Misery Impressionnant.
Quand
King s'attaque au huit-clos, ça donne des sommets d'intensité tels que Jessy ou justement Misery.
Le scénario ? Paul Sheldon, auteur à succès, a créé avec
Misery un personnage tellement énorme qu'il a suffit à lui faire gagner sa vie et devenir riche. Mais voilà, cette littérature Harlequin, il en a marre, il veut écrire ce qu'il aime, il veut murir, il veut grandir...il tue son personnage pour ne pas s'enfermer dans un moule qui l'insupporte (
King avouera qu'il y avait beaucoup de lui dans ce Sheldon, qu'il avait dû se battre des années pour se faire prendre au sérieux et prouver qu'il n'était pas "juste" un écrivain d'horreur).
Bref,
Misery meurt...et Paul ne passe pas loin de la mort dans une tempête de neige. Il est sauvé par une femme, Annie Wilkes, fan de ses romans et fanatique absolue du personnage de Misery...et elle n'accepte pas que cette dernière soit tuée.
Les jambes brisées dans l'accident, le bras embaumé, l'écrivain va être séquestré par cette folle furieuse capable de douceur comme de la pire des furie la seconde suivante, psychopathe impulsive et littéralement timbrée dans la plus pure tradition King.
Et quelle performance de Kathy Bates (récompensée de l'oscar de la Meilleure Actrice 1991 et d'un Golden Globe), aussi effrayante que dans le bouquin, tout aussi tarée et jouissive dans sa folie. James Caan n'est pas en reste dans ce rôle difficile, immobile, constamment allongé ou à ramper vainement pour tenter de fuir une fermette prenant la dimension de prison autant psychologique que réelle.
Dire ce que lui
Fera endurer cette folle est un plaisir que vous devrez vivre en regardant le film...
S'il y a quelques libertés vis-à-vis du livre, il est toutefois très fidèle (
King n'aurait ici, littéralement pas toléré autre chose) et s'il manque la scène jouissive où Annie décapite l'adjoint du shérif (du coup
Absent) à la tondeuse à gazon (quand je vous
Dis qu'il est timbrée), on restera sur quelques scènes anthologiques...
Du frisson sans pour autant être de l'horreur, de la pression et de la tension...un grand film
Welcome to the Desert of the Real