The Pledge Relativement déçu...dirigé par Sean Penn et avec à l'écran Jack Nicholson, on était en droit de s'attendre à du grand.
Un flic tout juste à la retraite fait la promesse de retrouver l'assassin d'une fillette de huit ans, violemment assassiné en pleine forêt sous une importante couche de neige...
Les décors sont sublimes, entre la neige du Canada et le climat aride de l'Arizona dans lequel Nicholson va s'isoler...sauf que c'est tout. Il ne se passe absolument rien du film, bien trop contemplatif pour délivrer quelque chose. Là où un Mystic River délivre un suspense à vous trancher les veines ou, à l'inverse, Into the Wild laisse pantois par la beauté des images et la force du propos, on reste ici dans une léthargie qui lasse sur deux heures.
Nicholson est bon, notamment sur la fin lorsqu'il perd réellement pied mais on ne peut que trouver un manque flagrant de cohérence dans un scénario alambiqué et tiré par les cheveux, où tout tombe tout cuit à la fin du film sans qu'on puisse créer de lien (si...la chance...).
Alors le fond du final est intéressant et je pense qu'il y a matière à creuser, notamment dans un roman (pas de happy end mais pas de pessimisme aggravé non plus...c'est différent et surprenant) mais à l'écran, il faut avouer qu'on se sera fait drôlement chier...
The Ghost Writer Alors là...on est dans le haut du peloton. On peut dire que Polanski aura fait un retour gagnant après son scandale avec ce thriller politique haletant dont on ne peut lâcher pendant près de deux heures dix.
Ewan McGregor campe magnifiquement le rôle de cet écrivain complètement perdu dans la tourmente du personnage politique pour qui il doit écrire les mémoires. Pierce Brosnan est également superbe dans le rôle de ce politique arrogant mais attachant, sur qui les médias et le reste du monde s'acharne pour crime contre l'humanité perpétué au nom de la lutte anti-terroriste. L'écrivain se retrouve mêlé à des histoires le dépassant foncièrement, s'engouffre dans l'alcool et se rapproche dangereusement de la femme du premier ministre qu'il doit écouter pour en écrire le livre...
Poignant, fort,
Intense et superbement maitrisé, sans temps mort (même si le rythme n'est pas forcément rapide), The
Ghost Writer est un film très réussi, où tout les ingrédients sont réunis pour nous plonger dans un monde politique terrible, où complots et manipulation sont les maitres mots, et où la vie se rapproche bien plus souvent d'un enfer, dans un réalisme saisissant. Peut-être le meilleur Polanski que j'ai pu voir avec Le Pianiste, bien au dessus d'un La Neuvième Porte ou Oliver Twist en tout cas...du grand cinéma !
Welcome to the Desert of the Real