J'ai commencé Magic L'Assemblée à 11 ans, avec la 8ème édition de base, et le bloc Carnage. Je suis toujours fan aujourd'hui bien que d'autres passions - comme le
Metal par exemple

- ont pris la part "hobbies" de mon budget : parce qu'il est inutile de se le cacher, Magic est une grosse pompe à fric. Le système de rareté (les cartes ont une rareté parmis Commune, Unco, Rare et Rare Mythique), les cartes toujours plus puissantes, les éditions qui sortent à un rythme rapide (3 éditions par ans c'est beaucoup), tout est fait pour pousser le joueur à la consommation. Bon le jeu est de qualité derrière, mais rester à jour (surtout si l'on joue en tournoi) coûte cher.
J'ai longtemps joué en casual avec mes amis, j'ai tenté quelques tournois - à l'époque du bloc Zendikar, en 2010 - et l'ambiance qui y régnait m'a dégouté d'en faire. Eh oui, il n'y a pas de fumée sans feu, la réputation de merde qu'ont les joueurs de magic en tournois n'est pas usurpée. Je me suis tourné vers des formats alternatif - notamment l'EDH (Elder Dragons Hightlander dont je suis un grand fan) où l'ambiance dans les tournois est meilleurs - mais le rythme de sortie trop rapide des éditions et la soif du JDR m'ont amené à délaisser un peu cette passion.
Magic : L'Assemblée possède deux aspects, deux plaisirs bien distinct. Le premier est bien sûr la partie en elle-même, le fait de faire fonctionner son deck, de mettre en place une stratégie en fonction des cartes qu'on pioche, et d'arracher la victoire à son adversaire. Le second est le deck-building (la construction de deck) : tester tels ou tels cartes pour savoir laquelle est la plus approprié au deck, explorer les bases de données des cartes existantes pour trouver LA carte dont on a besoin, maîtriser des notions avancées comme la mana
Curve ou le card advantage et s'en servir pour optimiser le deck, présenter sa liste sur un forum de spécialistes et débattre avec eux dessus, etc. Personnellement je prends plaisir sur le second aspect. Il m'est arrivé de passer des après midi entière à réfléchir sur un deck ou à me dire en voyant une carte "Tiens, et si je montais un deck autour?" Et c'est parti pour des heures passées à réfléchir...
Je reviens sur un point : Si Magic est une pompe à fric, il y a toutefois moyen de s'amuser sans se ruiner. Voici trois conseils pour vous y aider :
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avant de composer un deck avec les "vrais" cartes, essayez le virtuellement (avec des logiciels comme Magic Work Station ou Cockatrice),
ou faites des proxys (imprimer les images des cartes ou noter le texte de chaque carte sur des bouts de papiers qu'on met dans des protèges cartes) : ça évite d'acheter des cartes qui après quelques tests s'avèrent inutiles.
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la meilleur formule pour acheter c'est l'unité. Sites spécialisés ou petits traders vous vendront la carte de votre choix pour moins cher que si vous acheter des boosters (paquet de 15 cartes au hasard - 11 communes, 3 unco et 1 rare) pour tenter de l'avoir. De plus cette solution vous donne accès aux cartes des anciennes éditions, qui pour la majorité ne se trouvent plus dans les commerces traditionnels.
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préférez les formats non officiels - fun ou alternatif. Hormis si vous avez l'intention de devenir un pro-player ou de vous lancer dans les tournois (ce qui peut être intéressant, mais qui demande un investissement financier non-négligeable), il est inutile de suivre avec son groupe d'amis un format officiel où un bon deck peut facilement dépasser la centaine d'euro en terme de prix. Outre le format casual (qui est le format par défaut de Magic, où chacun joue avec les cartes qu'ils possèdent sans autres restrictions que les règles de constructions de deck de base du jeu), les formats que économique que je conseils sont le
Pauper (les decks ne doivent être composé que de cartes dont la rareté est Commune) et le
Peasant (même chose que le Pauper, sauf que 5 cartes du deck doivent être Unco). Sinon vous trouverez sur internet des dizaines de format fun qui permettent de vous amuser entre vous à moindre coûts.
Nemo censetur legem ignorare
« La mort est une journée qui mérite d'être vécue! »
— capitaine Hector Barbossa