peuple, etc..

Mais surtout ce qu'on voit dans Dune en permanence, ce sont des politiques manipulés subtilement (ou pas) par des "forces obscures", des consortium, des ethnies, des lobbies ou des religions, en cela je trouve ces séries de bouquins d'une lucidité effrayante.

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je n'ai pas de signature et je vous emmerde.

Je pensais à la société esclavagiste de Poiterin avec des grands magnats qui ne pensent qu'à leur profit (Bludd, Hozhman). Pour la critique sur le pouvoir et sur ce l'emploi qui en est fait, le cas du grand patriarche est éloquent.
Tu as les humanistes d'un côté et les égoïstes de l'autre plus les personnes qui sont "contraintes" d'aller à l'encontre de leur convictions profondes. C'est très intéressant.
 
L'Empereur Dieu de Dune n'est pas qu'un empreur, c'est aussi un Dieu qui a une vision de la voie que doit avoir l'humanité pour être sauvé, il y a le rétablissement d'Arakis (ça fait bien 10 ans que je ne l'ai pas relu donc ma mémoire peut me jouer des tours).
 

Ce qui est bien avec les romans d’Herbert, c'est qu'ils ne sont pas traités de façons manichéennes.

Que se soit dans L'Empereur Dieu de Dune ou autre, toutes les "factions" antagonistes ont un but qui est au delà des conceptions du "bien" et du "mal". Elles ont des intérêts ou des idéaux qu'elles cherches à préserver ou à réaliser par des jeux de pouvoirs, de guerres, de diplomatie,... Et de façons plus ou moins discutables.

D'ailleurs même le but de l'EDdD (qui est loin d'être rose) laisse place à de nombreuse interrogation ; ce dernier prétend que c'est pour le bien de l'humanité, mais cet avis est tempéré par celui de Ducan Idaho qui cherchera (et réussira) à supprimer ce "tyran" (même si c'était prévu en faite...).
Le lecteur ne pourra faire sa propre idée qu'en lisant les romans suivants...

Herbert est un peu un scientifique, il étudie durant tout son cycle le comportement des humains. Les critiques se portent sur les humains en général et leur relations socio-politiques : la façons dont les politiques utilisent leurs pouvoirs, le rapport des hommes à la natures, le fanatismes, la vision des seuls intérêts, leur Conception de la morale et de l'éthique (je pense notamment à la sélection génétique du Bene Gesserit),... Ça rejoint ce que dit BG avec les politiques manipulés.

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C'est chiant Dune, j'ai jamais pu aller au delà de trois ou quatre bouquins...

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Chtulhu for President. Why Choose the Lesser Evil?

Terminer "Le Meilleur des Mondes". J'ai été stupéfait par la fin...la dialogue entre le sauvage et le Directeur...alors que tout était si tranché, manichéen...le doute s'installe et vient à nous faire poser des questions sur le système, l'éthique, les solutions...les problèmes étant aujourd'hui encore plus vrai qu'avant.
Et si, quelque part, la solution n'était pas si dénué de sens ? Si cette radicalité avait, au fond, un sens bien plus profond qu'un simple asservissement de masse ? Et si le bonheur était simplement de ne pas avoir à se poser de questions ? Penser n'est-il pas la base de la souffrance ? Notre intelligence le coeur des conflits ?
Bref...on pourrait en parler des heures...

Et demain, je débuterais, dans un genre complètement différent :


Stephen King - Coeurs Perdus en Atlantide

Beaucoup m'ont dit que ce livre était magnifique...j'ai le dvd avec Anthony Hopkins qui m'attend dans l'étagère...une fois que j'aurais lu le livre !

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Welcome to the Desert of the Real

Oui, mais justement ce ne sont pas que des critiques, Herbert parvient à rendre "normal", voire avantageux, certains concepts qui feraient hurler de terreur les adeptes du politiquement correct qui constituent 80 % de la population contemporaine... Pour lui rien n'est manichéen justement, tu regardes les Bouddhislamiques, pacifistes à la base, ce sont pourtant des lâches et des veules (particulièrement dans la guerre des machines), si je schématise c'est limite si tu as pitié pour eux lorsqu'ils finissent en esclave du coup...
D'un autre côté les héros emploient des moyens radicaux et n'hésitent pas à sacrifier des vies par milliards pour arriver à leur fin.

Je crois que la morale de Herbert est qu'il n'existe aucune société parfaite, que chacune a ses avantages et ses inconvénients, que trop de liberté et / ou d’opulence peut rendre faible, que trop de pouvoir rend fou le meilleur des hommes, et surtout que nous ne voyons que par le prisme de notre société qui dicte à chacun ce qui est acceptable et ce qui ne l'est pas alors que les possibilités sont multiples à très long terme. En cela je trouve que ça va au delà de la SF, c'est de l'anticipation sur certains points.

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je n'ai pas de signature et je vous emmerde.

Je suis tout à fait d'accord avec toi.

C'est pour ça que je disait "scientifique", parce qu'Herbert ne cherche pas à juger, il étudie les relations humaines.

Et quand je dit "critique", c'est pas forcement négatif (bien que pour mes exemples ça l'était) ; c'est dans le sens de réfléchir, disséquer, étudier.

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