Je l'ai trouvé bien mauvais cet Instinct de Survie. Trop d'invraisemblances pour m'accrocher réellement, jusqu'au final WTF complètement ridicule et impossible. On est à des années lumière des Dents de la Mer, pour la bonne et simple raison que le réal préfère filmer la plastique de cette pouffiasse blondasse plutôt que de nous montrer un peu plus le requin. Pas vulgaire, pas vulgaire, c'est vite dit, en tout cas, c'est très racoleur. On dirait une pub pour Colgate. Des barres dans la salle, des pffff aussi. Pis la nana qui surfe avec ses bijoux, ha ha, c'est n'importe quoi, mais effectivement bien commode pour les besoins du scénario.
Bref, si vous voulez voir une pouffe avec un petit slip de bain et des obus siliconées en train de se friter avec un requin numérique dégueulasse qui ne cherche même pas à bouffer mais juste à mordre, alors go !
Putain, au moins deux jours coincée en plein cagnard, et on la voit même pas souffrir de la soif. Invraisemblable je vous dis.
Dernier Train Pour Busan Alors là, ça décalque. Du 28 Jours/28 Semaines dans un train. Tension au max, suspense à couper le souffle, de vrais personnages, avec tout ce que la nature humaine a à offrir de lâche, d'égoïste, ou d'héroïque, des séquences de mêlés spectaculaires, et un script au poil qui t'accroche au fauteuil jusqu'au bout. Haletant.
C'est le premier film live de Sang-ho Yeon, évoluant habituellement dans l'animé, et c'est peut-être bien de ce format dont il tire sa force et sa maitrise. La gestion du mouvement, le montage serré et éreintant, les plans parfois très manga qui ajoutent force et dramaturgie, la caractérisation un brin manichéenne des personnages, l'ensemble est décidément très graphique.
L'antithèse totale du récent Pandémie, lui aussi coréen, que j'ai vu il y a peu.
Un vrai putain de film de Virus, avec des infectés rageurs et supra vénères (et non des zombies !) qui emprunte certes au film de morts-vivants, mais dont les mécanismes se rapprochent plutôt du 28 jours plus tard de Danny Boyle, en juste, trois fois mieux.
Violent, âpre, et poignant, avec des réflexions intéressantes sur la nature humaine, ajoutant un vrai plus psychologique à un film loin d'être con. Il est là le véritable instinct de survie. Vivement recommandé.